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Une fois encore nous nous retrouvons aux côtés des organisations et soutiens historiques de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dans les diverses manifestations et rassemblements organisés depuis hier en Bretagne en soutien à nos camarades de la ZAD. Et ce aussi souvent qu’il le faudra, de Nantes à Brest, de Rennes à Quimper. Une fois encore nous dénonçons fermement l’attitude du gouvernement qui a décidé de montrer ses muscles sur la ZAD, face à ses occupants, ceux qui défendent un monde différent, basé sur le respect de l’environnement, une agriculture alternative, contre la société de consommation qu’engendre le capitalisme.

Le gouvernement Macron a décidé d’en finir par la violence avec la commune libre de Notre-Dame-des-Landes. La presse est interdite sur place et les informations des mass-médias les plus lus en Bretagne, comme Ouest-France se font le relais, une fois n’est pas coutume, de la préfecture. Ils détruisent des lieux de vie, des terrains travaillés, un mode de vie… Ce gouvernement montre tous les signes d’un glissement vers un autoritarisme fort salué dans son action à Notre-Dame-des-Landes par la droite française comme l’extrême-droite.

Mais n’oublions pas que les précédents gouvernements étaient de la même veine. Macron se faisant le chantre du ni gauche ni droite, ne vient pas de nulle part. Il s’inscrit dans la continuité d’une logique bien plus ancienne qui est la logique de l’État-Nation France. Cet État-Nation n’a de cesse d’écraser les revendications légitimes des peuples à décider de leur avenir que ce soit en matière environnementale, sociale, culturelle, linguistique…

Aujourd’hui il attaque la ZAD et promet des poursuites judiciaires complètement démesurées à tous ceux qui remettront en question sa détermination. Hier, 7 personnes ont déjà été arrêtées et une placée en déféré au tribunal de Saint-Nazaire. Ce soir le chiffre aura surement augmenté. Pendant ce temps les bandes fascistes organisées attaquent à coup de batte de baseball les universités occupées par les étudiants et les enseignants comme à Montpellier, Strasbourg, Tolbiac, le château à Nantes qui héberge 200 sans-papiers et des étudiants grévistes. Et ce sans la moindre condamnation d’un État sécuritaire dans la lignée de ses prédécesseurs. Rappelons-nous de l’acquittement du gendarme responsable de la mort de Rémi Fraisse à Sivens. Quid de l’attitude la justice aux ordres de l’État quand l’extrême-droite nantaise issue des beaux quartiers tabassent des jeunes ados ? On leur rappelle que ce n’est pas bien.

Alors oui nous devons dénoncer l’agression armée de la ZAD orchestrée par Macron et son sbire Collomb qui envoient des blindés dorénavant sur les opposants. Mais nous devons aussi condamner l’État-Nation autocrate, centraliste, oligarque, de mise avec les multinationales et les gros investisseurs de l’agro-buisiness qui n’hésite pas à frapper sans discernement quand il détruit par exemple la ferme des 100 Noms, porteuse d’un projet agricole alternatif depuis des années.

C’est aussi un moyen de détourner l’attention alors que se met en place un vrai mouvement social, une grève dure pour les cheminots qui défendent courageusement leurs droits et un service public de transport qui va à contresens de la logique capitaliste du gouvernement. Les habitants de Notre-Dame-des-Landes ne se sont d’ailleurs pas trompés en appelant à soutenir les cheminots.

Tant que le peuple sera privé du droit à l’autodétermination dans la gestion de son avenir social, économique, environnemental, agricole, culturel ou institutionnel, que les décisions seront prises par quelques-uns, élus par quelques autres et légitimés par un système politique obsolète, alors les agressions de l’État-Nation continueront.

Sur la ZAD, contre les grévistes, pour imposer des projets miniers en Bretagne ou une centrale à gaz, contre la langue bretonne ou par son intransigeance à  imposer la partition de la Bretagne, à nous imposer un modèle économique, politique, agricole.

C’est la démocratie qui est confisquée depuis bien longtemps par les puissants et l’agression policière que subissent nos camarades de la ZAD n’en est que l’aboutissement. Il est temps de s’organiser autrement, organiser des résistances partout, exercer notre droit à l’autodétermination ici en Bretagne comme ailleurs pour décider à la base de quoi sera fait notre avenir. Seule une Bretagne Libre et socialiste, de Brest à Clisson en passant par Notre-Dame-des-Landes, brittophone, égalitaire, accueillante et solidaire, féministe, écologiste et organisée à la base, par le peuple breton lui-même, est à même de prendre son destin.

