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Le 22 novembre le conseil municipal de Guingamp a délibéré une fois de plus alors que des menaces de réorganisations planent sur l’Hôpital Public de Guingamp dont les services de Maternité et de Chirurgie sont menacés par les attaques néo-libérales du gouvernement via l’Agence Régionale de Santé, qui de “régionale” que le nom.

En 2018 la ville et son bassin avaient connues une grande mobilisation pour sauver la maternité.

Voici ce que déclaraient les militants de la gauche indépendantiste lors des derniers rassemblements.

” Les organisations syndicales de l’Hopital de Guingamp ont récemment toutes fait part de leurs craintes concernant l’avenir de l’établissement. A la faveur d’un rapport commandé par l’Agence Régionale de Santé pour faire une analyse globale de l’offre de soins du Groupe hospitalier de territoire (GHT) du Trégor et de l’Armor, on a pu apprendre que des menaces planaient autour du maintien des services maternité et chirurgie.
Les militants de la Gauche Indépendantiste du pays de Guingamp seront présents place du Champ au Roy à l’appel du comité de défense de l’hôpital public du pays de Guingamp.
Rien n’est acté. Il est inadmissible qu’en pleine crise sanitaire on envisage même de faire des économies en rabotant l’offre de proximité. Chacun a pu prendre conscience de l’importance d’un service public de santé de proximité, pour notre bien-être, notre santé , mais aussi pour lutter contre l’obscurantisme, les discours de défiance à l’endroit de la science.
Dans un passé récent les Guingampais et Guingampaises, avec leurs élus et, les personnels de l’hôpital et leurs organisations syndicales ont su faire plié l’ARS et le gouvernement de Paris qui voulait fermer notre maternité au nom de la logique libérale. Soyons prêts à reconstruire dans l’unité un mouvement pour défendre notre hôpital, et l’accès à la santé pour tous et toutes au plus près de nos lieux de vie.
Nous en profitons pour redire combien nous trouverions pertinent que l’ARS soit placé sous contrôle de la Région Bretagne et non sous celle d’un ministère à Paris, pour construire un service public de santé en Bretagne réparti équitablement à commencer dans le département. C’est une alternative crédible aux décisions prises par un pouvoir lointain, froid, méprisant qui réfléchis en terme d’économie d’échelles que subissent usagers et personnels.”

On se souvient aussi que la Gauche Indépendantiste à travers son collectif War-Sav avait initié l’an dernier une campagne pour faire la promotion d’un service de santé public géré en Bretagne.

Par la suite d’autres acteurs et actrices de la vie politique locale avaient signée une tribune allant dans le même sens.

Les bonnes idées font visiblement leurs chemins. Tous ceux et toutes celles qui œuvrent pour la Bretagne soit un espace pertinent pour élaborer des politiques publiques au profit du plus grand nombre ne peuvent que saluer la maturité politique du vote du Conseil  Municipal de Guingamp.

Ce voeu porté par la majorité via Tugdual Le Lay de “Générations” a été élaboré avec les minorités municipales dont celle de “Guingamp en Commun-Kumun Gwengamp” animée par Gael Roblin de la Gauche Indepéndantiste mais c’est bien le conseil dans toutes ses sensibilités qui assument le vote.

Le conseil municipal de Guingamp vient donc de voter un vœu à l’unanimité affirmant son attachement à la notion de service public, au maintien des services de maternité et de chirurgie à Guingamp. Mais ce texte affirme aussi :

l’accessibilité et la juste répartition du service public de santé doivent être des priorités politiques portées localement. et plus loin ” ‘les politiques de santé devraient être régionalisées” 

La prochaine manifestation pour l’hopital de Guingamp aura lieu le 11 décembre à 10h30 place du Champ au Roy.

Quelques jours aprés aura lieu la session de fin d’année du Conseil Régional de Bretagne, l’occasion d’y voter une motion de soutien aux personnels de Guingamp qui vivent dans l’angoisse d’une restructuration et de débattre du droit des bretons à gérer leurs affaires sur le plan sanitaire ?

