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Nous publions ci-après un appel émanant de syndicalistes bretons invitant à voter STC (Syndicat des Travailleurs Corses) pour les élections TPE en Bretagne. Pour des raisons que nous ne connaissons pas, le SLB (Sindikad Labourerien Breizh / Syndicat des Travailleurs de Bretagne) n’a pas donné de consigne de vote et n’est pas présent à ce scrutin. Le STC est présent partout dans l’État français pour ce scrutin, donc partout en Bretagne (y compris en pays Nantais !) et l’on peut voter pour eux.
TPE mode d’emploi ici : https://election-tpe.travail.gouv.fr/

Bretagne info.

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Les élections dans les Très Petites Entreprises se déroulent jusqu’au 16 janvier. Elles concernent les travailleurs (bâtiment, commerces, associations…) si, au mois de décembre 2015, ils étaient salariés d’une entreprise de moins de 11 personnes ou employé à domicile. Ces élections vont permettre la mise en place de commissions paritaires régionales pour les salariés des TPE, elles contribuent à désigner les conseillers prud’hommes, elles participent à établir la représentativité des organisations syndicales.
Nous ne pensons pas que la lutte des classes se gagne dans les urnes mais pour des raisons tactiques nous souhaitons faire circuler notre appel à voter aux travailleurs de Bretagne. En 2012, le SLB-Syndicat des Travailleurs de Bretagne était présent à ce scrutin, malgré l’opposition de la direction de la CGT, et avait récolté en Bretagne administrative le score honorable de 3,16 % des voix (800 voix environ). Ce syndicat n’est pas présent cette année. Le Syndicat des Travailleurs Corses est présent sur l’ensemble des circonscriptions électorales de l’état français pour ce scrutin. C’est un syndicat qui a des liens avec le Syndicat des Travailleurs de Bretagne, qui n’a pas donné de consigne de vote.
Nous appelons donc les salariés concernés à voter et à faire voter STC en Bretagne historique jusqu’au 13 janvier :

  • Pour traduire notre volonté commune de lier émancipation anticapitaliste des travailleurs et autodétermination des nations sous dominations françaises.
  • Pour affirmer notre solidarité internationaliste avec la lutte du peuple Corse pour sa libération sociale et son émancipation nationale.
  • Pour sanctionner la direction parisienne de la CGT qui a tenté comme d’autres syndicats d’empêcher le STC et le syndicat basque LAB de se présenter cette année aux élections TPE, contre l’avis de sa base avec qui nous avons combattu la loi travail.

Nous en profitons pour appeler à la mise en place d’un cycle de réflexion et de travail pour réinvestir le champ d’action syndical pour porter les valeurs anticapitalistes, féministes et pour le droit à l’autodétermination qui ont été celles du SLB, singulièrement dans le secteur de l’enseignement et de la langue et de la culture bretonne, sans négliger l’aspect interprofessionnel.

Des membres et ex membres et sympathisants du SLB :

Maiwen Salomon, Fabrice Cadou, Tomaz Laquaine-Jacq, Alan Le Cloarec, Morgane Cotten, Maelig Dubois, Melian Ruaud, Gael Roblin, Brendan Guillouzic-Gouret, Anton Burel, Awen Looten, Flavien Migneau, Pêr-Alan Morvan…

 

Plusieurs médias se sont fait l’écho de la décision injuste du du Tribunal de Grande Instance du XVème arrondissement de Paris interdisant au Syndicat des Travailleurs Corses ( STC ) de concourir aux élections professionnelles dans les Très Petites Entreprises ( TPE ) qui auront lieu en décembre prochain. Cette décision répond à un recours juridique conjoint des syndicats CGT, CFDT, CFTC et FO.

Le STC créé en 1984 à l’initiative du FLNC est le syndicat majoritaire en Corse et syndique des Corses d’origine et des Corses d’adoption. Cette décision est contestée devant la Cour de cassation.

L’émotion et la mobilisation s’annoncent fortes sur l’ile. Et les commentaires sont nombreux sur les réseaux sociaux raillant le front uni entre les syndicats hostiles à la Loi Travail ( FO et CGT ) et ce qu’il faut bien appeller des syndicats jaunes comme la CFDT et la CFTC pour faire taire ceux et celles qui portent la revendication d’émancipation sociale du peuple Corse.

