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décembre 2011

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Depuis l’année 2008 un pesticide du nom de Cruiser défrait la chronique du monde de l’apiculture. Cet insecticide systémique* produit par la firme Syngenta est utilisé en enrobage des semences de mais pour le « protéger » contre les attaques de la pyrale du mais. L’AMM (Autorisation de mise sur la marché) a été délivrée par le ministère de l’agriculture plusieurs années de suite et à chaque fois annulée par le Conseil d’Etat qui juge celle-ci illégale. En effet le ministère de l’agriculture français cède comme chaque fois au très puissant lobby de l’agrochimie (Syngenta Agro,Bayer…) et nous montre le manque d’indépendance totale des études de toxicologies sur les abeilles quand ce sont les firmes productrices des dits pesticides elles mêmes qui rendent les conclusions de ces études. Cerise sur le gâteau empoisonné, en juin dernier, Syngenta bénéficiait d’une énième AMM pour un insecticide dangereux pour les abeilles : le Cruiser OSR en enrobage des semences de Colza. Cette culture (très mellifère) conduite encore aujourd’hui à grande échelle permet une bonne sortie d’hivernage aux abeilles mais elle permet surtout aux abeilles et donc aux apiculteurs de réaliser un récolte conséquente au printemps. Cette autorisation de mise sur le marché du Cruiser OSR sur Colza signifierait la mort de milliers de colonies d’abeilles pour l’année 2012 avec pour conséquences directes l’abandon de l’activité par de nombreux apiculteurs. Surtout cela rajouterait un poison mortel de plus dans le cocktail de pesticides déversés depuis des décennies dans les campagnes de l’hexagone pour soutenir un modèle agricole dépassé, productiviste à outrance et anéantisseur de biodiversité.

Pourtant les solutions existent, plusieurs pays européens qui avaient autorisé le Cruiser pour le maïs l’ont depuis retiré du marché du fait d’une surmortalité des colonies d’abeilles. Ainsi en Italie avant l’interdiction du Cruiser la mortalité des abeilles s’élevait à 37,5 pour cent(2007-2008). Suite à l’interdiction du Cruiser la mortalité est tombé à 15 pour cent ! Ces chiffres se passent de commentaires…

Ces situations nous confortent dans l’idée que nous ne devons rien attendre de la part du gouvernement français en matière d’agriculture et dans bien d’autres domaines. C’est bien en construisant une Bretagne indépendante et dotée d’un parlement que nous pourrons privilégié un agriculture respectueuse de l’environnement et de l’humain.

Afin de répondre à ces provocations le Syndicat des Apiculteurs de Bretagne organise un rassemblement le 10 décembre à Rennes. Cette action intitulée “Apiculteurs Indignés” aura lieu Place de l’hôtel de ville à 9h.

Pour Breizhistance, Thomas Baudoux.

*insecticides systémiques : utilisé comme enrobage des semences, les molécules du produit libèrent leur principes actifs au fur et à mesure de la croissance de la plante, pour la protéger des ravageurs. Les molécules se retrouvent aussi dans le nectar et le pollen de la fleur entraînant la mort des butineurs. (Source : le Grand-Tétras n°8)

Setu ar gemmenadenn hon eus degemeret a-berzh kerent skolioù Redon. Ne c’hellomp nemet kouviañ hon izili ha mignoned da gemer perzh en tolpadeg ha da harpañ tud skolioù ar vro a glask e vefe doujet ouzh o gwir da zibab skoliata o bugale e brezhoneg.

Ken arc’hoazh dirak an is-prefeti e Redon adalek 5e gm.

RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN

à l’enseignement bilingue breton/français

Mardi 6 décembre 2011, à 17h

Place de Bretagne, en face de la sous-préfecture

à REDON

Les parents d’élèves des filières bilingues breton/français dénoncent le manque d’enseignants formés, le manque de remplaçants bilingues, et l’absence d’enseignants bilingues en poste à Redon et à Sainte-Marie.

