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Nous avons consacré un article en langue bretonne aux hommages des différentes organisations Catalanes,Basques, Irlandaises ou Galiciennes à Fidel Castro suite à son décès. En Bretagne, seule la Gauche Indépendantiste s’est fendu d’un communiqué saluant son œuvre. Le faire ne signifie pas un soutien à 100 % aux choix du Parti Communiste Cubain, surtout pour les plus récents visant à ouvrir son économie aux investissements étrangers. On a pu remarquer l’unanimisme hexagonal commun au FN, aux républicains, à tous les groupes d’extrême-droite et même à la gauche pour évoquer la question des droits de l’homme à Cuba, l’existence de “prisonniers politiques” même si on cherchera en vain dans les geôles Cubaines l’équivalent d’un Georges Abdallah incarcéré en France depuis 1984 pour son engagement communiste et internationaliste. Bien peu ont parlé du camp de torture yankee de Guantánamo situé sur l’ile, du blocus qui est maintenu… Ceux qui ont osé saluer Fidel Castro ont été brocardés dans les médias, présentés comme des “staliniens”… Bien évidemment dans différentes parties du monde on ne voit pas l’histoire de la révolution Cubaine sous le même angle que ceux des médias français, blancs et occidentaux.

Replacer la situation de l’ile Cubaine en perspective du quotidien sanitaire, éducatif et des relations “inter-raciales” des autres peuples de cette région du monde soumis au joug du capitalisme le plus sauvage permet en effet de comprendre pourquoi la révolution cubaine jouit encore d’autant de prestige.

Dans les iles lointaines de ces Antilles ou Caraïbes, les éloges à Fidel Castro et à la révolution cubaine ont été nombreux et chaleureux, portés par des organisations politiques ou syndicales ayant une autre assise et légitimité populaire que les organisations de la gauche ou extrême-gauche hexagonale.

Personne n’en a parlé dans l’hexagone, pourtant cela en dit long sur l’exemplarité de la révolution cubaine auprès de populations qui devraient être pourtant si contentes de vivre “dans la patrie tricolore des droits de l’homme et des lumières de Paris“.

Puisqu’il s’agit ici de faire de la contre-info, faisons-en !

Robert SAE indépendantiste anticapitaliste Martiniquais
Robert SAE indépendantiste anticapitaliste Martiniquais

Ainsi en Martinique, le Conseil National des Comités Populaires qui dispose de nombreux élus municipaux et dont les militants animent des syndicats combatifs a indiqué par la voix de Robert SAE  :

Merci FIDEL !

 Avec tous les justes du monde, nous ressentons le vide que laisse le départ d’un pilier de l’humanité. Avec tous les camarades et amis, nous partageons la vive émotion qui étreint quand on perd un être cher. Avec tous les militants de la Révolution, nous nous sentons plus encore convaincus du devoir de tenir le flambeau et de poursuivre la tâche.

Les innombrables tentatives d’assassinat menées contre toi par les impérialistes se sont toutes soldées par des échecs. Les campagnes massives de désinformation à ton encontre n’ont jamais pu empêcher que les peuples de tous les continents t’admirent, parce que tu es un  monument de la pensée et de la clairvoyance, parce que tu restes le symbole de la dignité et de la résistance du Peuple Cubain, parce que, avec lui, tu as montré que la construction d’un monde meilleur est possible.

Au nom des militants du CNCP, nous te disons MERCI FIDEL !

Toujours en Martinique, le Pati Komunis pou Lendepandans ek Sosyalism a publié le communiqué suivant signé Jean Pierre ETILE :

Fidel CASTRO est décédé. A Cuba un deuil national de 9 jours a été décidé.

Le PKLS honore sa mémoire et s’incline devant la dépouille de ce grand combattant qui a profondément marqué l’histoire du 20° siècle, l’histoire de l’humanité. Nous nous associons à l’hommage que lui rend son peuple.

Ce ne sont pas seulement les révolutionnaires cubains qui sont en deuil, mais tous les révolutionnaires de la planète. Ce n’est pas seulement le peuple cubain qui est en deuil, mais tous les peuples du monde.

Fidel a été un grand combattant, un patriote avec une volonté inébranlable, pour mener son peuple vers la liberté et le socialisme, avec un grand courage pour surmonter les obstacles et poursuivre la lutte jusqu’à la victoire.

Fidel est une très grande figure de la lutte des peuples pour l’indépendance et la souveraineté, contre le colonialisme, l’impérialisme, le capitalisme.

