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Nous publions ci dessous un texte écrit par un de nos militants impliqué dans le mouvement anti-aéroport  invitant à prendre part à la consultation de dimanche prochain en Loire-Atlantique sur la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Nous n’avons pas réussi à parler d’une même voix pour savoir si nous devions participer au scrutin ou pas. Certains d’entre nous considérant complétement illégitime cette consultation au périmètre imposé, validant la division territoriale de la Bretagne, et intervenant dans un contexte de réductions des libertés , de répression généralisée et de violences d’état , d’utilisation de méthodes comme le 49.3. Pour ceux là d’entre nous la non participation à ce “scrutin” et à la campagne contribue de sa non légitimation et à la contestation de la légitimité du pouvoir français à délimiter le cadre d’expression démocratique dans notre pays : la Bretagne.

Malgré ces points de vue différents nous redisons notre ferme opposition collective à ce projet d’aéroport , notre solidarité avec tous les occupantEs des terres de la ZAD, avec tous les réprimés, détenus et estropiés de ce combat et ce quelque soit  le résultat du vote de dimanche.

La Gauche Indépendantiste Bretonne.

NDDL : Un referendum de merde

Suite aux fortes mobilisations populaires des mois de janvier et février s’opposant aux risques d’expulsions des habitantes et habitants historiques de la ZAD de Notre-Dame des Landes, dans l’impasse, le gouvernement a décidé d’organiser une consultation sur le projet d’aéroport. UNE CONSULTATION CONTESTÉE DE PART ET D’ AUTRE Celle-ci se déroulera le dimanche 26 juin en Loire-Atlantique, et uniquement dans ce département, malgré le financements public du projet par d’autres collectivités, comme la région Bretagne. Le périmètre choisi est donc très contesté, tant par les promoteurs des deux régions administratives concernées que par les opposants. Celui-ci pas été choisit au hasard, c’est tout simplement le seul périmètre dans lequel les sondages montrent un avis basculant pour le OUI. Rien d’étonnant tant le matraquage médiatique des collectivités locales a été important. Nous rappellerons les dizaines de milliers d’euros dépensés par la région Pays de la Loire pour une pétition demandant l’évacuation de la ZAD. Deuxièmement, la question posée pose problème. En effet, on demande aux électeurs de répondre à la question « d’un transfert » de l’aéroport existant à Notre-Dame-des-Landes. Ceci permet d’évacuer la question de Nantes-Atlantique, pour lequel le département s’est pourtant engagé auprès d’Airbus à maintenir l’existence. La vraie question est donc bien celle d’un nouvel aéroport. Puis la différence de moyens entre les opposants et les promoteurs est criante. Plus de 300 000 euros de budget à la provenance opaque, 6 permanents, une société de communication, pour Des Ailes pour l’Ouest, contre 25 000 euros de dons et des bénévoles pour la coordination des opposants. Tout en sachant que certains élus ne se gênent pour dépenser de l’argent public en faisant campagne pour l’aéroport, comme cela s’est passé avec la région Pays de la Loire. Enfin les conditions démocratiques ne sont pas réunies. Cette consultation intervient extrêmement tard, à un point de non-retour au niveau de la lutte. Les collectivités et l’État devraient être à même d’organiser des consultations lors du débat public, pas après 7 ans d’occupation de la ZAD ! En choisissant de faire cette consultation l’été, le gouvernement a simplement voulu se donner un répit. Décidé dans la précipitation, à la limite de la légalité puisque la loi interdit les consultation locales sur des sujets ne faisant pas partie des compétences des collectivités, le gouvernement espère retarder toute prise de décision avant les élections présidentielles. C’est tout UN REFERENDUM SANS VALEUR Le préfet se tache bien de le répéter aux medias, ce « referendum n’aura valeur que d’avis », autrement dit la réponse finale restera au gourvernement. Se déroulant, durant l’été, le jour des 8e de finales de la coupe d’Europe organisée en France, alors qu’un mouvement social ébranle ses fondations, notamment à Rennes et Nantes, l’État se garde bien de s’avancer sur un scrutin à la participation et au résultat restant malgré tout incertains. La seule chose dont on peut être certain c’est que quoi que soit le résultat, il ne changera rien à la donne. La cause, les élections présidentielles qui sont le principal agenda de nos dirigeants. En effet, le déplacement obligatoire des espèces protégées ne pourra se faire au plus tôt que durant l’hiver 2016/2017, en pleine campagne. Il y a peu de chances qu’Hollande aille risquer une évacuation ultra violente de la ZAD à ce moment. L’objectif est bien de laisser le bébé au prochain gouvernement. Rajoutons à cela que certaines irrégularités sont déjà constatées sur le terrain. En effet, on a pu constater dans certaines communes, comme Chateaubriant  l’utilisation de moyens publics pour faire campagne en faveur du OUI, chose que la préfecture à formellement interdite.