Une demande pour la filière bilingue importante à Redon

Il existe dans le Pays de Redon une véritable dynamique pour l’enseignement bilingue breton-français. Pour l’enseignement public: à l’école Henri-Matisse et au Collège Beaumont. Pour l’enseignement privé: à l’école Notre-Dame et au Collège Le Cleu-Saint-Joseph à Redon, et à l’école de la Providence à Sainte-Marie. On comptabilise actuellement près de 250 élèves en filières bilingues ou suivant une option de breton.

APPEL DES ASSOCIATIONS DIV YEZH ET DIHUN BRO-REDON

DIV YEZH (02.99.91.70.60.) et DIHUN BRO-REDON (02.99.72.21.43.), représentent les parents d’élèves des filières bilingues breton/français, respectivement pour l’enseignement public et l’enseignement privé. Des représentants de ces associations déposeront, à l’occasion de ce rassemblement, une motion au sous-préfet de Redon.

Nous demandons que l’Education Nationale et les Pouvoirs Publics prennent toutes les mesures concernant les filières bilingues breton/français

– pour former en nombre suffisant des enseignants

– pour solliciter des enseignants en exercice à suivre des formations bilingues

– pour former un corps d’enseignants bilingues remplaçants, tout particulièrement pour le département d’Ille-et-Vilaine.

Venez nombreux à ce rassemblement familial et pacifique

VIDEO DE L\’ACTION

Le comité local de Nantes-Naoned de BREIZHISTANCE-IS menait aujourd’hui une action antipub près du collège de Chantenay. Plusieurs panneaux de 4m x 3m ont été bachés pour dénoncer la profusion de la publicité dans la cité, notamment près des écoles.

Comme dans beaucoup d’agglomération urbaine la publicité prolifère à Nantes. La mégalopole, championne des surfaces commerciales, est d’ailleurs dans le haut de la liste des agglomérations ne respectant pas la législation à cet égard et notamment le décret n° 80-923 du 21/11/1980. Elle s’autorise même l’apposition de panneaux 4×3m aux abords d’établissements scolaires, qui vanteront bientôt l’achat de telle ou telle console. Pourtant la loi dite Grenelle 2, permet à Jean-Marc Ayrault de s’opposer à cette agression et cette manipulation publicitaire. Nous sommes étonnés que certains élus de la majorité ne se saisissent pas de ce dossier, à commencer par ceux d’EELV qui disent s’engager contre la prolifération publicitaire. Mais c’est vrai ! Nantes a déjà été élue ville verte 2013 par la commission européenne ! Il y avait même R.Dantec, nouveau sénateur EELV à s’être déplacer pour recevoir le prix avec J.-M. Ayrault… La commission européenne, chantre de l’idéologie de la croissance, de la consommation, du productivisme et de la concurrence libre et non faussée, semble en fait être mal placée pour parler d’écologie et encore moins pour remettre en cause l’invasion publicitaire.

Alors accord ou pas accord, ville verte de chez verte ou pas, les élus nantais réellement de gauche doivent cesser les doubles discours et agir contre la prolifération publicitaire, à commencer par enlever les panneaux publicitaires aux abords des écoles.

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le tract :

Halte à la con-soumission !

Stoppons l’agression publicitaire, pilier du capitalisme, de la déshumanisation et de la destruction écologique

Elle envahie les espaces sans que cela ne semble gêner la majorité municipale. Alors que noël arrive, la propagande publicitaire se déchaîne pour embrigader chaque individu dans la consommation la plus irréfléchi qui soit. La publicité impose à tous son idéologie anti sociale. Elle est devenue totalement envahissante. On ne peut plus y échapper. Prospectus, logos, panneaux… Derrière les discours parlant d’art, de création, de couleur dans la ville la publicité n’est qu’une propagande visant à stimuler l’envie d’acheter. Avec toutes les conséquences anti-écologiques, anti-sociales et déshumanisantes.