Texte intégrale du voeu:

VŒU CONCERNANT LE MAINTIEN ET LA DEFENSE DES SERVICES HOSPITALIERS A GUINGAMP


Le maintien et la pérennisation des services de soins sur le bassin guingampais sont et demeurent une priorité absolue. Depuis des années, la population s’est régulièrement et massivement
mobilisée en ce sens.
En France, le nombre de femmes en âge de procréer se situant à plus de 45 minutes d’une  maternité à plus que doublé en vingt ans. Parallèlement, le nombre de médecins en activité, dont  la moitié est proche de la retraite, ne cessera de diminuer, au moins jusqu’en 2025. Plus de 10 000 communes se situent en zone sous-dense d’accès à la médecine généraliste. En milieu rural, l’espérance de vie des hommes est inférieure de 2,2 années par rapport à ceux vivant en zones urbaines.
Dans les Côtes d’Armor, la densité de médecins généralistes se situe entre 10 et 25% sous la moyenne nationale, alors qu’elle est entre 25 et 50% en dessous pour les médecins spécialistes. Dans notre bassin de vie enfin, le manque d’offre hospitalière génère une sous consommation de soins de l’ordre de 25%. L’indice de vieillissement y est 63% supérieur à la moyenne nationale, soulignant l’importance de prises en charge en proximité. Dans notre bassin d’emploi, le taux d’accès à une offre de médecine est parmi les plus faibles de Bretagne à 2,9 (moyenne française : 3,5) tout comme la densité d’accès à la médecine, 33% inférieure à la moyenne nationale.

Face à cette situation exceptionnelle, l’hôpital de Guingamp, sa maternité, ses services  d’urgence, sa chirurgie et ses plateaux techniques relèvent d’une importance stratégique vitale pour un large territoire.
Il s’agit non seulement de l’attractivité de notre territoire, mais également de la capacité à y voir naître nos enfants, accueillir, soigner et faire vivre des femmes et des hommes, ainsi que leurs familles. Il s’agit de préserver un accès aux soins pour tous. Ces choix politiques clairs renforceront l’importance de l’hôpital public à Guingamp afin d’y attirer de nouveaux professionnels ; c’est également sur ce point que doit se concentrer notre attention collective. C’est en outre, une question économique, puisque l’Hôpital est le premier employeur d’un bassin de vie déjà lourdement affecté ; et que tout un tissu socio-économique local dépend au moins indirectement de ses activités. Au-delà du maintien d’un service de soins reconnu par bien des aspects dans notre bassin de vie.
Le sauvetage des plateaux techniques, de la chirurgie, et de la présence de spécialistes est essentiel. A ce titre, la construction d’un hôpital labellisé « de proximité » ne répondrait aucunement aux enjeux ; d’autant que tous les besoins du territoire ne sont déjà pas couverts (par ex. en chimiothérapie). Se résoudre à l’abandon de certaines compétences techniques, au départ de personnels hautement qualifiés ou au transfert de plateaux vers d’autres établissements, c’est accentuer une paupérisation du territoire. C’est aussi et surtout éloigner et empêcher l’accès aux soins de notre population déjà à 30 minutes ou plus de notre établissement hospitalier ne sauraient toutes être redéployées. C’est tout simplement mettre certaines personnes à plus d’une heure d’une offre de soin !

LE CONSEIL MUNICIPAL DE GUINGAMP, est invité à délibérer et
À CONSTATER que tous les besoins du territoire ne sont pas couverts par l’offre hospitalière existante.
À CONSIDERER que la question du maintien et de la défense des services publics hospitaliers sur le bassin guingampais est une question politique, économique, sociale et territoriale vitale.
À ESTIMER que les agences de l’Etat responsables, dont les politiques de santé devraient être régionalisées, doivent entendre la préoccupation des élus et en tenir compte, au-delà des logiques comptables et financières. L’accessibilité et la juste répartition du service public de santé afin qu’il soit accessible à toutes et tous doivent être des priorités politiques portées localement.
À SOLLICITER un échange avec les représentants de l’Etat ou ceux agissant pour son compte, dans le cadre des études menées pour organiser l’offre de soin autour d’un véritable projet médical partagé et ambitieux dans le périmètre du Groupement hospitalier territorial (GHT) permettant d’avoir des marges de mutualisation de médecins dans toutes les disciplines plus aisées.
À DEMANDER que tous les efforts soient concentrés sur le maintien, l’attractivité et l’accessibilité des services d’urgence, de maternité et des plateaux techniques et de la chirurgie sur le bassin guingampais, quelque soit le projet retenu dans le cadre du service public.

Les militant·e·s indépendantistes de gauche du collectif War-Sav — qui propose d’intervenir en tant qu’organisation stratégique — a diffusé le texte suivant ainsi que du matériel graphique pour défendre l’idée d’un service public de santé géré par les breton·ne·s et pour défendre l’accès au vaccin.

Voici des explications sur leur démarche.