En 2012 la CGT avait tenté un recours similaire contre le petit SLB ( Syndicat des Travailleurs de Bretagne/ Sindikad Labourerien Breizh ) membre comme le STC de la Plateforme Syndicale des Nations sans Etats. Ce que semble ignorer l’ensemble des medias s’étant fait l’écho de la decision de “justice” contre le STC. Pourtant il est bon de rappeler que la CGT avait été déboutée de son recours utilisant globallement les memes arguments que cette année contre le STC et même condamnée à verser une petite somme au SLB.

Ces arguments spécieux sont fondés sur le caractère “politique” des deux syndicats. La cour indique que “ Le STC poursuit manifestement un but politique qui excède les objectifs des organisations syndicales, écrit-il dans son jugement. Il s’agit d’une organisation régionaliste défendant des intérêts régionalistes. »

 

En 2012 la victoire juridique du SLB avait aussi occasionée des débats dans la CGT,  des adhérents de cette centrale s’étaient révoltés contre le recours déposé par la direction de leurs syndicat comme en témoigne ce texte diffuse par les militants de l’Organisation Communiste Marxiste Léniniste Voie Prolétairenne animant le blog “ où va la CGT ? “

Cette année le SLB ne semble pas ( à notre connaissance…) se présenter aux élections des TPE mais peut-être que leurs victoire juridique de 2012 permettra STC d’être rétabli dans son droit de représentation syndicale si d’aventure la cour de cassation venait à être interrogée sur le précédent et la jurisprudence en faveur du SLB. Faute de quoi la décision prise à l’encontre du STC serait encore plus discriminatoire….

Bretagne-info.

La maison du peuple est occupée depuis le 1er mai par les composantes du mouvement contre la loi travail (AG interpro, intermittents et précaires, étudiants, Nuit Debout, syndicats SUD, CNT, SLB, etc.) et avec le soutien des centrales CGT et FO.
Suite à la manifestation d’aujourd’hui mardi 10 mai, la mairie de Rennes est revenue sur son engagement de la veille à renouveler la convention d’occupation.
Elle s’est pour cela servi du prétexte fallacieux du déroulé de la manifestation. Celle-ci est passée dans l’hyper-centre et a procédé à un blocage économique en investissant les voies SNCF. Par la suite, la tentative d’envahir le siège du Crédit Mutuel de Bretagne s’est soldée par une violente intervention policière. Une fois encore, plusieurs de nos camarades ont été blessés et interpellés.

La stratégie de la municipalité est évidente : il s’agit de casser le mouvement par tous les moyens possibles. Nous ne nous laisserons pas intimider. La lutte doit s’intensifier au moment où le gouvernement utilise le 49.3 pour passer en force.
Pour nous, il est clair et évident que la maison du peuple doit rester au peuple (avec ou sans convention), et que ce n’est pas ceux qui cherchent à nous imposer la loi travail qui nous dicteront où et quand manifester.
Nous ne nous laisserons pas expulser sans résistance. En cas d’intervention policière contre le lieux, rendez-vous le soir même à 20h au plus près de la place Saint-Anne, et blocage de la ville dès le lendemain.

L’assemblée générale interprofessionnelle, réunie à la maison du peuple occupée, le 10 mai 2016

Retrouvez les infos de la MPO sur Radio Croco la radio de la maison du peuple occupée. 100.3 sur le FM à Rennes ou sur http://mixlr.com/radiocroco.

Les étudiantEs de RENNES 1 et RENNES 2 nous informent qu’une mobilisation commencera demain ( le 1er avril ) en faveur d’une camarade britto-tunisienne menacée d’expulsion par la préfecture..RdV 12 H Rennes 2 départ en cortège à la préfecture !


Emgav warc’hoazh kreisteiz evit manifestiñ asambles etre Roazhon 2 hag ar prefeti evit mirout ouzh ar prefed da skarzhañ ur gamaladez stourm a orin eus Tunizia.
Deuit niverus ! Ha lakait ar c’heleier da dreiñ !

inesweb

Communiqué de la section universitaire du SLB Rennes 2.