– Le système publicitaire monopolise toujours plus l’espace public : rues, transports, cinémas, écoles… Il parasite les activités culturelles et pervertit le sport. Il y a en France plus d’un million de panneaux publicitaires et assimilés, dont un tiers sont illégaux ; 40 kilos de prospectus par an et par boîte à lettres. Son matraquage est incessant et ses intrusions toujours plus sournoises : TV et radio, téléphone et télécopie, Internet, tables de cafés creuses, autobus et métro emballés, sacs, vêtements, objets, etc…

– Il incite à la surconsommation et donc à la pollution. En poussant vers une consommation superflue, la publicité contribue à l’épuisement des ressources et à la création de déchets.

– Elle pousse à l’individualisme égoïste et à des comportements irresponsables. En entretenant la convoitise et la frustration, elle est source de surendettement, de délinquance, de violence pour les plus démunis. Il réduit l’existence à la consommation…

– Les médias financés par la publicité sont condamnées à la course à l’audience, perdent leur liberté éditoriale en s’interdisant de critiquer les principaux annonceurs (nucléaire, automobile, pétrochimie, agroalimentaire, grande distribution…) qui sont les plus polluants, qui pillent les peuples en imposant grâce à la complicité des professionnel(le)s de la politique des politiques de plus en plus anti sociales.

– La publicité propage des idéologies néfastes : sexisme, ethnocentrisme, culte de l’apparence, compétition, violence, en une escalade sans but et sans fin.

– Les publicitaires sacrifient la santé et l’écosystème au commerce et au culte du profit en occultant les conséquences sanitaires et en se moquant du principe de précaution.
– Enfin c’est le consommateur qui paie la publicité : en moyenne 500 € par an et par personne. Le coût de la publicité est répercuté sur le prix des produits. Son seul objectif est de pousser à la consommation au mépris des réalités humaines, écologiques et sociales.

En matière de publicité, l’affichage constitue l’agression majeure, la plus ancienne, celle à laquelle personne n’échappe. On est libre ou non de regarder la télévision, d’écouter ou non la radio, d’acheter ou non un journal, pas de circuler sans être confronté à un incessant défilé d’images et de slogans publicitaires commerciaux.

Face à cela les professionnels de la politique ne font rien. Bien au contraire. Ils ne cessent de permettre l’installation de panneaux contre des financements qui rapportent surtout et avant tout au système publicitaire et au capitalisme dont on voit actuellement les terribles ravages. Ils participent clairement au capitalisme, à l’idéologie de la sur-croissance et du productivisme.

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Censure politique et « omerta » à l’institut d’études politiques ( IEP ) de Rennes.

Ou le retour de Morvan Françoise

« Y a-t-il deux cultures bretonnes ? »

Tel est le thème du débat organisé à l’occasion de la sortie du supplément spécial Rennes des Inrockuptibles, le jeudi 1er décembre à 18h à l’Institut d’Études Politiques de Rennes.

Voici la liste des intervenants  d’après les organisateurs…..

  • Jean Marc Huitorel

Commissaire d’exposition, critique d’art à Art Press et membre du comité de suivi de La Criée, centre d’art contemporain à Rennes.

  • Françoise Morvan et André Markowicz

Écrivains et traducteurs. Françoise Morvan a dénoncé le nationalisme breton et ses dérives identitaires dans son ouvrage “le Monde comme si” (chez Actes Sud) qui a suscité de vives réactions.

  • Alain Dreyfus

Journaliste au “Inrockuptibles“, rédacteur en chef du supplément Rennes.
 

Ne cherchez pas les contradicteurs, il n’y en aura pas.

Est-il besoin de présenter Françoise Morvan et André Markowicz ? En quelques mots, ces personnes se plaignent de l’emprise des « nationalistes bretons » sur la culture en Bretagne. Des “nationalistes bretons” qui pour le couple sont tous des  collabos. C’est leur sujet de prédilection et ils noircissent beaucoup de papier à ce sujet depuis quelques années.