ALORS POURQUOI ALLER VOTER ? Le camp des opposants est divisé. Beaucoup ne souhaitent pas aller voter, parce qu’ils ne votent pas par conviction ou parce que les conditions ne sont pas légitimes. Tout en délégitimant cette consultation, la coordination dont la gauche indépendantiste est membre à choisit de faire campagne pour le NON au referendum. Pourquoi ? – D’abord pour ne pas laisser le champs au camp du OUI, ne pas le laisser faire campagne sans répondre – Ensuite car les militants sur le terrain, constate une véritable envie d’exprimer leur mécontentement en votant NON à ce projet du PS. Et donc la possibilité de mettre à mal le résultat attendu par le gouvernement et les promoteurs Dans tous les cas de figure ce referendum n’enterrera pas la lutte. De par ces conditions illégitimes nous n’accepterons pas le résultat de ce vote, l’arrêt du projet s’obtiendra par la lutte sur le terrain. Le gouvernement nous a habitué à ses coups tordus. Même si le résultat nous était favorable, nous savons qu’il faudra encore lutter au moins jusqu’ à la fin de validité des ordonnances d’expulsions en janvier 2017 et de la DUP le 10 février 2018. Alors continuons la lutte et infligeons encore un échec au gouvernement francais en faisant gagner le NON !

Jonathan Guillaume , militant de la Gauche Indépendantiste Bretonne dans  le pays de la Mée.

Le Collectif dénonce le caractère antisocial de la loi Travail et de la répression déployée par l’Etat pour permettre le passage en force de cette loi.
Le Collectif avait appelé à une manifestation contre les violences policières à Pont-de-Buis mercredi 18 mai. 29 enquêtes ont été officiellement ouvertes pour violences policières depuis le début du mouvement contre la loi travail. Ce lieu avait été choisi en raison de la présence de l’usine Nobelsport où sont notamment fabriquées les munitions de flashball qui ont mutilé de nombreuses personnes ces dernières années.
Après l’interdiction de la manifestation par le Préfet du Finistère le 16 mai, les participants et les participant-e-s du collectif ont décidé d’appeler à un rassemblement à la gare de Pont-de-Buis. L’idée était de faire une conférence de presse avec lecture de texte et de témoignages de gens mutilés par les forces de répression. Un dispositif complètement disproportionné nous a empêché d’accéder au centre ville de Pont-de-Buis : environ 200 CRS et gendarmes mobiles, un camion de surveillance vidéo, un hélico…!
Bien que les personnes qui ont répondu à l’appel du collectif n’aient de fait commis aucun acte répréhensible par la loi, les gendarmes, en plus de prises d’identité systématiques, ont procédés à des fouilles de véhicules : merci l’état d’urgence !
Après un repli sur le centre ville de Chateaulin où une cantine s’est mise en place et où la lecture des textes et témoignages a finalement eu lieu, une Assemblée Générale a décidé d’aller devant la permanence du député Richard Ferrand, député PS du Finistère et rapporteur général de la loi Macron, loi dans la même ligne que la loi Travail. Les gendarmes mobiles ont chargé bien que les manifestant-es reculaient. Une personne a été arrêtée préventivement puis relâchée…

Le collectif dénonce l’état d’urgence qui devrait être prolongé le 19 mai et qui permet d’interpeller des personnes sans qu’aucune infraction leur soit reprochée. Avec cet état d’urgence, c’est 53 personnes interdites de manifestation contre la loi travail jusqu’au 30 mai ! A Rennes, un militant subit cette interdiction alors qu’aucun fait de violence lui est reproché. Son tort ? Etre un animateur de la mobilisation contre la loi travail ! Même situation à Nantes !

Etudiant-e-s, salarié-e-s avec ou sans emploi, puisque nous ne sommes pas mûres pour la dictature et sa violence d’Etat, nous continuerons de nous mobiliser contre la loi travail et son monde !