La ZAD a fait germer un espoir révolutionnaire en Bretagne que le gouvernement veut détruire, soufflons sur les braises et allumons de nouveaux foyers un peu partout.

Le peuple uni ne sera jamais vaincu !

Vive la ZAD ! Vive le droit à l’autodétermination !

Vive la Bretagne libre et socialiste !

Ur sizhunvezh evit kejañ ha kenober eus ar 24 a viz Meurzh d’ar 1añ a viz Ebrel 2018, en AmbaZADa hag er Wardine

 

Ne vo ket savet aerborzh ebet e parrez Itron-Varia Al Lanneier. Trec’h eo bet ar bobl ur wech c’hoazh, evel ma oa bet trec’h e Plogoñv hag er c’hCarnet a-enep d’ar sañtral, el Larzac a-enep d’an arme, hag e Lemoiz en Euskadi, lec’h ma voe serret ar sañtral nukleel a-raok digeriñ anezhi. Trec’h omp bet gras d’an holl dud a zo bet o stourm asambles, gras d’an dud a zo o chom war al lec’h hag d’ar re a vez o souten anezho eus a-bell. Lañs ha c’hoant ha roio an trec’h-mañ da stourmoù all. Hag amañ war zouaroù dizalc’het Itron-Varia al Lanneier e c’hellomp sevel pe kas war-raok ur mor a vennadoù a blijo deomp.

Abalamour d’an dra-se eo hon eus stourmet a-enep d’an aerborzh hag hon eus harpet ar ZAD, kement e Breizh hag en Euskadi. Deuet omp ivez da sevel an AmbaZADa ha bremañ fell demp kregiñ ‘barzh da vat. Sevel a raimp al lochenn-mañ betek penn, ha labourat a raimp evit ma teufe da vezañ etrebroadel hag etregalaktek. Amañ ‘c’hellimp lakaat pobloù ha tud ar bed a-bezh da gaozeal ha da stourm asambles.

Galvet e oa bet an dud da zont da sevel an ti-mañ ha d’ober anaoudegezh gant ar ZAD. Se zo kaoz emaomp o prientiñ ur sizhunvezh labourioù a-stroll e fin miz Meurzh 2018. Dont a raio tud eus Euskadi ha tud eus komiteoù Breizh evit souten ar ZAD, ouzhpenn tud ar vro. A-hed ar sizhunvezh e vo aozet emgavioù, kaozeadennoù ha festoù e La Wardine. Anv ‘vo eus Breizh ha eus Euskadi, eus o istorioù, eus o yezhoù, eus o stourmoù, hag all.

E Breizh, bezañ trec’h ouzh an aerborzh n’eo ket bet nemet ar bazenn gentañ. Ouzhpenn ar stourm evit harpañ tud Itron-Varia al Lanneier, kaset da benn gant un tregont komite bennak e Breizh a-bezh, e kaver degadoù a gomiteoù oc’h en em gannañ a-enep da zistruj ar frammoù bras nevez: a-enep d’ur sañtral-gas e Landivizio, a-enep d’ur mengleuz aour er Menez Are, a-enep d’an eztennañ traezh, a-enep d’ar mengleuzioù e Bro Dreger ivez, a-enep d’un hent-tro e traoñienn ar Restig e hanternoz Brest, ha kement all c’hoazh. En AmbaZADa ‘vo dav demp ober anv eus tout ar stourmoù-se, hag ivez eus ar stourmoù evit ar yezh, ar sevenadur, ar stourmoù sokial ha feminist.

 

Skoulmet mat eo an ereoù etre ar ZAD hag Euskadi abaoe daou vloaz. Desket hon eus an eil re eus ar re all, dre forzh eskemm oberoù ha soñjoù. Kavet eo bet ul lec’h leun a emrenerezh hag a genglokaat gant an Euskariz. A-drugarez dezho eo bet klevet mouezh ar pobloù nac’het gant ar Stadoù bras. E miz Eost paseet hon oa graet ur c’hamp emren, emgavioù etregalaktek ha labourioù a-stroll. Kejet hon eus ouzh tud o tont eus lec’hioù all c’hoazh, ha kendelc’her a raio al lusk-se da binvidikaat an holl ac’hanomp, e meur a zoare.