Avec ses camarades révolutionnaires il a libéré Cuba de la domination des USA, première puissance impérialiste mondiale, et entrepris avec le peuple cubain, la construction d’une société de justice sociale, d’équité, d’une société socialiste pour l’apparition d’un homme nouveau.

Sa vision politique aiguë, sa grande culture politique, sa verticalité, son respect des principes, son attention à la personne humaine, ont fait qu’il a eu une grande influence sur la vie politique de Cuba, mais aussi sur les luttes menées par les combattants de la liberté dans la Caraïbe, en Amérique et dans le monde entier.

La solidarité apportée aux peuples du monde par des combattants internationalistes comme en Angola contre l’apartheid soutenu par les USA et les autres impérialistes, ou par des milliers de médecins sur tous les continents, illustre la conception des rapports entre les peuples dans la politique cubaine ce que Fidel a traduit notamment dans la phrase : « Nous ne luttons ni pour la gloire ni pour les honneurs, nous luttons pour les idées que nous estimons justes ».

Cuba encore aujourd’hui doit faire face à l’inhumain blocus imposé par les USA et à la violation illégale de son territoire avec la base de Guantánamo, mais l’esprit de Fidel permettra au peuple cubain de poursuivre le combat jusqu’à la victoire.

Les réactionnaires et les médias à leur service poursuivront leurs manipulations en s’acharnant contre la révolution cubaine. Fidel avait dit à son procès : « l’histoire m’acquittera », ce qui fut, mais eux l’histoire les condamnera.

Fidel, ses idées, ses actions seront présentes dans les luttes de tous les opprimés, ce grand révolutionnaire, ce grand homme restera dans le cœur de tous ceux qui sont épris de liberté.

Le PKLS adresse ses fraternelles condoléances au peuple cubain et lui réaffirme son soutien dans sa lutte permanente pour garantir sa souveraineté, dans sa résistance héroïque contre toutes les attaques menées par les impérialistes et réactionnaires de tous bords, dans les efforts déployés avec la révolution socialiste, malgré toutes les difficultés, pour la construction d’une société nouvelle de justice sociale, pour l’épanouissement des femmes et des hommes.

En pareille circonstance nous avons aussi une pensée pour tous ceux qui aux cotés de Fidel ont mené l’action révolutionnaire avec courage, dignité, abnégation, pour faire triompher leurs idées humanistes.

La patrie ou la mort ! Nous vaincrons ! PKLS.

Photo du site France antilles cf http://www.martinique.franceantilles.fr
Photo du site France antilles cf http://www.martinique.franceantilles.fr

Encore en Martinique, un hommage d’après le journal en ligne France-Antilles” un hommage des élus de la collectivité territoriale de Martinique (CTM) s’est déroulé dans son enceinte, relaté en ces termes :

Quelques heures après les funérailles de Fidel Castro qui ont rassemblé des leaders politiques mondiaux et le dépôt de ses cendres au cimetière Santa Ifigiena après son décès le 25 novembre, l’association Martinique-Cuba a rendu un hommage au père de la révolution cubaine en association avec Martinique-Venezuela et le Consulat général de la République bolivarienne du Venezuela en Martinique. Cet hommage s’est déroulé à la salle de délibérations de la CTM associations et organisations politiques amies de Cuba (Palima, PCM, CNCP, Apal) ont à travers des discours témoignés leur admiration pour celui qu’ils considèrent comme un « géant » ayant apporté sa « contribution à l’humanité ». Des allocutions qui ont été on ne peut plus dithyrambiques sur le dirigeant dans lesquelles on l’a qualifié tour à tour « d’humaniste » , ou encore « d’éducateur du peuple ». Et un drapeau de la nation cubaine déployé dans la salle a s’il en était encore besoin donné le ton de la ferveur de ses partisans.

Elie DOMOTA, indépendantiste et anticapitaliste Guadeloupéen
Elie DOMOTA, indépendantiste et anticapitaliste Guadeloupéen

Le web radical hexagonal a largement diffusé cette vidéo où Elie Domota, syndicaliste lutte des classes Guadeloupéen souligne le caractère profondément raciste et colonialiste de la pensée de Fillon, personne n’a diffusé le communiqué du collectif  LKP signé du même camarade (hormis le site de l’UGTG son syndicat) :

La mort de Fidel CASTRO laisse tous les Peuples de la Caraïbe dans une grande tristesse. Méprisée par l’impérialisme occidental, il aura été de ceux qui ont combattu, des années durant, la domination coloniale et capitaliste.