Nous avons participé à la grève interprofessionnelle du 19 mai et invitons celles et ceux qui veulent lutter contre la loi travail à échanger sur les suites du mouvement mardi 24 mai 18h à la Salle des syndicats, place Edouard Mazé à Brest.

Collectif brestois contre la loi Travail

Photo tirée de https://brest.mediaslibres.org/

Voici une liste non-exhaustive des mobilisations contre la loi Travail en Bretagne le 28 avril.

Loire-Atlantique/Liger-Atlantel

  • Nantes/Naoned : 10h30 — Esplanade des machines de l’île (départ de la Fac à 9h30)
  • Saint-Nazaire/Sant-Nazer : 10h30 — Place de l’Amérique Latine
  • Châteaubriant/Kastell-Brient : 10h30 — Place de la Mairie
  • Coueron/Koueron : 10h30 — Place de la Mairie
  • Ancenis/Ankiniz : 10h30 — Station Esso

Ille-Et-Vilaine/Il-ha-Gwilun

  • Rennes/Roazhon : 11h00 — Esplanade Charles de Gaulle
  • Redon : 11h00 — Sous-Préfecture
  • Saint-Malo/Sant-Malou : 11h00 — Devant la Médiathèque “La Grande Passerelle”
  • Fougères/Felger : 17h30 — Place Aristide Briant

Finistère/Penn-ar-Bed

  • Brest : 10h30 — Place de la république
  • Quimper/Kemper : 10h30 — Place de la Résistance
  • Carhaix/Karaez : 10h30 — Rassemblement devant les locaux de la CGT
  • Morlaix/Montroulez : 10h30 — Place de la Mairie
  • Quimperlé/Kemperle : 10h30 — Place Saint-Michel

Morbihan/Mor-Bihan

  • Lorient/An Oriant : 14h00 — 84 Boulevard Cosmao Dumanoir
  • Vannes/Gwened : 14h00 — La Rabine
  • Pontivy/Pondi : 14h00 — La Plaine
  • Lanester/Lannarstêr : 13h00 — Pont des Indes
  • Belle-île-en-Mer/Enez ar Gerveur : 14h00 — Le Port du Palais

Côtes d’Armor/Aodoù an Arvor

  • Saint-Brieuc/Sant-Brieg : 10h30 — Place de la Liberté
  • Guingamp/Gwengamp : 11h00 — Parvis de la Mairie
  • Dinan : 12h00 — Esplanade de la Résistance
  • Lannion/Lannuon : 11h00 — Place de Caerphily
  • Rostrenen/Rostrenn : 10h30 — Place du Champs de Foire

Voici une liste non-exhaustive des mobilisations contre la loi Travail en Bretagne le 9 avril.

Loire-Atlantique/Liger-Atlantel

  • Nantes/Naoned : 14h00 — Esplanade des machines de l’île
  • Saint-Nazaire/Sant-Nazer : 14h00 — Devant la Gare SNCF

Ille-Et-Vilaine/Il-ha-Gwilun

  • Rennes/Roazhon : 11h00 — Esplanade Charles de Gaulle
  • Redon : 11h00 — Sous-Préfecture
  • Saint-Malo/Sant-Malou : 11h30 — Devant la Médiathèque “La Grande Passerelle”
  • Vitré/Gwitreg : rassemblement prévu (12h00 ?)
  • Fougères/Felger : rassemblement prévu

Finistère/Penn-ar-Bed

  • Brest : 14h00 — Place de la liberté
  • Quimper/Kemper : 14h00 — Place de la Résistance
  • Carhaix/Karaez : 10h30 — Place du Champ de Foire
  • Morlaix/Montroulez : 10h00 — Place Puyo (Face à l’IUT)
  • Quimperlé/Kemperle : 10h30 — Place Saint-Michel

Morbihan/Mor-Bihan

  • Lorient/An Oriant : 10h30 — 84 Boulevard Cosmao Dumanoir
  • Vannes/Gwened : 10h30 — La Rabine
  • Pontivy/Pondi : 10h30 — La Plaine
  • Belle-île-en-Mer/Enez ar Gerveur : 10h30 — Le Port du Palais

Côtes d’Armor/Aodoù an Arvor

  • Saint-Brieuc/Sant-Brieg : 11h00 — Esplanade des Champs
  • Guingamp/Gwengamp : 10h00 — RDV à Kernilien pour se rendre en caravane automobile à Lannion, arrêt à Bégard à 10h20 sur le parking de la MJC.
  • Lannion/Lannuon : 11h00 — Devant La Poste.

