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juin 2018

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Ur c’hamp emren e brezhoneg e miz Suilhet [Gouere] 2018 :

Petra ‘vo graet ?

Bevañ e brezhoneg, ha n’eo ket kaout ur bern kentelioù.
Labouret ‘vo er parkeier, kinniget ‘vo atalieroù a bep seurt, fardet ‘vo boued asambles, hag amzer a vo ivez da vont d’an aod pe da bourmen. Devezhioù ‘zo ‘vo klasket aozañ kentelioù brezhoneg evit ar re a fello dezho mont. Tabutal ha kaozeal a rimp ivez, evel-just.
Gant ar stajidi eo ‘vo kinniget ar c’hentelioù, an atalieroù hag ar beilhadegoù. Lavarit deomp, enta, petra ‘fell deoc’h aozañ.

Penaos ‘vo graet ?

Etre ar Yaou 12 hag ar Meurzh 17 a viz Suilhet ‘vo graet. Gwelloc’h eo ma c’hellit chom a-hed ar c’hamp, pe daou zervezh d’an nebeutañ.Ne fell ket deomp e vije ker ar sizhunvezh. Goulennet ‘vo gant pep hini reiñ 5 pe 7 euro bennak evit kement devezh ‘vo bet chomet er c’hamp. Ne servijo ket an arc’hant nemet da baeañ ar boued.

Pelec’h e vo ?

War un tiegezh [ur menaj, m’ho peus c’hoant] e Plougastell-Daoulaz. Saout, deñved, yer ha legumaj a zo war an tiegezh, setu arabat deoc’h kas ho chas ganeoc’h.
Un dachenn vras a vo evit kampiñ, setu kasit un deltenn ganeoc’h. Ma ne c’hellit ket kampiñ (evit abegoù yec’hed, da skouer), lavarit deomp. Un disoc’h bennak a vo kavet.

Petra ‘zo da c’houzout a-raok dont ?

Digor eo ar c’hamp d’an holl. Dre se e klaskimp doujañ ouzh an holl, ha surtout ouzh an dud vinorelaet er gevredigezh-mañ : merc’hed, tud paour, heñvelreizhidi hag an holl LGBTI, tud estren pe tud a vev feulster abalamour da liv o c’hroc’hen… Ni fell deomp e vefe an dud-se en o aes er c’hamp-mañ.

E brezhoneg ‘vo graet tout. Anat deoc’h ne vo amprouenn yezh ebet da zervezh kentañ ar staj : deuit memes ma ne gomzit ket mat (c’hoazh), met dav deoc’h gouzout ne vo ket troet ger ebet deoc’h d’ar galleg…

Me fell din mont ! Penaos ‘ran evit lakaat va anv ?

N’ho peus ken nemet skrivañ ur mail da brezhoneg [at] riseup.net (lakaat @ e-lec’h [at]), a-raok ar 5 a viz Suilhet. Displeget ‘vo deoc’h war-lerc’h pelec’h emañ an tiegezh resis, hag all.
Skrivit d’ar mail-se ivez m’ho peus goulennoù da ober ouzhomp.

Piv omp ?

Ur strolladig tud eus Plougastell ha tro-war-dro, ha eus pelloc’h ivez. Lod ac’hanomp a zo ezel eus kevredigezh « Re diwar ar maez ».

Ce sont les personnels de la maternité qui ont pris l’initiative de lancer une troisième manifestation en quelques semaines à Guingamp pour s’opposer à la fermeture de ce service en février 2019. La dernière a atteint le chiffre de 2000 personnes : chacun est conscient qu’il faut faire mieux ce coup-ci. Pour le personnel mobilisé, il s’agit de montrer que “la mobilisation contre la fermeture de la maternité de Guingamp ne faiblit pas“, et d’ajouter  : “ne laissons pas croire que le temps suffira à nous faire accepter cette décision INJUSTE !!”.

Les élus présents en nombre lors de la dernière mobilisation — à l’exception notable de Yannick Kerlogot député régionaliste LREM qui défend avec zèle la casse de l’hôpital public — ne semblent rien proposer à part des recours juridiques ou des envois de messages subliminaux au pouvoir central par l’entremise de Noel Legraet. L’ex-maire de Guingamp, membre du PS, patron de l’agro-alimentaire et surtout patron de la Fédération Française de Foot a laissé entendre qu’il porterait le message du mécontentement local en haut lieu. Les personnels ont raison de ne pas se bercer d’illusion sur les recours juridiques et les postures de notables, seule la lutte paie !

Le comité de défense de la santé initié par la CGT locale a porté les premières mobilisation et depuis la majorité sociale s’est rallié à son objectif. Mais pour réussir à construire le rapport de force multiforme il faudra bien élargir le cadre de mobilisation en devenant un outil que peuvent s’approprier tout un chacun.