Après la « semaine de résistances » nantaise (16-22 février 2015), le mois de mars apporte à Rennes de nouvelles occasions d’échanger, de s’organiser et de se montrer solidaires face aux violences de la police, dans les manifs, les quartiers et les ZAD.
Chaque manifestation apporte son lot de violences policières et de condamnations. La dernière en date, le 21 février à Nantes, ne fait pas exception. La police a encore tiré sur la foule à hauteur de tête avec des « lanceurs de balles de défense ». Mais c’est quatre manifestants qui ont été lourdement condamnés suite à la manifestation (prison, avec ou sans sursis, interdiction de se rendre en Loire-Atlantique, dommages et intérêts à verser aux flics). Pourtant, ces personnes n’ont fait que répondre à la violence des mêmes policiers qui, au même endroit l’année dernière, crevaient l’oeil de trois manifestants et en blessaient des dizaines d’autres.

La répression des manifestations qui ont suivi la mort de Rémi Fraisse a été systématique. Le 18 décembre 2014 par exemple, 200 personnes manifestent à Rennes contre la venue le lendemain de Manuel Valls et sa politique sécuritaire, patronale et xénophobe. Ils font face à 400 CRS. Une centaine de manifestants se retrouve finalement bloquée trois longues heures par ce dispositif policier hallucinant (rue Vaneau). Lorsque la police décide de libérer les manifestants elle procède à de nombreux contrôles d’identité et embarque plusieurs personnes (il faut bien faire un peu de chiffre). Plusieurs d’entre elles passent en procès à Rennes à la fin du mois pour « outrage » ou encore « violence ».

Dans les quartiers populaires, la pression policière est constante et la police tue plusieurs personnes chaque année, en toute impunité. Du 16 au 20 mars se tiendra à Rennes le procès de deux des policiers qui poursuivaient Zyed Benna et Bouna Traoré lorsque, le 27 octobre 2005 à Clichy-sous-Bois, ceux-ci ont tenté de trouver refuge dans un transformateur EDF et sont morts électrocutés. Même s’il y a peu de chances que ce procès apporte « vérité et justice » et condamne la police il sera certainement l’occasion d’échanger et de s’organiser plus largement face aux violences policière. Nous appelons donc à participer aux initiatives organisées à Rennes du 16 au 18 mars :
– cantines-rassemblements devant le tribunal correctionnel tous les midis du 16 au 20 mars et discussions en soirée dans différents lieux à Rennes.
– manifestation mercredi 18 mars à 15h au départ de la Cité Judiciaire.
(plus d’info : novembre2005.wordpress.com)

Rappelons aussi qu’Enguerrand vient de passer neuf mois et demi en prison pour avoir lancé un fumigène artisanal (qui n’a blessé personne) lors de la manifestation du 22 février 2014 à Nantes contre le projet d’aéroport à NDDL. Quant aux policiers qui ont mutilé, qui ont assassiné Rémi, Zyed, Bouna tous et les autres, ils sont toujours en liberté et n’ont rien à craindre de la justice. Ils ont le droit avec eux. Mutiler et tuer fait partie de leur métier.
La police française est largement raciste. Elle mutile dans les manifestations, elle a tué à Sivens et elle tue régulièrement dans les quartiers populaires.

Alors contre l’union nationale et ses flics, vive l’unité populaire !
Breizh dieub ha sokialour !

Sindikad Labourerien Breizh (SLB) Skol-Veur.

Diwar atizh DIWAN BREIZH ez eo an tu all da gant den a oa deuet betek rektordi Roazhon hiziv (04 a viz Meurzh )  evit goulenn ma vo dalc’het pevar fost kelenner-skol paeiet gant an deskadurezh-stad e Lannuon, Kemperle, An Oriant ha Lesneven hag evit ma vo krouet tri all e Kemper, Brest ha Roazhon.

E miz Kerzu pa oa deuet Manuel Valls e Raozhon e oa bet gouvezet e vije kevratet gant ar stad ar skolioù Diwan goude 18 miz da heul o digoradur pa oa ezhomm 5 bloaz betek bremañ.

Ur skol dindan kevrat a vez paeiet gopr he skolaerien gant an deskadurezh-stad.

An azgoulenn-se a oa bet douget gant kerent ha labourerien Diwan abaoe un nebeud bloavezhioù.