Le ministre de l’intérieur sera à Lannion ce lundi 4 avril pour inaugurer la maison de l’État avant de filer à Plestin-Trivagou (à 45 mn de Rennes…), afin de remettre les insignes d’officier de l’Ordre National du Mérite à Charles Josselin, ancien président du conseil général des Côtes d’Armor.

Une visite qui intervient dans un contexte d’agitation sociale forte comme le prouve la très bonne participation à la journée d’action contre la réforme du code du travail en Bretagne où prés de 70 000 manifestants le 31 mars. Une journée marquée par une forte répression policière à Nantes et Rennes notamment. Ce qui a amené des syndicats professionnels comme de Solidaires  comme en tout cas Sud santé et éducation 35  à se positionner contre les violences policières et l’usage de Flash-ball.

De son coté la “Coordination Nationale” des universités en lutte contre le projet de loi dit El Khomri s’est réunie à Rennes ce week-end. Elle envisage de proposer aux étudiants en lutte de se joindre au dates de mobilisations du 5 et 9 avril tout comme le 12, 14 et 20 du même mois. Bien évidemment la question de la dénonciation des violences policières devrait être ajoutée aux revendications.

Absents de cette “coordination” les étudiants de Lannion donnent eux rendez-vous dés lundi 4 à Lannion  à 13H au centre Savidan avant de marcher vers la sous-préfecture pour accueillir le ministre de la police.

BREIZHISTANCE-IS condamne fermement les interpellations de ce matin à Notre-Dame-des-Landes et la présence des forces armées françaises.

6 personnes ont été interpellées ce matin dans le bourg de Notre-Dame-des-Landes entre 9h00 et 9h 30 alors qu’elles se rendaient au rassemblement d’opposition à l’enquête publique liée au projet d’aéroport. En effet depuis le 8 novembre dernier, à l’appel de l’ACIPA et de l’ADECA, les opposants avaient prit l’habitude de se réunir à chaque venu des commissaires à l’enquête publique. Les personnes se  rendant ce jour là, en voiture, à pieds ou à vélo devant la mairie ont en effet dû subir un important dispositif de contrôle d’identité réparti dans plusieurs endroits du bourg. Dispositif lié visiblement à une réquisition du procureur, sous la demande de la préfecture, visant à effectuer des contrôles et des fouilles de véhicules dans le cadre “d’actes de terrorisme, de recherche d’armes et d’explosifs”.

Les 6 personnes arrêtées, semblent être pour une partie des jeunes de la commune résidant sur la ZAD. Les gardes mobiles ont visiblement profité du nombre divisé des opposants ce matin là pour procédé à une répression ciblée. En effet la moitié des opposants avaient choisi de partir à pied de Grandchamps-des-Fontaines ce matin pour transhumer une quinzaine de bœufs dans le bourg de Notre-Dame-des-Landes.

Alors que les gardes mobiles font régner un climat de tension extrême depuis presqu’un mois dans la commune, la volonté des autorités de criminaliser la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes se fait de plus en plus manifeste. Indirectement, les promoteurs de ce projet (Ayrault, Mareschal, Auxiette, Le Drian, Batteux) emploient des outils clairement contraires aux principes démocratiques pour diviser le camp des opposants. Comment ne pas prévoir que le dispositif mis en place aujourd’hui n’entrainerait pas des arrestations abusives et sans aucune justification. Ceux qui font régner la terreur à Notre-Dame, ce sont bien les forces d’occupation.

Oui ça y est messieurs Ayrault et consorts, de plus en plus d’habitants de Notre-Dame ont peur maintenant.  Ils ont peur de ce qu’il leur arrivera s’ils sortent dans la rue rejoindre les autres qui manifestent, ils ont peur de se faire exproprier sans compensations s’ils refusent de vous vendre leur terre, peur des gardes mobiles qui stationnent sur leurs trottoirs. Bravo !

Nous adressons notre solidarité à ceux qui se sont fait arrêtés ce matin. Nous appelons le plus grand nombre à venir soutenir les habitants de Notre-Dame  contre le projet vendredi prochain (notamment élus et partis sensément opposés),  à refuser la logique d’intimidation et à rester uni face à la répression pour garder les terres de Notre-Dame !