N’ouzomp ket c’hoazh petra ‘teuio ar ZAD da vezañ. Met sur omp eus un dra: dav demp bezañ unvan ha soliañ tout ar raktresoù a zo bet lañset dija ma fell demp bezañ kreñvoc’h evit ar Stad. Ma vez klasket gant ar Stad C’hall argas tud ar ZAD pe lakaat e lezenn da dalvezout war an douaroù-mañ e vimp aze, asambles ha seder evit gwriziennañ an amzer-da-zont. Adalek bremañ e vimp oc’h ijinañ un doare nevez da ren ar vro hep gwask ur stad kreizennet hag embregerezhioù bras d’e heul. Ijinañ un doare da vevañ asambles ha da zibab evidomp-hon unan.

 

Da ober

Kontant e vimp ma vez kinniget atalieroù, prezegennoù pe filmoù gant an dud. O klask aozañ kentelioù brezhoneg emaomp ivez, hag e vank kelennerien pe kelennerezed deomp.

Fardet ‘vo boued evit tout an dud war al lec’h ha plas a vo evit kousket.

Ma fell deoc’h dont pe kinnig un dra bennak, kasit ur postel da : soutien-nddl-brest@riseup.net

Evit gouzout hiroc’h kit war zad.nadir.org pe kasit ur postel demp hag e voc’h pedet d’an emvod a zeu.

Ken voc’h gwelet,

An AmbaZADa

La Gauche Indépendantiste vous propose de se retrouver demain sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes à 12h au lieu-dit Le Gourbi (voir plan) et de se diriger ensemble, derrière notre banderole, lors de la déambulation musicale vers Bellevue.

Comme à Plogoff, au Carnet, au Pellerin et à Notre-Dame-des-Landes…

c’est ensemble qu’on a gagné, c’est ensemble qu’on gagnera !

Stourmomp betek an trec’h !

 

Programme de la journée : www.acipa-ndl.fr

 

La Gauche Indépendantiste bretonne ne cache pas son immense satisfaction à l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport à NDDL par le premier ministre français.

Merci aux opposants historiques, aux zadistes, à toutes les composantes de la lutte qui ont prouvé que c’est par la lutte collective et multiforme que l’on change le cours de l’histoire.

C’est une victoire contre un projet devenu le ciment des luttes écologistes et anti-capitaliste.

C’est une victoire contre la multinationale Vinci, son monde destructeur de terres agricoles, sa recherche permanente de profit.

C’est une victoire politique contre tous les partisans de ce projet ayant menti de façon éhontée pendant des années dans un seul et unique but : assouvir un pouvoir politique et économique. Du plus haut niveau de l’État français avec les anciens premiers ministres socialistes M. Ayrault et M. Valls, ancien ministre de la Défense, M. Le Drian, aux collectivités territoriales et locales : celles du Conseil Régional de Bretagne présidé par… M. Le Drian à nouveau (!) et actuellement M. Chesnais-Girard, du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire présidé par M. Retailleau, celles du Conseil départemental de Loire-Atlantique présidé par M. Grosvalet, également président du syndicat mixte aéroportuaire, ou bien encore les majorités des municipalités nantaises et rennaises dirigées par Mmes Rolland et Appéré.

C’est une victoire collective obtenue par la mobilisation sans faille de tous les acteurs qui ont lutté sur terrain judiciaire comme sur les terres de la ZAD aux côtés des occupants historiques ou face aux forces militaires.

C’est enfin une victoire qui s’est bâti, ne l’oublions jamais, dans un contexte de répression policière inouïe au prix de centaines de blessés, de personnes jugées et incarcérées, d’innombrables procès au cours des décennies, jusqu’à la farce électorale de la consultation de 2016.

Il faut maintenant d’urgence mettre les acteurs autour de la table pour pouvoir pérenniser les lieux de vie car les activités agricoles foisonnent sur place, mais aussi pour que la vie retrouve son cours à NDDL. Cela prendra du temps et toute évacuation manu militari serait dangereuse et totalement contre-productive. A l’instar de nombreuses organisations, nous demandons donc un moratoire pour la suite de la gestion des lieux.

Comme à Plogoff et au Carnet, le peuple breton a toujours gagné !

Longue vie à la ZAD de NDDL !

* 2018, année de la victoire ! Non à l’aéroport !

Depuis plusieurs semaines, une campagne médiatique s’est mise en place pour préparer les esprits à une évacuation violente de la ZAD, « quoiqu’il se passe ». Alors qu’un appel unitaire à la mobilisation a été lancé pour fêter la fin de validité de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) du projet, le samedi 10 février à la ZAD.