Da heul avat e oa bet klevet neuze e vije pevar fost skolaer nebeutoc’h e touesk ar re arc’hantaouet gant ar stad ha nac’het eta digeriñ an tri all evit distro skol 2015.

Diaes eo kompren e c’heller reiñ an doare da zDiwan da arboellañ arc’hant deus un tu en ur c’hevrata ar skolioù goude 18 miz ha lakaat ar rouedad da zispign nerzh ha gwenneien en ur dennañ postoù labour paeiet gant ar stad deus an tu all.

Evit sachañ evezh ar rektor hag e servijoù war an dislavar-mañ e oa deuet tud eus un toullad skolioù (Kemper, Lannuon, Roazhon , Naoned, Felger, Lesneven….) d’ober un tamm trouz war porzh ar rektordi gant un dornad krouadurioù.

Prezidant ha bez-prezidantez Diwan ( Serj Gueguo ha Stefanie Stoll ) a zo bet degemeret gant ar rektor a-gevret gant Anna-Vari Chapalain ( renerez ar rouedad) ha dileuridi SLB ha CFDT ar gelennerien.

Diskleriet o doa da heul o emgav o doa goulennet gant ar rektor reiñ da c’houzout da vaodiernezh an deskadurezh petore azgoulennoù a oa gant ar skolioù brezhonek dre soubidigezh evit mont didrabas en tu all d’ar c’hresk a 4% raktreset.

Ha ma oa deuet un dornadig dilennidi evel Lena Louarn gant ar vanifesterien e oa anat d’an holl n’eo ket sur tamm ebet e vo trawalc’h kement-se evit bezañ klevet gant pennoù bras Pariz….Marteze a-walc’h e vo ret da zDiwan mont pelloc’h war hent ar stourm er sizhunvezhioù da zont.

diwanroazhon

Degemeret hon eus ur gemenadenn a-berzh kevrenn Roazhon 2 SLB SKol-Veur.Da lenn amañ dindan.

D’an 18 ha d’an 19 a viz Kerzu a zeu e teuio en-dro da Vreizh Manuel Valls, ministr kentañ ar Stad c’hall, goude bezañ bet gwelet e Naoned e penn-kentañ ar miz. Dont a raio da vBrest ha da Roazhon lerc’h-ouzh-lerc’h.
O tont da Vreizh e-giz-se e kred da Valls e c’hello lorc’hajiñ en ul lec’h kreñv evit ar PS hag an demokratelezh sokial. Ne oar ket marteze ez eo aet poazh an dud e Breizh gant an treitourajoù ar strollad « sokialour » ouzh ar bobl hag ouzh al labourerien-ezed. Ne oar ket ivez pegen fuloret eo ar vretoned pa ne vez ket doujet c’hoazh o gwirioù evel pobl : brezhoneg ofisiel, adunvaniñ Breizh, dibab planedenn ar vro. Ar gwirioù-mañ en deus graet ar PS e vad diwarno meur a wech, en ur ober promesaoù toull.

Koulskoude e vefe ret dezhañ bezañ dall evit chom hep gwelet ez eus muioc’h-mui a dud o vont kontroll d’ar politikerezh enepsokial ha suj d’ar batroned vras kaset gant e c’houarnamant. Rak an distaol-mañ a zegas manifestadegoù bras, poblek hag argadus, gant ar pal lakaat ar c’halloudezhoù ekonomikel hag ar galloud e plas a servij anezho da blegañ. Ar stourm hardi a-enep aerborzh Kernitron al Lann hag adperc’hennañ an tachennoù labour douar gant ar re a vev er ZAD, distruj ar porchedoù evit miret an ekotaos a vezañ lakaet e pleustr, ar manifestadegoù niverus e Breizh a-enep feulster ar polis war lerc’h drouklazh Remi Fraisse, pe c’hoazh ar votadegoù keodedel a zle reiñ ar tu da Vreizh da zibab he flanedennl (evel e Bro Skos pe e Katalunya) lañset gant ar gensavenn « Dibab », a zo kement-all a skouerioù a ziskouez ez eus muioc’h-mui a vretoned  o kompren n’eus netra da c’hortoz deus ar gouarnamant Hollande-Valls, hag eus ar bed a zilfennont.