Et surtout si le temps est encore à massifier la mobilisation il faudra bien parler des modes d’actions. Qui peut croire que seuls des défilés suffiront ?

Si chacun se plait a évoquer la lutte qui il y a 10 ans a permis aux Carhaisiens de maintenir la maternité dans cette ville, peu osent rappeler que cette lutte a souvent bousculé la légalité et rompu avec les tranquilles promenades et peu osent rappeler que ce fut l’exact contraire à Paimpol, commune voisine mobilisée il y a quelques années pour les mêmes causes en restant dans un cadre légal, soumis et défensif et qui a perdu son service de maternité.

Les militants de la Gauche Indépendantiste ont comme les autres pris des initiatives visibles de soutien à la lutte de la maternité de Guingamp en faisant entendre que c’est bien une lutte anticapitaliste pour vivre et décider en Bretagne qui se contruit là. La diffusion massive d’affiches et d’autocollants bilingues conçus par nos soins a connu un véritable succès.

Aprés la manif Diwan à Rennes un passage par l’ARS

L’occupation symbolique de l’Agence Régionale de Santé à Rennes par les parents d’élèves Diwan du pays de Guingamp le 26 mai dernier à l’issue d’une manif du réseau des écoles immersives a été une traduction concrète du potentiel de convergences de luttes locales.

Rendez-vous le 30 juin à 11H place de la mairie.

Des militants de la Gauche Indépendantiste du pays de Guingamp.

Beaucoup des lecteurs et lectrices de Bretagne Info savent que la justice espagnole a la main lourde contre les indépendantistes Catalans. En témoigne le maintien en détention d’élus ou de militants pour avoir organisé un référendum sur l’indépendance ou encore contre les jeunes basques qui comme 8 d’entre eux dorment en prison après des condamnations brutales pour une bagarre sans gravité de fin de soirée avec des gardes civils Espagnols. Comme le rappelle “Mediabask” :  “Oihan Arnanaz et Iñaki Abad sont les deux condamnés à treize ans d’incarcération. Douze ans pour Jokin Unamuno et Adur Ramirez et neuf ans pour Jon Ander Cob, Julen Goikoetxea et Aratz Urrizola. Ainara Urkijo, elle, a écopé de deux ans d’emprisonnement”…

Le régime post-franquiste — mis à mal par le puissant mouvement indépendantiste catalan — poursuit, traduit en justice et incarcère des centaines de militants, de syndicalistes, de jeunes, de squatteurs, de féministes, de rappeurs comme Valtonyc ou Pablo Hasel qui osent critiquer la monarchie…

En Galice aussi, nation opprimée par l’état espagnol, la justice va poursuivre à la demande de la famille du dictateur Franco des militants nationalistes galiciens. 19 militants hommes et femmes issues de l’indépendantisme viennent d’apprendre à travers une notification judiciaire du tribunal de Betanzos que la Fondation nationale Francisco Franco, Carmen Franco Polo et José Cristóbal Martínez-Bordiu Franco, (fille et petit-fils du dictateur respectivement) a porté plainte contre 19 personnes pour une occupation pacifique d’une propriété que cette famille a spolié.

Nous reproduisons ici le récit de ces nouvelles persécutions contre l’indépendantisme galicien. Plus d’infos ici.

Bretagne Info.

Les militants indépendantistes galiciens poursuivis

Le 30 août 2017 un groupe de démocrates galiciens, militants nationalistes, syndicalistes, activistes sociaux, culturels, œuvrant pour restaurer la mémoire historique etc. avons mené une action pacifique et symbolique, consistant à dérouler deux banderoles dans le manoir Pazo de Meirás, ayant pour but de réclamer l’intervention des pouvoirs publics pour récupérer un patrimoine qui, selon nous, devrait appartenir au peuple galicien, à tous les galiciens et galiciennes. Nous pensons que cette initiative devait être prise afin de demander aux institutions publiques, qui ont réellement la capacité de le faire, d’abandonner la passivité et agissent dans  le but de récupérer le manoir et tout le patrimoine spolié par le dictateur Francisco Franco.

Il s’agissait, comme nous l’avons dit, d’une action pacifique, réalisée un jour de visite où les titulaires du manoir avaient l’obligation de l’ouvrir au public puisqu’il a été déclaré Bien d’Intérêt Culturel. L’action ayant duré environ 2 heures, toutes les personnes qui y ont participé ont quitté le bâtiment et l’enceinte du manoir en présence d’agents de la Garda Civil de façon pacifique, sans aucun incident ni dommage au patrimoine.