De l’abandon du projet…

Le rapport des médiateurs remis au président Macron le 12 décembre dernier a clairement mis en relief la possibilité d’un réaménagement de l’aéroport existant. C’est ce qui est proposé depuis de nombreuses années par les opposant.e.s. et notamment l’étude économique du cabinet CeDelft commandé par le Cedpa en 2011. D’une certaine manière ce rapport est un camouflet pour l’Etat, il reconnaît à demi-mot que la solution d’une modernisation de l’aéroport actuel a constamment été occultée depuis le débat public de 2002/2003 jusqu’à la consultation départementale de 2016. 15 ans de mensonges. L’entêtement des édiles locaux, le manque d’honnêteté et de démocratie auront donc amené à installer un des principaux foyer de résistance à l’Etat central en périphérie de la métropole nantaise. Macron a annoncé qu’«une décision définitive (…) sera prise au plus tard en janvier», c’est à dire juste avant la fin de validité de la DUP (qui peut néanmoins être prolongée). Beaucoup croient donc aujourd’hui à un abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes au profit d’un réaménagement de Nantes-Atlantique.

… à l’évacuation de la ZAD ?

La certitude d’un abandon du projet, beaucoup l’ont acquise lors de l’impressionnante mobilisation de l’automne 2012, dans et autour de la ZAD, qui a fait échouer l’opération d’évacuation et rend toute nouvelle tentative extrêmement complexe. Mais cette certitude en accompagne une autre, celle que l’État ne toléra pas une zone d’autonomie de 1600 hectares à 20 bornes de Nantes. La campagne médiatique de criminalisation orchestrée ces derniers jours par le gouvernement et une partie de la presse tend à l’infirmer. Son caractère fabriquée et hallucinée, à l’image des techniques éprouvées localement en amont des manifs nantaises de 2012 et 2014, amènera même le JDD et les services de gendarmeries à se prendre les pieds dans le tapis en se faisant épingler pour avoir publié de fausses photos secrètes de la ZAD.

Vers la première commune libre de Bretagne

Contrairement aux affabulations médiatiques, les opposant.e.s au projet savent que leur force ne réside pas dans une ingéniosité capable de « souder des lames de rasoir sur des boules de pétanques ». Ils et elles ont en commun plus de 10 ans de luttes sans interruptions ! Des dizaines de projets, regardés de par le monde entier, se sont construits dans la ZAD, les vies se sont entremêlées. L’histoire vécue entre les diverses composantes de la lutte est commune et indissociable et ce que sera l’avenir de ce territoire et de leurs habitant.e.s. Malgré les conflits internes, une solidarité extrêmement forte existe entre les occupant.e.s de la ZAD, et au-delà parmi toutes celles et ceux qui ont contribué à la lutte. Le socle de cette solidarité, qui garantit l’existence tant des nouveaux.elles arrivant.e.s que des ancien.ne.s, s’exprime dans les 6 points pour l’avenir de la ZAD, texte rédigé fin 2015 toujours d’actualité et affirmant un cadre unitaire de revendication des occupant.e.s :

  1. Que les habitant-e-s, propriétaires ou locataires faisant l’objet d’une procédure d’expropriation ou d’expulsion puissent rester sur la zone et retrouver leur droits
  2. Que les agriculteurs-ices impacté-e-s, en lutte, ayant refusé de plier face à AGO-VINCI, puissent continuer de cultiver librement les terres dont il-elles ont l’usage, recouvrir leurs droits et poursuivre leurs activités dans de bonnes conditions.
  3. Que les nouveaux habitant-e-s venu-e-s occuper la ZAD pour prendre part à la lutte puissent rester sur la zone. Que ce qui s’est construit depuis 2007 dans le mouvement d’occupation en terme d’expérimentations agricoles hors cadres, d’habitat auto-construit ou d’habitat léger (cabanes, caravanes, yourtes, etc), de formes de vies et de luttes, puisse se maintenir et se poursuivre.
  4. Que les terres redistribuées chaque année par la chambre d’agriculture pour le compte d’AGO-VINCI sous la forme de baux précaires soient prises en charge par une entité issue du mouvement de lutte qui rassemblera toutes ses composantes. Que ce soit donc le mouvement anti-aéroport et non les institutions habituelles qui détermine l’usage de ces terres.
  5. Que ces terres aillent à de nouvelles installations agricoles et non agricoles, officielles ou hors cadre, et non à l’agrandissement.
  6. Que ces bases deviennent une réalité par notre détermination collective. Et nous porterons ensemble une attention à résoudre les éventuels conflits liés à leurs mise en oeuvre.