War-Sav (Pour l’Organisation de la Gauche Indépendantiste) est un collectif qui se propose de contribuer à la construction du courant indépendantiste de Gauche en Bretagne. Nous estimons nous que la Bretagne de Brest à Clisson est un espace cohérent pour construire des politiques publiques en faveur des classes sociales les plus défavorisées. Nous sommes impliqués à titres personnels dans des pratiques militantes syndicales, culturelles, de réappropriation linguistique, féministes, écologistes, internationalistes ou des dynamiques municipalistes anticapitalistes. Ensemble, nous affirmons le droit du peuple breton à construire en toute indépendance un autre modèle économique, sociale et environnementale au bénéfices des plus modestes.

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Le #vaccin est essentiel pour protéger les travailleuses & les travailleurs, le peuple, ceux & celles qui subissent le plus la pandémie. Et pour protéger les personnes qui, pour des raisons médicales, ne peuvent pas être vaccinées.#COVID19 #Bretagne #YechedMat pic.twitter.com/m0Md9vGWSG

War-Sav ! (p) O.G.I (@war_sav) January 14, 2021

La gestion centralisée de la crise sanitaire est de plus en plus incomprise du peuple, l’absence de compétence sanitaire publique des collectivités locales met en évidence les mesures inadaptées d’une Région à une autre, d’un département à un autre, d’une commune à une autre. Puisque nous vivons et travaillons en Bretagne où le débat pour plus de souveraineté décisionnelle prend une certaine ampleur nous faisons part des propositions suivantes pour orienter les mobilisations populaires en faveur du système de santé de proximité.

Cela nous semble légitime pour restaurer la confiance dans la science, elle-même mise à mal par les choix et le mode de gestion du gouvernement qui gère la crise et décide en comité de défense secret. Rien de pire pour créer de la défiance sur la sphère institutionnelle et alimenter les thèses conspirationnistes. Prenons nos affaires en mains ici en Bretagne.

De par la faiblesse du système de santé publique passablement dégradé par le gouvernement en place (fermeture de milliers de lits d’hôpitaux, fermeture d’hôpitaux de proximité, faibles salaires, Ségur de la Santé bien en-deçà des exigences des syndicats majoritaires) nous d’avons pas d’autre alternative.

L’absence d’un Plan de vaccination cohérent démontre un manque cruel d’anticipation, comme la gestion de la crise sanitaire depuis un an (pénurie de masques, annonces à l’emporte-pièce des mesures et des protocoles sanitaires dans l’éducation, incompatibilités des couvre-feu à 18h avec les transports et horaires de travail…). Le plan de vaccination doit être planifié de façon drastique ce que ne peuvent permettre les politiques libérales ultra centralisées.

L’histoire a prouvé que le vaccin est la seule et unique solution pour enrayer une épidémie. Dire le contraire c’est faire le lit du complotisme et de l’individualisme. C’est se positionner aux antipodes de la construction d’une société basée sur la solidarité et la collectivité. 

Le vaccin est essentiel pour protéger les travailleurs, le peuple, ceux et celles qui subissent le plus la pandémie, Et pour protéger les personnes qui, pour des raisons médicales, ne peuvent pas être vaccinées.

La vaccination est une conquête de la science, que des multinationales en tirent profit n’invalide pas son utilité.

Les vaccins ont été financés par des fonds publics. Par conséquent, ils ne doivent pas servir à spéculer et leurs distributions doit se faire dans le cadre du service public.

Cela signifie que la Région Bretagne doit avec les autres collectivités locales faire face à la faillite de l’état français et réclamer la compétence sanitaire publique. 

Les syndicalistes, féministes, révolutionnaires et démocrates doivent faire cause commune et défendre politiquement l’accès au vaccin via le service public de santé. Nous sommes conscients que le choix du type de vaccin est une question légitime et pertinente, seule la construction d’un mouvement de défense de la santé publique permettra de poser ces revendications.

Alors que l’état central sous-traite au privé la mise en place du plan de vaccination nous pensons que la Bretagne, de Brest à Clisson, est un espace de proximité cohérent pour construire des politiques publiques afin d’améliorer les conditions de vie des plus modestes.

Pour amplifier et accélérer l’accès à la vaccination,

Pour la construction d’un service public sous contrôle local impliquant les usagers dans des politiques de santé depuis les communes, quartiers, villes et villages.

Pour restaurer la confiance dans la science mis à mal par les choix d’un pouvoir lointain qui nous fait subir des politiques d’austérité et des choix illogiques.

Nous sommes internationalistes et aussi solidaires de ceux et celles qui luttent pour que l’ensemble des anciennes colonies occidentales ou des pays subissant l’impérialisme aient accès aux vaccins et ce gratuitement.