Nous croyons que le motif de notre action est partagé par la plupart de la société galicienne qui trouve injuste que tout ce patrimoine (comme la Maison de Cornide à La Corogne et les statues d’Abraham et Isaac du Portique de la Gloire de la Cathédrale de Saint-Jacques) soient aux mains d’une famille, celle du dictateur Francisco Franco, qui se l’est approprié de façon illégitime, faisant usage d’un abus de pouvoir (obtenu lui aussi de manière illicite par un coup d’État) et de la terreur contre la population pendant les années où il était au pouvoir. De nombreuses personnes et collectifs nous ont adressé leur soutien et nous ont félicité pour une action perçue comme une action opportune et nécessaire qui a suscité la sympathie.

D’ailleurs cette occupation symbolique de Meirás, qui a eu une répercussion internationale a relancé le débat social et politique sur la récupération du manoir et a obligé les institutions publiques à se manifester et à agir ou à commencer à le faire de façon plus évidente selon le cas. Il faut remarquer que même le Partido Popular, qui n’avait jamais montré aucun intérêt pour le patrimoine spolié par les Franco, a dû assumer au Parlement de Galice – du moins de façon formelle– le but de récupérer Meirás pour le peuple galicien.

C’est pourquoi toutes les personnes qui avons participé à cette action nous ressentons la fierté légitime d’avoir assumé une initiative visant à renforcer la demande sociale de récupérer les biens spoliés par Franco pour les rendre au patrimoine public de tous et toutes.

Or nous venons d’apprendre à travers une notification judiciaire du tribunal de Betanzos que la Fondation nationale Francisco Franco, Carmen Franco Polo e José Cristóbal Martínez-Bordiu Franco, (fille et petit-fils du dictateur respectivement) ont porté plainte contre 19 personnes. Nous sommes accusés d’EFFRACTION, avec comme aggravants la violence ou l’intimidation, qui peuvent être passible d’une peine emprisonnement de 1 à 4 ans selon le Code pénal espagnol; INFRACTION INFAMANTE avec publicité passible de 6 mois à 2 ans d’emprisonnement ou de 12 à 24 mois d’amende; DOMMAGES, aggravés, passibles de 1 à 3 ans d’emprisonnement et de 12 à 24 mois d’amende; de CRIME HAINEUX, passible de 1 à 4 ans d’emprisonnement et de 6 à 12 mois d’amende.
Remarquez que les délits dont nous accusent la fille et le petit-fils du dictateur et une Fondation qui fait l’apologie du fascisme, cumulent 3 ans et 6 mois minimum d’emprisonnement et pourraient s’élever à 13 ans d’emprisonnement pour chaque personne accusée, sans compter les amendes d’un montant indéterminé. Nous parlons donc d’un total de 247 ans d’emprisonnement et un demi-million d’euros d’amende environ pour l’ensemble.

Évidemment nous espérons que nous n’en arriverons pas là. Nous considérons ce type d’agissement terrible du point de vue politique et juridique. Du point de vue politique, tout démocrate résidant en dehors des frontières de l’État espagnol, trouvera consternant et choquant que les biens spoliés par le dictateur soient toujours entre les mains de sa famille et n’aient pas été rendus au patrimoine public à la fin de dictature. Il s’agit d’une question qui va au-delà de la valeur réelle, voire patrimoniale de ces biens acquérant symboliquement une dimension politique exceptionnelle.

Nous pensons que ces propriétés aux mains de la famille Franco symbolisent parfaitement la continuité des structures de pouvoir réel de la dictature (dans le domaine économique, judiciaire, médiatique voir même politique) héritées du régime de 1978 qui ont produit une démocratie de très basse qualité. Ainsi, 40 ans plus tard, dans l’État espagnol, la liberté d’expression est poursuivie et des personnes sont emprisonnées pour leurs opinions et idées politiques.
Mais il est tout particulièrement consternant pour les victimes du franquisme à qui l’État n’a pas encore restitué la dignité individuelle et collective. Rappelons qu’il s’agit là d’un crime, d’un coup d’état qui a provoqué des milliers de morts en Galice, une guerre de trois ans et une terrible dictature qui, pendant 40 ans, a anéanti la liberté et les droits dans l’État espagnol. Récupérer le Manoir de Meirás, la Maison de Cornide et les statues du Portique de la Gloire de la Cathédrale de Saint-Jacques est un impératif démocratique inéluctable et une manière de rendre justice aux victimes directes du pillage ainsi qu’à l’ensemble des victimes du franquisme. Il s’agit donc également d’une façon remarquable de restituer la mémoire démocratique et la dignité collective.