Nous semons et construisons déjà un avenir sans aéroport dans la diversité et la cohésion. C’est à nous tout-e-s, dès aujourd’hui, de le faire fleurir et de le défendre.

Nous le voyons, la proposition sous-jacente au mouvement après l’abandon, c’est bien de la pérennité de la ZAD dans son caractère autonome et auto-organisée, parvenir à la gestion collective des terres, en faire un commun indépendant de l’autorité de l’État sur le domaine foncier.

La ZAD nous l’avons gagné, nous nous battrons pour la garder

En cas d’abandon, le gouvernement français et son président seront pressés d’évacuer la ZAD le plus rapidement possible, en attaquant d’abord les nouveaux occupant.e.s. En intervenant vite, il risque alors de se heurter à la solidarité pleine du mouvement. Les 6 points tiendront les différentes composantes du mouvement entre elles, les organisations citoyennistes et paysannes défendront les « nouveaux.elles habitant.e.s » face aux tentatives d’évacuation. Peu de médias ont souligné la mobilisation des comités locaux que l’annonce gouvernementale ou présidentielle de janvier et la manifestation du 10 février vont réactivés. La profusion de leurs actions déconcentrées (blocages, manif, sabotages, …), cruciales lors de l’opération César, sera encore déterminante et témoignera du niveau de solidarité avec la ZAD. Il y aura sans doute des tentatives de dissensions du gouvernement avant toute toute tentative d’interventions (la criminalisation d’une part du mouvement en est une), nous devrons rester vigilant.e.s et défendre l’unité autour des 6 points pour la sauvegarde de la ZAD.

La ZAD de Notre-Dame-des-Landes a cristallisé depuis près de 15 ans beaucoup d’espoir dans l’ensemble des mouvements écologistes et anticapitalistes, alors que les mouvements sociaux subissait trop régulièrement des échecs. Elle est aujourd’hui un terrain d’expérimentation sociale, politique et écologique emblématique en Bretagne que nous devons défendre. Nous devons garder ce « territoire perdu de la République » !

La gauche indépendantiste bretonne appelle donc ses militant.e.s et sympathisant.e.s à se mobiliser dans les comités ZAD-NDDL locaux pour préparer la résistance aux tentatives d’évacuation. Soyons réactif.ve.s dès l’annonce de janvier. Soyons le plus nombreux.ses possible le samedi 10 Février à Notre-Dame-des-Landes !

La coordination des opposants au projet d’aéroport donne une nouvelle fois rendez-vous sur la ZAD à Notre-Dame-Des-Landes le 8 et 9 juillet pour un week-end festif et musical.

Une fois de plus le programme est alléchant  et contentera tout autant les amateurs de musique que de débats politiques. Le programme complet est là.

Difficile d’y faire le bon choix tant les débats semblent tous prêts à remuer nos méninges dans le bon sens, alors on a fait une petite sélection pour vous.

Le samedi 8 juillet les objecteurs de croissance lancent dés 13H le débat autour de :

  • « Nations sans État”, souveraineté et Confédéralisme Démocratique
    Samedi 08/07 de 13h à 15h

Comment rendre possible l’émancipation des peuples en se libérant d’un état  coercitif ?

 Avec :

  • Pablo Sastre: Maraîcher. Auteur d’un livre sur les assemblées populaires dans Euskal Herria (Pays Basque)
  • Laia Vidal Juanola: activiste pour une independendence communale sans État dans la Catalogne
  • Floreal M. Romero: Paysan.en Andalousie. Co-auteur du « Bookchin, pour une Ecologie Sociale et Radicale »
  • Ercan Ayboga: Militant  du Mouvement Ecologiste kurde Mesopotamia. Auteur du « Autonomie Démocratique et libérationde la femme au Kurdistan »

Nous invitons les adhérents et sympathisants de la Gauche Indépendantiste à s’y rendre nombreux pour souhaiter la bienvenue en Bretagne aux intervenants et dire notre désir d’un projet municipaliste breton en cours d’élaboration.