Refusant d’être le marchepied des USA, il aura attiré sur lui la haine et le mépris, aujourd’hui encore, pour avoir refusé de se soumettre au diktat des USA qui avait fait de CUBA un repère de malfaiteurs.

Ardent défenseur des libertés et de la justice, il enverra des troupes cubaines combattre contre l’apartheid aux côtés des rebelles namibien ou sud-africains pendant que les occidentaux soutenaient l’apartheid des noirs en Afrique du Sud. Amoureux de son île et de son peuple, il aura permis l’accès à la santé et à l’école pour tous les cubains.

60 ans de blocus, 60 ans de tentatives de coup d’état et toujours cette même soif de justice.

«… Nous nous sommes acquittés de notre devoir et c’est à nous de remercier nos ancêtres africains. C’est à nous de remercier le monde et l’Afrique de ce qu’ils ont fait pour nous. Nous, anciens esclaves, anciens colonisés, devons poursuivre la lutte, mais nous devons lutter unis pour le développement et la paix. Nous ne voulons pas la guerre. En tout cas, nous voulons la guerre contre l’inégalité, contre les injustices, pour que la paix règne entre toutes les nations et tous les peuples du monde. » Fidel CASTRO.

Il nous laisse la rage de combattre le colonialisme et l’impérialisme jusqu’à la victoire finale.Que tous les Guadeloupéens et tous les Caribéens puisent dans le parcours de sa vie la volonté et la force suffisante afin de construire le monde nouveau auquel ils rêvent tant !

Que ses proches et tous les Cubains reçoivent du LKP, l’expression de nos sincères condoléances, à l’occasion de sa disparition.

Nous sommes unis de par l’histoire anti – coloniale du début du XIXe siècle ! Permettez – nous de partager avec vous, ce moment tragique que nous considérons, comme un petit peu, le nôtre !

Exigeons la restitution de Guantánamo à la nation cubaine. Exigeons la levée immédiate du blocus contre le peuple cubain.

Hasta la victoria siempre !!!

Pour LKP : Elie Domota

Pour tous ceux là, qui connaissent trop bien ce que signifie racisme et colonialisme au quotidien dans la “démocratie” française, Fidel est un héros. Et ce sont nos camarades.

Bretagne Info.

 

Bien que peu de médias s’en soient fait l’écho de nombreux leaders et organisations de défense des peuples guadeloupéen et martiniquais ont peu gouté la visite du président Hollande de ces deniers jours.

Ainsi Elie Domotta syndicaliste de l’UGTG et porte-parole du LKP, a choisi de boycotter l’inauguration du mémorial sur l’esclavage pour protester notamment contre le non versement d’indemnités aux descendants d’esclaves et pour redire  combien l’injustice sociale, raciale et coloniale est criante sous le joug français.

Un autre militant indépendantiste guadeloupéen d’une autre génération a donné de la voix en abondant dans le même sens: Luc Reinette. Il s’agit de l’un des protagonistes du mouvement de résistance armée en Guadeloupe et Martinique dans les années 1980.

Pour faire connaitre cette page d’histoire de la résistance caribéenne  et guyanaise au pouvoir colonial français nous republions une brochure retraçant l’histoire de  la résistance armée dans ces pays, et plus particulièrement celle de l’Alliance Révolutionnaire Caraibe.

Ce travail a été réalisé par d’anonymes camarades anti-impérialistes parisiens et couvre la période 1939-2003. S’ il y a forcément des manques il a le mérite de recontextualiser au niveau régional et mondial le mouvement de décolonisation et permettra au lecteur de mieux connaitre les grandes dates constitutives de la conscience nationale des Peuples guadeloupéens, martiniquais et guyanais en lutte contre l’impérialisme français.

http://issuu.com/mod-all-media/docs/brochure_resistance_et_lutte_armee_

Lettre de Elie Domota, porte-parole du LKP  publiée sur le site de l’Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe.

Objet : Faire l’Apologie de l’esclavage n’est pas condamnable par la loi française.

Monsieur Le Président de la République,

Un débat sur la liberté d’expression et le droit au blasphème agite la société française actuellement. Permettez moi de vous adresser ces quelques remarques, considérant le contenu répété de vos discours, et des membres de votre gouvernement, sur le vivre ensemble.