Gervel a reomp an dud da gemer perzh er vanifestadeg a vo e Roazhon d’ar yaou 18 a viz Kerzu da 6e30.

Chom e Pariz lorgnez ! N’out ket deuet mat e Breizh !!!

Alors que la décentralisation et le découpage territorial se profilent, Bretagne Réunie et 44=Breizh appellent à une manifestation pour la réunification, à Nantes le samedi 19 avril.

La Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS) a appelé à se joindre en masse à la manifestation par le présent communiqué. Lors de la manifestation «Bretagne en résistance» en faveur de la réunification, le 18 juin 2011 à Nantes, la Gauche Indépendantiste Bretonne avait contribué à faire émerger un pôle anticapitaliste unitaire prenant en compte la question des droits démocratiques du peuple breton.

Manifestation" Résistance en Bretagne". Nantes.2011
Manifestation “Bretagne en Résistance” à Nantes en 2011.

Nous invitons les organisations s’étant retrouvé autour de cet appel pour une Bretagne unie, rebelle et solidaire, autour de l’appel démocratie et réunification pour la Bretagne le 15 décembre 2012 à Morlaix, à se retrouver à Nantes samedi 19 avril à 14h 30, place Bretagne près du magasin Go Sport.

Affiche 44=BZH
Affiche 44=BZH

La Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS).

L’UNEF, Union Nationale des étudiants de France a un nouveau président, William Martinet. Son « élection » (il n’y avait qu’un candidat) est le fruit de luttes internes au PS qui ont aboutis au maintien des organisations de jeunesse du PS dans le giron du Parti (les MJS ont également changé de dirigeant avec le parachutage de Sayna Shahryari, ami de Martinet, au secrétariat général de l’organisation).

Martinet est un des leader de la tendance droitière du syndicat, c’est lui qui a pris en charge les négociations entre l’UNEF et le ministère de l’enseignement supérieur sur la loi Fioraso “William a géré les liens avec le cabinet de la ministre pendant les huit mois de négociations : il a fait en sorte que nous soyons le seul syndicat à défendre la loi, ce qui nous a permis d’obtenir les aménagements qu’on voulait” explique un cadre du syndicat. Car oui l’UNEF a été le seul syndicat étudiant à être pour la loi Fioraso qui confirme les LRU 1 et 2 de Sarkozy et va encore plus loin dans la privatisation des universités en droite ligne du processus de Bologne.

Martinet n’est cependant pas seulement connu pour être contre le droit aux étudiants d’avoir des conditions d’études décentes et aux travailleurs des universités d’avoir de bonne condition de travail, il s’est illustré par ses positions particulièrement nationaliste. Ainsi Lors de la réunion de la remise des listes pour les élections au CA et au CEVU à Brest en mars 2012, William martinet (étudiant à Paris) était au côté du représentant brestois de l’UNEF. Il a dit à l’attention d’une militante du SLB skol-veur Brest qui faisait référence à la langue bretonne «  la France, c’est une nation, un état, un peuple, une langue ». Cette phrase n’est pas sans rappeler les positions similaires du raciste et colonialiste Jules Ferry sur la question qui, au nom de ce principe, a mis à mort des centaines de langues dans tous les territoires sous domination française.

Plus tard dans la réunion, Jordan Bernard l’un des syndiqués de l’UNEF Brest a comparé les militants bretons à des artificiers « c’est marrant on va aller poser des bombes sur les Macdo, comme à Quévert », suivant ainsi la ligne de la droite française comme son homologue de l’UMP Valérie Garcia qui avait traité une candidate de la gauche indépendantiste aux élections législatives en 2012 de « terroriste » et « d’assassin » (candidate qui avait pour ami Michèle Alliot-Marie, proche des régimes fascistes tunisien et libyen) et qui depuis a été condamnée à 3 ans de prison avec sursis pour extorsion de fonds comme son compagnon ex gendarme ainsi que  d’une privation de droits civiques pendant deux ans.

A l’heure ou la contestation du système capitaliste est de plus en plus grande et que de nombreux peuples pourront accéder dans un avenir proche à l’indépendance (Écosse, Catalogne, Pays Basque, Kanaky … ), l’UNEF se positionne comme le défenseur de l’état bourgeois français et de ses intérêts coloniaux.