  • A 15h toujours le samedi Matthieu Rigouste et entre autres le collectif “Justice et Vérité pour Babacar Gueye” de Rennes animeront un débat sur l’antiracisme politique et les violences policières.
  • Comme dans tous les grands rendez-vous il y a le off et le in, alors la Gauche Indépendantiste vous donne rendez-vous à 16h le même jour pour participer à l’élaboration d’un projet municipaliste breton sur son stand dans le cadre du cycle  Kumun :

Depuis la Commune de Paris en passant par celle de Shangai pendant la révolution culturelle, les expériences au Chiapas, les phénomènes électoraux municipalistes en Catalogne ou en Andalousie et bien sur la tentative de mise en place du Confédéralisme Démocratique au Rojava/Kurdistan, la Commune reste un référent idéologique fondamental pour ceux et celles qui veulent bouleverser l’ordre capitaliste de par le monde.

Cette recherche d’un projet élaboré dans cadre de vie le plus proche du quotidien de ceux et celles qui ont intérêt à construire des outils d’émancipation collectifs à la croisée de nos combats contre le profit, pour l’environnement, pour les droits des Femmes, la diversité linguistique et le droit à l’autodétermination pour tous les peuples est aussi dans les préoccupations des militants de la Gauche Indépendantiste Bretonne.

Nous souhaitons élaborer un projet municipaliste breton dans les luttes, dans nos quartiers, villes et villages de façon ouverte et participative. C’est un processus que nous voulons transversal, horizontal, évolutif, assembléiste, et anti-autoritaire, perfectif et basé sur l’enquête et l’autocritique.

Après la loi NoTre, le maintien du découpage de la Bretagne, la métropolisation en marche, la fusion des communes sans consultation des population nous affirmons qu’aucune réforme de l’état central n’assouvira jamais notre volonté de construction d’un procès à la base plaçant en son cœur l’exercice quotidien du droit à l’autodétermination, de la démocratie communal et de la lutte contre la marchandisation de nos vies. Construisons cette outil collectif pour reprendre du contrôle sur nos vies et notre destin en bousculant la légalité, en tirant des bilans des expériences passées et donnons nous les moyens de le faire connaître ! Notre cycle de réflexion s’appelle KUMUN, un mot qui veut dire la commune en langue bretonne mais aussi le « bas peuple » et l’action collective, c’est un mot qui parlera nous l’espérons à beaucoup de Brest à Clisson.

 

  • Le dimanche à 17h signalons la diffusion de “Kirri-nij en toull-karr” un film en langue bretonne de Bastian Guillou sur la résistance et l’occupation des terres à NDDL (VOST). Mais aussi le débat sur la convergence entre lutte souvrières et paysannes avec le collectif syndical contre l’aéroport de NDDL (13H).

Ce n’est bien sur qu’un choix subjectif de tous les débats sur le féminisme, les migrations la lutte contre la métropolisation, la défense de l‘agriculture paysanne auxquels vous pouvez prendre part.

Nous vous faisons confiance pour savoir quel groupe musical aller écouter mais nous nous permettons de finir par un clin d’oeil en soulignant la présence de Beat Bouet Trio le samedi soir à 22H45 pour allier musique à danser de Haute-Bretagne et hip-hop.

La Gauche indépendantiste bretonne appelle à participer massivement à la mobilisation contre l’expulsion des habitants de la ZAD de Notre Dame des Landes qui aura lieu sur le prériph’ nantais le samedi 9 Janvier.
Cette mobilisation unitaire (à l’appel de la Coordination des opposants, de l’ACIPA, des naturalistes en lutte, de zadistes et des comités locaux) répond à la trahison des accords obtenus par la lutte selon lesquels ni les travaux de l’aéroport ni les expulsions ne commenceraient avant l’épuisement des recours juridiques.
En effet, les habitants et paysans dits « historiques », qui étaient propriétaires ou locataires avant la déclaration d’utilité publique (DUP), ont été assignés en référé expulsion le 10 décembre. AGO-Vinci demandait l’expulsion immédiate des habitants, avec pour contrainte une astreinte financière de 200 à 1000€ par jour. Et mise sous séquestre des biens et cheptels.
Le moment était sans doute malvenu sur le plan politique : COP21 et élections régionales. Les deux avocats ont accepté la mise en suspens de la procédure, celui d’AGO-Vinci affirmant sa volonté de la relancer en janvier.
Après que les tentatives de vider la ZAD par les forces policières ont échoué en 2012, l’État essaie maintenant de le faire sous la pression financière sans même avoir à se risquer à venir sur le terrain.
Il n’est pas question de laisser l’État expulser une partie des habitants, ni même de laisser peser une telle menace sur l’ensemble des occupants de la zone.
Le 30 décembre, AGO-Vinci a relancé la procédure pour une audience contradictoire le mercredi 13 janvier. Une AG le soir même a décidé d’avancer la mobilisation prévue initialement le samedi 16 janvier au 9 janvier. Nous appelons donc à une forte mobilisation le 9 janvier sur le périphérique de Nantes
Une multitude de convois de tracteurs et de vélos partirons des bourgs et villes alentours tôt le matin pour converger vers Nantes. Les différents rdv fixés sur le périph nantais sont :