Vous le savez, l’esclavage et la traite négrière sont, depuis la loi TAUBIRA du 21 Mai 2001, reconnus comme crime contre l’humanité.

En 2009, M. DESPOINTES, béké Martiniquais, descendant de propriétaire d’esclaves, tenait les propos suivants sur canal+ :

« Dans les familles métissées, les enfants sont de couleurs différentes, il n’y a pas d’harmonie. Moi, je ne trouve pas ça bien. Nous (ndlr : les Békés), on a voulu préserver la race. » « Les historiens ne parlent que des aspects négatifs de l’esclavage et c’est regrettable » ……« les bons côtés de l’esclavage et les colons qui étaient très humains avec leurs esclaves, qui les ont affranchis et qui leur donnaient la possibilité d’avoir un métier ».

Ces propos ont déclenché la colère de milliers de Martiniquais et de descendants d’esclaves de part le monde. La classe politique en France a unanimement condamné de telles paroles et le parquet de Fort de France s’est saisi de ce dossier.

Ce « Monsieur de la Martinique » a donc été condamné en première instance et en appel par les tribunaux martiniquais. Comme le permet la loi, il a fait un recours devant la cour de cassation et là : l’arrêt de la cour d’appel de Fort de France est cassé dans une décision du 5 février 2013. La Cour de Cassation considère que la loi sur la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité ne comporte aucune disposition répressive. Ce n’est qu’une loi mémorielle.

La chambre criminelle donne donc la permission de faire l’apologie de l’esclavage. Elle considère que la loi qui reconnait la traite négrière et l’esclavage comme étant un crime contre l’humanité, n’est pas une loi normative qui peut servir de fondement légal à une poursuite pour apologie.

Dès lors, « Vanter les bons côtés de l’esclavage » ; « Dire et écrire que l’esclavage et la traite négrière était une bonne chose pour les nègres » ; « Célébrer et commémorer les esclavagistes » ; « Dire que la liberté est un plat pour lequel l’estomac des nègres n’est pas préparé » : etc………. ne sont pas passibles ni de poursuites ni de condamnations.

Nous sommes dans la même situation, après l’abolition de l’esclavage, qui a guidé à la promulgation de la loi d’indemnisation des colons de 1849, texte jamais abrogé d’ailleurs.

Rappelez-vous : ce sont les esclavagistes « spoliés » pour avoir perdu leur cheptel de nègres qui ont été indemnisés et non les esclaves. Au regard de ces textes, l’esclavage était donc une bonne chose ! Pas étonnant que notre « droit à réparation » soit cantonnée à la mémoire (genre Mémorial Acte) et les indemnisations, les terres et les autres richesses dévolues aux esclavagistes et à leurs descendants.

Pas étonnant non plus que même la stèle érigée en « mémoire » des esclaves à Nantes soit profanée.

Nous sommes dans une légitimation du droit à l’insulte et de l’apologie de l’esclavage et de la traite négrière pourtant reconnus crime contre l’humanité.

Alors, Monsieur le Président de la République Française,

Que comptez-vous faire pour rendre justice à ces milliers de descendants d’esclaves insultés et méprisés et mettre fin à la permission de faire l’apologie de l’esclavage offerte par la loi en France ? – Que comptez-vous faire pour mettre fin à ces provocations et insultes qui font l’apologie de l’esclavage et cela au moment même où des nostalgiques de la société de plantation veulent célébrer les premiers colons blancs génocidaires et esclavagistes arrivés en 1635, en Guadeloupe ? – Que comptez-vous faire pour mettre fin à ces insultes qui font l’apologie de l’esclavage et de la traite négrière au moment même où chacun parle du vivre ensemble ?

Recevez, Monsieur le Président de la République, l’expression de nos salutations les meilleures.

Pour LIYANNAJ KONT PWOFITASYON

Le Porte-parole, E.DOMOTA

Pointe-à-Pitre, le 20 Janvier 2015

L’Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe avait joué un rôle déterminant en 2009 dans la constitution du collectif LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon ) qui regroupe une cinquantaine d’organisations syndicales, associatives, politiques et culturelles de l’ile et qui anima une grève de deux mois contre la vie chère.

L’UGTG est un syndicat de masse et de classe dont la proximité avec la cause de l’indépendance de la Guadeloupe est bien connue.

Ses militants sont fréquemment trainés devant les tribunaux français pour leurs activités en faveur de la libération sociale du peuple Guadeloupéen.