Autour de 40 000 personnes se sont donc rassemblées le 30 novembre dernier à Carhaix à l’appel du Collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne».

Dès 13h30, le pôle ouvrier s’était donné rendez-vous devant la gare pour rejoindre plus tard, en cortège de près de 2000 personnes, le site de Kerampuilh, lieu de rendez-vous du rassemblement. Le comité pour le maintien de l’emploi en Centre-Bretagne, dit pôle ouvrier du Collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne» a ouvert les différentes interventions par la lecture de ses revendications en français et en langue bretonne avant que ne lui emboîte le pas les ouvriers de GAD, Marine-Harvest, de Tilly Sabco, ou de Doux. Ce qu’on dit ces ouvrières et ouvriers, comme ils le rappelleront plus tard sur la grande scène de Kerampuilh, c’est qu’ils ne sont pas dupes, ce ne sont pas «des nigauds» comme il arrangerait certains de le faire croire. Elles sont bretonnes, ils sont bretons, et veulent tout simplement «travailler et décider en Bretagne». Ils étaient soutenus par plusieurs organisations, dont le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) dont les militants locaux on joué un rôle décisif, le SLB (Syndicat des travailleurs de Bretagne), la CGT Marins Grand Ouest, le collectif des chômeurs et précaires de Brest ou bien encore La Gauche Indépendantiste Bretonne (lire notre intervention).

Nous n’avons pas pour notre part fait l’impasse sur la critique des institutions locales, du modèle agricole productiviste, des choix fait par le patronat breton… A aucun moment nous n’avons ressenti de l’hostilité bien au contraire.    2

Alors que les grandes centrales syndicales se désolidarisent de centaines et de milliers de leurs adhérents en Bretagne, et qu’elles ont été incapables de mobiliser lors de la journée d’action du samedi 23 novembre à St Brieuc, Rennes, Lorient ou Morlaix, et que le Front de Gauche essaye de faire croire qu’il prend le devant de la contestation de la politique fiscale du gouvernement (Jean-Luc Mélenchon a annoncé 100 000 personnes pour sa contre-manifestation du lendemain à Paris !), le pôle ouvrier des Bonnets Rouges a besoin d’être renforcé.

On ne gagne pas des luttes à côté des travailleurs, mais avec eux !

Le même jour, les organisations proches du gouvernement organisaient une manifestation hexagonale contre le racisme. Nous ne le cachons pas, certaines et certains qui ont manifesté samedi à Carhaix sont sans doute tentés par le vote FN et le rejet de l’autre. Mais encore une fois nous ne regretterons pas d’avoir été Carhaix, où le message anti-raciste porté par différents orateurs aura eu un impact autrement important.
Tant dans le pôle ouvrier, où Corentin Lemonnier, secrétaire général du SLB, a rappelé devant l’assemblée le caractère intéressé de Marine le Pen lors de sa venue en Bretagne, à Guerlesquin le 25 novembre, et dénoncé les comportements qui voudraient faire des immigrés des boucs émissaires. Sur la scène de Kerampuilh, Christian Troadec (maire autonomiste de la commune) ou Gilles Servat y sont allés de leur diatribe pour fustiger ouvertement le FN, Marine le Pen et les mouvements d’extrême droite.

Enfin, s’il y avait surement des éléments réactionnaires et d’extrême-droite dans ce vaste rassemblement ils étaient pour le moins peu identifiables pour la masse des présents.

La vraie place des organisations de la gauche anticapitaliste était à Carhaix, preuve en est l’accueil dont a bénéficié le cortège ouvrier lors de son arrivée sur le site de Kerampuilh. Si le mouvement est certes hétéroclite, le rôle du pôle ouvrier dans le collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne» est de peser en son sein afin de donner de la lisibilité aux revendications de la classe ouvrière exprimées ci-dessus. Le rôle des organisations anticapitalistes est de les appuyer et de proposer un autre modèle de production agricole arrivé à bout de souffle.

Des militants de Solidaires, de l’OCL, du PCF, de Lutte Ouvrière , de “Marx Again” avaient bien compris l’enjeu et étaient présents dans ce cortège. Le MEDEF 29 avait lui annoncé qu’il n’appelait pas au rassemblement.