à vélo:
Bourg de Notre-Dame-des-Landes 8h30
Le Cardo 11h30
Zénith Atlantis 11h30
Cinéville de Saint Sébastien 11h30
Centre Commercial Océane Porte de Rezé 11h30

à pied :
La Neustrie 11h30

Le site de l’ACIPA

Le site de la ZAD

Suite au rejets par le Tribunal Administratif des recours concernant les lois sur l’eau et les espèces protégées, les partisans de la construction d’un aéroport à Notre-Dame-Des-landes ont vivement appelé à l’évacuation militaire de la ZAD.

La fin du combat juridique ?

Outre les interrogations sur l’indépendance de la justice que soulève ces rejets (Le Tribunal Administratif de Grenoble, lui, annulait il y a peu un projet infra-structurel sur la commune de Roybon au motif de problématiques concernant la loi sur l’eau sont similaires), il semble nécessaire de rappeler que de nombreuses autorisations sont encore nécessaires (défrichement, déplacements, campagnol amphibie, permis de construire…). De plus, ces rejets vont faire l’objet d’un appel en cour administrative, et nous rappellerons que c’est suite à un jugement en appel que le projet d’extension de Donges Est avait été annulé en 2009.
Le combat juridique a pu montrer son efficacité, notamment en retardant l’avancée du projet, mais il apparaît de plus en plus clair que la résistance sur le terrain sera décisive.

Des connivences entre UMP, PS et Vinci

Les appels convergents de l’UMP/républicains et du PS local au gouvernement montrent parfaitement la connivence idéologique existant entre les deux appareils politiciens, si certains en doutaient encore. Ces liens idéologiques vont d’ailleurs de pairs avec les liens unissant la multinationale Vinci et les appareils de pouvoir. Rappelons qu’en 2009 l’appel d’offre sur la concession du projet d’aéroport, remporté par Vinci, avait été lancé alors que le préfet de Loire-Atlantique était un certain Bernard Hagelsteen, aujourd’hui conseiller de Pierre Coppey, président de Vinci-Autoroutes. L’année dernière, c’était Loic Rocard (fils de…) qui était nommé au cabinet de Manuel Valls. Or, celui que l’on présente comme « l’ingénieur en chef » du premier ministre, en charge de l’énergie, des transports et de l’environnement, occupait précédemment le poste de directeur d’exploitation de Cofiroute, filiale de Vinci-Autoroutes.
Le constat sur les intérêts de classe communs entre membres du gouvernement et de l’appareil d’État et la multinationale Vinci est évident. Les récentes déclarations bellicistes de Manuel Valls et Bernard Cazeneuve montrent qu’à ces intérêts commun s’ajoutent aussi une très certaine stratégie d’intervention sur la ZAD.

nijugesniprison

Une intervention violente se prépare

C’est ce que beaucoup disent pressentir sur le terrain. En octobre-novembre, comme lors de la tentative d’évacuation de l’opération César en 2012 ? En janvier, après les élections régionales ? Ce qui est sûr c’est que l’État se prépare. En effet, au mois de mai dernier Stephan de Ribou, militaire de carrière ayant dirigé plusieurs interventions à l’étranger, est nommé sous-préfet de Loire-Atlantique spécialement dédié à la question de Notre-Dame-des-Landes. Il est présenté par presse-océan le 9 juillet devant son  « bureau arborant des petits airs d’état-major, avec des cartes du département épinglées sur les murs. Le nom de Notre-Dame-des-Landes y figurant en gros caractères ». L’image que veut donner la préfecture est parlante.
Quelques mois après la mort de Rémi Fraisse sur la ZAD de Sievens, ceci augure de funestes projets. D’autant que la ministère de l’intérieur vient récemment de réaffirmer son intention de ne pas suspendre l’utilisation d’armes dites non létales types Flash ball ou LBD.

Résister à l’évacuation de la ZAD !

La lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-landes n’est pas une simple bataille juridique sur des problèmes environnementaux, mais bien un épisode de la lutte des classes, de la bataille pour la démocratie pour que les masses contrôlent leur cadre de vie en Bretagne ou ailleurs.
Cette bataille doit continuer à se mener sur tous les fronts, juridiques certes, mais aussi sur le terrain pour s’opposer à toute tentative d’évacuation de la ZAD ou de prospection quelconque pour un début de travaux et par des actions de masses contre les intérêts, locaux et activités des promoteurs de l’aéroport.
Nous appelons l’ensemble de nos sympathisants et militants à continuer à participer à la résistance à l’aéroport et son monde en respectant la complémentarité des formes de luttes.
Nous réaffirmons notre totale et entière solidarité avec l’ensemble des militants inculpés, condamnés, incarcérés, matraqués, éborgnés, blessés pour leur participation à cette lutte.

La Gauche Indépendantiste.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (BREIZHISTANCE-IS) dénonce vivement les peines prononcées le mardi 1er avril par la justice française à l’encontre des manifestants du 22 Février dernier à Nantes.

Quatorze manifestants avaient déjà été interpellés le jour de la manifestation ayant rassemblé plus de 50000 opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Le 24 février, cinq d’entre ont été jugés en comparution immédiate et condamnés à des peines allant du T.I.G. à plusieurs mois de prison ferme, notamment pour des jets de canettes («violence sur agent») ou la participation à la manifestation («participation à un attroupement armé»).
Du juge en passant par la presse, force était alors de reconnaitre qu’en aucun cas les personnes interpellées n’avaient à voir avec les «groupe armés et organisés», les «black blocs étrangers», dénoncés par les responsables locaux du PS et de l’UMP, lesqualifiant même de «lampistes».

Le 31 mars au petit matin, neuf personnes, dont deux mineurs, ont été interpellées à leur domicile en Loire-Atlantique et en Ille-et-Vilaine. Un des deux mineurs âgé de 16 ans sera déféré devant le juge pour enfants pour avoir jeté des pétards et s’être trouvé à proximité d’un local Vinci saccagé sur le parcours de la manifestation. Quatre autres militants anti-aéroport jugés en comparution immédiate sont condamnés à de la prison ferme et de la prison avec sursis.

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Encore une fois on est loin des «black blocs» et autres « groupes armés zadistes » fustigés par le va-t’en guerre Jacques Auxiette et le ministre de l’Intérieur de l’époque, aujourd’hui premier ministre, Manuel Valls. Les parcours  des prévenus sont très différents. L’un est condamné à deux mois de prison avec sursis car on le voit sur des photos prendre une veste et deux T-Shirts dans un des locaux de la TAN alors qu’il était trempé par les canons à eux. Un autre, Philippe, 53 ans et militant du DAL 44 sans aucune condamnation, reconnait avoir «renvoyé des pastilles lacrymogènes», il est condamné à quatre mois de prison avec sursis. Le dernier, déjà condamné pour violences lors de manifestations, est condamné à un an de prison ferme avec mandat de dépôt pour avoir fabriqué des fumigènes et jeté des canettes. Il est actuellement incarcéré à la maison d’arrêt de Carquefou. Un comité de soutien vient de se mettre en place, vous pouvez retrouver toutes les informations sur leur page Facebook.  Il est par ailleurs prévu un rassemblement de soutien devant la maison d’arrêt tous les samedi.

Ces condamnations clairement démesurées, le lot d’opérations menées dans le cadre des interpellations, témoignent une fois de plus du fonctionnement impartial de la justice et de l’État français dans le traitement des dossiers  des prévenus contestant les politiques étatiques. Nous avons à faire à une justice d’État qui criminalise et emprisonne les opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes quand l’État lui-même protège les exactions des forces de l’ordre. Quid des agissements des forces de police le jour de la manifestation que nous avons, comme d’autres, dénoncés vigoureusement ? Ces méthodes ultra-violentes ayant entraîné des mutilations subies par les manifestants, deux ont notamment perdus un œil, sont-elles exemptes de sanctions et poursuites judiciaires ? Non.

Le lendemain de résultats électoraux calamiteux, le PS et le gouvernement favorables à la construction de l’aéroport à Notre-Dames-des-Landes se devaient de redorer leur blason en montrant leur détermination face aux militants anti-aéroport. Ces arrestations et condamnations politiques renforcent la détermination des opposants quels qu’ils soient.

Solidarité avec les opposants à l’aéroport condamnés et incarcérés !

Luttons jusqu’à l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dames-des-Landes !

Manifestation anti-nucléaire 2011. Rennes
Manifestation anti-nucléaire 2011. Rennes