 

Leur ‘brillante’ démonstration est simplissime  :

Des nationalistes bretons ont collaborés pendant la deuxième guerre mondiale DONC tous ceux et celles qui défendent la langue bretonne comme langue d’une communauté ayant le droit de prendre son destin en main, en clair tous les gens œuvrant de près ou de loin à l’évolution institutionnelle de la Bretagne, sont des héritiers de collabos manipulés par le grand patronat breton.

A force de le répéter ça a fini par lasser. Et peu de médias locaux se font encore l’écho des élucubrations insultantes et des raccourcis de Morvan et de son Groupe Information Bretagne. Le “péril ethniciste breton” aurait donc fait son temps. Elle peut encore toutefois compter sur le soutien de Mélenchon, du Parti des Travailleurs, d’une partie de Force Ouvrière donc, et de leur annexe la libre-pensée, ainsi que d’une partie de la Fédération Anarchiste.

D’après elle Madame Morvan serait victime d’une « OMERTA », car ses « thèses » dérangeraient. Après que madame Morvan ait été conviée à participer au débat sur la culture bretonne à l’IEP, certains se sont dit que ça aurait pu valoir le coup d’inviter un ou deux contradicteurs compétant en la matière.

Le directeur de l’IEP, Patrick le Floc’h, n’a visiblement pas vraiment œuvré pour en trouver un. Il n’a pas pensé à contacter, par exemple, à inviter le vice-président chargé de la politique culturelle au conseil régional Jean-Michel Le Boulanger , ou encore ses homologues à la ville de Rennes. Ni, par exemple,  Tudi Kernaleguen , ex étudiant de L’IEP de Rennes et auteur entres autres, de nombreux ouvrages remontant à la source de la rencontre entre idées de gauche et identité bretonne.

Alain Dreyfus des « inrockuptibles » a donc contacté,  Gael Roblin,  rennais, militant de la gauche indépendantiste, ancien élu au Conseil d’Administration de Rennes 2 et membre du Conseil Culturel de Bretagne, troisième chambre du conseil régional.

Notre camarade, contrairement à d’autres, a volontiers accepté le débat.

Alain Dreyfus témoigne : « J’ai eu une longue conversation téléphonique avec lui. Il a témoigné d’un grand respect pour la personne de Françoise Morvan, et d’un profond désaccord pour les thèses qu’elle défend sur la langue bretonne et son enseignement. Cette conversation m’a donné l’impression que l’on pouvait, dans ces conditions, organiser un débat de bonne qualité, sans anathèmes ni invectives »

Il aurait sans doute été délicat pour Françoise Morvan de tenter de le présenter comme un nostalgique du troisième Reich ou pour un laquais du patronat, fût-il « breton ».  Les nombreuses menaces dont il fait l’objet de de la part de divers groupes d’extrême-droite (y compris locale) en sont la preuve.

Nous ne savons pas si Françoise Morvan fait pression sur l’IEP. Mais Patrick le Floch, le directeur de l’IEP, s’est formellement opposé à la présence de Gael Roblin à la tribune de ce « débat ». Arguant des raisons de sécurité rendant sa venue impossible car« il avait trop de problèmes avec l’extrême-gauche à Rennes… »

Paradoxalement voilà bien une preuve supplémentaire que certains raccourcis énoncés comme des vérités par le procureur Morvan Françoise sont bien ridicules. Patrick le Floch le directeur de l’IEP a donc  interdit la tribune à la gauche indépendantiste bretonne. Démontrant ainsi une conception particulière de sa mission, un parti-pris évident et une nostalgie certaine pour la censure politique.

Certains parlent de « république des idées »….Toutes les idées ? Ou seulement celles visant à caricaturer, ostraciser le combat pour une vraie démocratie en Bretagne ?

Qu’en pensent les étudiants et les enseignants de l’IEP ? Nous nous restons ouverts au débat.