Les organisations de la gauche anticapitaliste et de l’écologie doivent donc se raccrocher au mouvement des Bonnets Rouges si elles veulent se faire entendre auprès des travailleurs mobilisés en masse, n’en déplaise à M. Mélenchon, aux caciques socialistes ou communistes, politiques ou syndicaux.
Faute de comprendre cet enjeu, ces secteurs passeront à coté de ce mouvement comme le PCF passa à coté du mouvement de mai 68.

Pour peu qu’elles intègrent un message sans cesse martelé par les Bonnets rouges : “ nous voulons décider en Bretagne”. Si les portiques écotaxes ont été les catalyseurs de la grogne depuis le mois d’octobre, c’est bien car ils symbolisent le mépris d’un pouvoir central vis-à-vis d’un pays sous-domination périphérique. Pour le peuple breton, les routes sont gratuites en Bretagne, c’est un acquis que le pouvoir central n’a pas à remettre en cause sans consulter les bretonnes et les bretons. Ce qui ne fait pas d’eux des opposants à toutes formes de préoccupations environnementales.
La gratuité des routes apparait pour de nombreux bretons comme un marqueur d’identité collective, au même titre que le drapeau, la langue, le territoire…

C’est ce genre d’éléments subjectifs, qui s’ajoutent à d’autres eux bien objectifs comme l’histoire, des traits culturels ou linguistiques évidents, qui contribuent à construire un sentiment d’appartenance collectif à une communauté nationale spécifique.

Plus qu’à Kemper le samedi 2 novembre, on pouvait lire de très nombreux slogans en langue bretonne,  ou bilingues. Nombre de prises de paroles se sont faites en breton comme lors du rassemblement du pôle ouvrier où nous l’avons mentionné l’appel à manifester c’est aussi fait en breton, comme sur la grande scène de Kerampuilh où les présentations des intervenants et certaines parties d’ interventions se sont faites en  langue bretonne.

C’est un mouvement profondément populaire, beaucoup des participants ne semblaient pas être des habitués des manifestations revendicatives, en témoignent les banderoles bricolées à la maison, les drapeaux bretons portés sur des bouts de bois…

Enfin, un enseignement de poids est à tirer de ce rassemblement : l’émergence claire de la volonté de création d’un pouvoir local renforcé pour une Bretagne réunifiée, afin que le peuple breton gère ses affaires au plus près. Tant sur scène par les propos de Christian Troadec ou de Gilles Servat clouant lui au pilori la “dictature de la bourgeoisie parisienne”, que parmi les manifestants, on pouvait lire des messages tel que «Marre de la France» ou «Breizh Dieub» (NDLR “Bretagne Libre”) ou simplement “indépendance”.

 Manifestation_Carhaix_Bonnets_Rouges_10

Outre la Gauche Indépendantiste et le NPA, les autres partis défilant tous drapeaux au vent (comme à Kemper le 2 novembre) étaient l’Union Démocratique Bretonne et le Parti Breton qui défendent une forme de souveraineté pour le peuple breton.

Toutes les personnes présentent à Carhaix ne peuvent feindre qu’une des prochaines étapes de cette lame de fond, c’est la revendication d’une forme d’autodétermination pour la Bretagne réunifiée.

C’est ce qui glace d’effroi la classe politique locale et le gouvernement central qui préfèrent tabler sur un essoufflement du mouvement et ses contradictions et continuer à stigmatiser le mouvement et le peuple qui s’y retrouve, avec un mépris incroyable.

La question nationale bretonne, le droit à l’autodétermination du peuple breton font désormais partie de l’agenda politique.

Pour affirmer sans complexe aucun la complémentarité du combat pour la justice sociale et l’émancipation politique du peuple Breton il faut renforcer la Gauche Indépendantiste et ce dès maintenant dans le cadre des mobilisations des Bonnets Rouges et après !

Breizh dieub ha sokialour !

La rédaction de Bretagne-Info.

D’autres photos de slogans en breton (cliquez pour agrandir) /
Skeudennoù all gant luganioù e brezhoneg (klikiit warno evit gwelet anezho e bras)  :

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