Un nouveau procès lié au conflit de 2009 aura lieu le 20 janvier prochain .

Voici un des textes solidaires relatif à la mobilisation en faveur du principal accusé Chaly Lendo (membre de l’UGTG).

Diffusez cette information et faites savoir que nous sommes Charly !

La rédaction de Bretagne-info.

Pour l’arrêt de la répression antisyndicale en Guadeloupe Pour la relaxe de Charly Lendo, ancien secrétaire général adjoint de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG)

La grève générale qui a eu lieu en Guadeloupe en 2009, grève qui a duré 44 jours, a rassemblé des dizaines de milliers de travailleurs avec leurs organisations, soutenus par la population laborieuse. Au cours de ce mouvement de nombreux barrages routiers ont été dressés à différents endroits du pays. Sur l’un de ces barrages, un jeune motard a trouvé une mort tragique.

Le 20 janvier 2015, Charly Lendo, ancien secrétaire général adjoint de la l’UGTG est convoqué au tribunal de Pointe à Pitre (Guadeloupe) accusé « d’homicide involontaire »… Ce procès est une provocation contre le mouvement syndical.

Depuis cinq ans, ce sont plus de cent militants et responsables syndicaux de Guadeloupe qui ont été convoqués par la justice. Rapporté à la population salariée de l’Hexagone, ce chiffre correspond à environ quinze mille militants syndicalistes convoqués par la justice pénale.

Il s’agit d’une marche à la criminalisation de l’activité syndicale. Cette répression antisyndicale s’accompagne de la part du patronat (Medef), d’une multiplication des délits d’entrave, de pressions de toute nature, sans parler des licenciements.

A la veille du procès de Charly Lendo, le 20 janvier 2015, en nous rassemblant à la Bourse du travail, nous exprimerons notre solidarité ouvrière à l’égard des syndicalistes de Guadeloupe et exigerons la relaxe pure et simple de Charly Lendo.

En défendant les libertés syndicales, le droit de revendiquer pour les organisations syndicales de Guadeloupe et pour leurs militants, nous défendons le droit de nos organisations à agir librement, nous nous défendons nous-mêmes.

Sous la présidence du Comité international contre la répression (pour la défense des droits politiques et syndicaux) participeront au meeting :

– Maïté HUBERT, secrétaire générale adjointe de l’UGTG ; Ruddy TESSIER, secrétaire général adjoint de l’UGTG

- des responsables syndicaux de l’Hexagone

Le Cicr répondant à l’appel d’Elie Domota, se rendra au procès de Charly Lendo à Pointe-à-Pitre le 20 janvier 2015.

PLus d’infos sur le dossier ici

Source UGTG

Aujourd’hui, à l’appel du LKP se déroulent manifestations et grève générale en Guadeloupe. Ce mouvement fait suite notamment au non respect et à la remise en cause par le grand patronat, l’Etat français et les collectivités, des acquis du protocole signé suite au mouvement populaire du premier trimestre 2009.

Logo_UGTG-4Par ailleurs depuis quelques mois, plusieurs représentants syndicaux subissent une répression importante orchestrée par le grand patronat et l’Etat coloniale français. Pour avoir osé se rebeller contre la pwofitasion, s’être exprimé en créole devant la justice, avoir refusé des prélèvements ADN injustifiés, avoir défendu dans leurs entreprises les accords des 26 février et 4 mars 2009, les représentants syndicaux de l’Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe, sont aujourd’hui traduits en justice écopant plusieurs fois de condamnations à la prison ferme. C’est notamment le cas de Charly Lengo et huit autres membres du Syndicat de l’hôtellerie et de la restauration de l’UGTG, convoqués deux fois début novembre pour une «éventuelle» mise en examen pour homicide indirect suite à l’accident d’un cyclomotoriste survenu en février 2009.

Ces procès et accusations sont évidement voulus par le pouvoir et le grand patronat afin de remettre en cause les acquis du LKP et affaiblir le mouvement ouvrier Guadeloupéen. Nous adressons notre soutien fraternel aux travailleurs guadeloupéens et invitons à se joindre aux initiatives de solidarité à la grève générale guadeloupéenne organisées en Bretagne, notamment à Rennes (17h devant la mairie) et Nantes (stand d’information au marché de noël).

Appel du LKP pour la grève générale du 14 décembre 2010 : http://ugtg.org/article_1382.html

Appel international d’Eli Domota secrétaire Général de l’UGTG : http://ugtg.org/article_1365.html