Par ailleurs, comme nous l’avons dit, nous considérons également cette accusation terrible du point de vue juridique. Tout d’abord, l’action symbolique s’est réalisée un jour de visite, c’est pourquoi entrer dans un bâtiment ouvert au public peut difficilement se considérer comme une effraction. Il n’y a eu non plus aucun type de violence comme l’ont constaté les moyens de communication présents. Nous réitérons qu’il s’agissait d’une action pacifique et symbolique.
Deuxièmement, au cours de l’action aucun dommage n’a été causé. Une partie du groupe a déployé une banderole à l’extérieur du bâtiment tandis que l’autre se limitait à monter directement à la tour pour déployer une seconde banderole puis nous sommes descendus escortés par des agents de la Garda Civil jusqu’à l’extérieur de l’enceinte.
Troisièmement, c’est le comble de l’ironie qu’une Fondation qui se consacre à faire l’apologie du fascisme et de la dictature (de surcroît financé par des fonds publics de l’État espagnol) et qui quelques jours auparavant manisfestait publiquement que le but de ses viositeés étaitti d’”exalter” la figure du dictateur, accuse des personnes démocrates d’un crime haineux ou d’infraction infamante. Nous pensons que du point de vue politique cela ne suscite aucun autre commentaire.

Ainsi nous pensons que les accusations manquent de fondement et nous espérons que finalement l’action menée sera considérée comme la stricte réalité: un acte pacifique et démocratique pour exprimer et défendre une position que nous savons partagée par toutes les personnes démocrates de ce pays. Un acte, en définitive, qui doit être compris dans l’exercice démocratique de la liberté d’expression.

Somme toute, il nous semble inquiétant qu’une fondation qui ne devrait pas exister, étant donné ses objectifs de faire l’apologie du fascisme et de la dictature (elle ne pourrait d’ailleurs exister légalement dans aucun autre pays d’Europe) ainsi que la famille du dictateur tirent profit et se bénéficient du butin de guerre et puisse réaliser des accusations si graves et infondées.

Pour nous, ils est clair que cela ne peut se comprendre que dans le contexte politique et judiciaire que nous vivons ces dernières années où l’élite politique et économique se sait protégée par une administration de justice qui n’a pas été démocratisée à la fin de la dictature et qui a eu la totale liberté pour se reproduire dans les mêmes paramètres idéologiques. De nombreuses décisions judiciaires et sentences vécues ces derniers temps, clairement contre la liberté d’expression et d’opinion, ont certifié que la justice dans l’État espagnol n’est pas «égale pour tous» -comme ils le prônent- ni indépendante et lorsqu’il le faut elle agit dictée par les intérêts du régime.

Notre engagement politique avec ce pays- qui nous a poussés à mener l’action symbolique de Meirás nous amène à dénoncer cette situation et à travailler pour la changer. En tant que nationalistes nous savons que la seule manière pour aspirer à une société réellement démocratique et à une justice indépendante et juste en Galice, réside dans la rupture démocratique avec le régime espagnol de 78 et un processus constituant de notre pays qui nous permette de construire une nation souveraine, juste, égalitaire et libre. Mais nous croyons aussi qu’il est possible d’agir dans le présent immédiat pour commencer à changer les choses dans un sens positif et démocratisant.

C’est la raison pour laquelle nous profitons de cette présentation pour exiger au gouvernement espagnol la dérogation immédiate de la législation qui réprime les droits et libertés publics tels que la liberté d’expression, d’opinion et de manifestation –particulièrement Loi de sécurité citoyenne ou loi du bâillon) -; que toutes les personnes injustement poursuivies, condamnées ou incarcérées pour des motifs politiques soient libérées et que l’on mette fin à la répression da la divergence et de la dissidence. Bien que nous sachions que cela n’est pas suffisant, nous pensons que c’est le minimum à faire pour l’hygiène démocratique.

Finalement, nous tenons à réitérer notre fierté pour avoir contribué par cette action à réactiver socialement la demande de restitution du Manoir et à la placer dans l’agenda politique de ces derniers mois. Mais aussi notre engagement dans une lutte qui est juste et nécessaire et ne cessera que quand tout le patrimoine spolié aura été récupéré par l’ensemble du peuple galicien. Les slogans que nous avons déployés à Meirás ce jour-là, continuent à être en vigueur: «Le manoir est au peuple galicien» «Qu’on nous rende ce qui a été volé» «Franquisme, plus jamais ça!»

C’est pourquoi, nous demandons leur soutien à toutes les personnes, collectifs et institutions qui, comme nous, trouvent cette accusation injuste et inadmissible. Et non seulement comme un acte de solidarité avec les 19 personnes accusées mais comme un acte nécessaire en défense de la démocratie. Nous savons que sur cette question toutes les personnes démocrates se sentiront interpellées, car ce n’est pas normal de devoir continuer à être antifranquiste en 2018. Il est clair que l’action judiciaire que nous devrons affronter en dira beaucoup sur la santé démocratique de ce pays. Nous espérons que la justice et la démocratie finiront par triompher face au franquisme nominal et sociologique qui se trouve derrière cette plainte.

L’action en question…