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Nous sommes pour l’amplification et l’accélération de l’accès à la #vaccination. Pour la construction d’un #ServicePublic sous contrôle local impliquant les usagers dans des politiques de santé depuis les communes, quartiers, villes et villages.
[…]#Bretagne #COVID19 #BZH pic.twitter.com/dFKXxFMwtB

War-Sav ! (p) O.G.I (@war_sav) January 14, 2021

 

Le travail des brigades cubaines de solidarité sanitaire face au COVID 19 suscite bien des articles et des mobilisations. Beaucoup de voix en Europe s’élèvent pour saluer leur travail et les appeler à l’aide. En Bretagne certains élus ( du premier tour ou issus des municipalités sortantes ) anticapitalistes et/ou indépendantistes élèvent la leur  et  rappellent les graves manquements de la politique sanitaire française. Voici le texte de la lettre publique envoyée aux autorités cubaines. Si d’autres élu.e.s locaux veulent s’y joindre ils ou elles peuvent nous contacter nous les mettrons en relations avec les premiers signataires ; redaction (at) bretagne-info.org

A l’intention des autorités de la République de Cuba.

La Bretagne subit comme d’autres pays la propagation de l’épidémie du coronavirus, et tout laisse à penser que cela va s’accentuer dans les semaines à venir. 

A cette situation dramatique que de nombreux peuples subissent s’ajoutent ici certaines spécificités.

  • La fragilité de notre système de santé avec un nombre de lits de réanimation globalement faible et plus particulièrement dans certaines zones (Morbihan et Côtes d’Armor)
  • Nous sommes attachés à la notion d’accueil notamment des populations les plus précarisés par la mondialisation capitaliste comme les migrants et les sans-papiers. Ils n’ont pas eu – eux – le temps de braver le confinement, ni l’opportunité de louer un véhicule, une résidence secondaire ou encombrer les lignes LGV que le pouvoir central a laissé ouvertes malgré les demandes des travailleurs du rail.  L’arrivée massive de membres des classes sociales supérieures ayant quittés les lieux de pouvoir parisiens – tel Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, réfugié dans son manoir du Croisic au bord de la mer pour pratiquer une exode sanitaire vers les côtes de Bretagne –  a accentué les risques de diffusion du virus au mépris des règles de confinement et la contamination des travailleuses et des travailleurs de Bretagne. Notre sous-dotation en lits de réanimation équipés d’appareils respiratoires ne nous permettra pas de faire face au moment du pic pandémique local.
  • La destruction de notre tissu industriel local  par le groupe étasunien HoneyWell qui a fait fermer l’usine de masques de Spérian à Plaintel en Bretagne. Cette structure pouvait produire 100 millions de masques par an grâce à des machines élaborant chacune 4 000 masques à l’heure. Ni l’état français ni la “Région Bretagne “, ni le député Le Fur de la droite locale n’ont rien trouvé à redire à cette destruction et ce pillage. Au moment où nous écrivons ces lignes des organisations syndicales de travailleurs de la santé en Bretagne nous font savoir que certaines structures hospitalières ne sont toujours pas dotées de masques, tout comme de nombreux salarié.e.s intervenant dans les service aux personnes isolées et âgées.

Face à cela , nous souhaitons saluer le travail internationaliste des services de santé cubains et particulièrement des brigades sanitaires cubaines qui viennent en aide aux populations victimes du virus dans le monde entier. Comme en Andorre, en Lombardie et chez les peuples sous dominations françaises dans les Caraibes, la Bretagne a besoin des brigades sanitaires pour faire face à la pandémie. Nous avons besoin de leur professionnalisme, de leur savoir faire dans le traitement des pandémies, et de l’aide précieuse qu’ils peuvent apporter au peuple et aux travailleurs de Bretagne. 

Pourriez vous proposer votre aide à l’Agence Régionale de Santé en Bretagne ? Et en informer le conseil régional de Bretagne qui a une vice présidence en charge des relations internationales ?

Nous remarquons que ce généreux travail internationaliste, est possible parce que le système de santé Cubain est 100 % public et gratuit malgré le blocus impérialiste imposé à la nation cubaine depuis plusieurs décennies.

Salutations et remerciements internationalistes depuis la Bretagne.

Premiers Signataires :

Guillaume Bricaud Conseiller Municipal Plonevez-Moedeg

Anton Burel  Conseiller Municipal Cintré en Commun

Eric Bainvel  Conseiller municipal “Saint Herblain à Gauche Toute-Sant Ervlan A gleiz Penn da Benn ”

Matthieu Guillemot conseiller municipal anticapitaliste NPA Carhaix

Gael Roblin conseiller municipal “Guingamp en Commun-Kumun Gwengamp”