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Le 24 mars, une grande manifestation contre l’aéroport de notre-Dame-des-Landes aura lieu à Nantes

-Alors qu’en Bretagne des luttes s’organisent contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les lignes THT, les centrales à gaz, les porcheries industrielles, qu’ailleurs, en Italie, au Pays Basque des luttes importantes ont lieu contre les lignes LGV, il n’y a pas de débat prégnant sur le projet de TGV reliant Rennes à Paris ni le plan Bretagne Grande Vitesse.

-Le projet est déjà acté pour tous ceux qui comptent : les élus locaux, le gouvernement central et leurs laquais , Ouest-France…

Les élus n’ont bien sur pas proposé de débat:

Ce projet tous et toutes devraient l’approuver sous prétexte d’écologie (le train pollue moins que l’avion), de désenclavement de la Bretagne (Rennes ne sera plus qu’à une 1heure 30 de Paris, de développement économique (les touristes viendront en masse et les cadres et ingénieurs d’Ile-de-France pourront habiter dans l’est de la Bretagne et être à l’heure à la Défense).

Pour nous le projet de ligne à grande vitesse aura d’autres conséquences pour les Bretons

-Accentuation de la gentrification: par l’augmentation des loyers dans le centre-ville de Rennes (phénomène constaté à Strasbourg après l’arrivé du TGV)

-Augmentation des disparités territoriales (Rennes sera plus près de Paris que de Quimper ou Brest)

-Perte de terres agricoles (avec la construction de nouvelles lignes) ralentissement du développement du TER (les 703 millions d’euros de la part des collectivités bretonnes sauront autant de moins pour les lignes TE

Se poser la question de la LGV et de l’aéroport de notre-Dame-des-Landes c’est se poser la question de la démocratie en Bretagne, le peuple et les travailleurs de Bretagne doivent pouvoir décider des projets qui vont influer sur leur vie.

Pour participer au débat sur la question de la LGV, Breizhistance Pays de Rennes proposera une fois par mois une discussion/débat sur le thème de la LGV en invitant des interlocuteurs de différents horizons.

L’objectif de ces débats est de développer de la liaison entre ceux qui luttent contre la gentrification, contre les grands projets destructeurs de l’environnement, contre le mythe de la ré-industrialisation et de la croissance verte, pour la terre, pour des transports véritablement écologiques au service des usagers, pour le vivre et travailler au pays, pour une véritable démocratie en Bretagne.

Aéroport, LGV la même lutte

Le 24 mars une grande manifestation contre l’aéroport aura lieu à Nantes.

La mobilisation contre l’aéroport ne faiblit pas alors que dans le même temps il n’existe pas encore de lutte contre la ligne grande vitesse, Rennes-Le Mans

Ces 2 projets destructeurs de l’environnement partagent pourtant beaucoup de similitude, projets pour une minorité, construits par des multinationales du béton: vinci/ eiffage pour défendre le culte de la vitesse…

Le 7 mars Breizhistance Rennes propose une discussion débat pour :

-discuter et populariser la manifestation du 24 mars

-comprendre quelles seront les conséquences de l’aéroport dans la vie des habitants de Rennes, les conséquences en terme de métropolisation et de gentrification et de destruction de terres agricoles ?

-Quelles conséquences pour l’équilibre territoriale en Bretagne ( concentration des pouvoirs et des équipements sur la façade est de la péninsule) ?

-faire le lien entre les 2 chantiers et leurs projets satellites: dans la métropole rennaise comme le quartier d’affaires euro-rennes, centre des congrès d’affaires au couvent des jacobins…

-attaquer l’argument que la construction de la LGV permettrait d’éviter l’aéroport

Pour en savoir plus sur cette mobilisation :

http://24marsnantes.noblogs.org/

Aéroport / Ligne grande vitesse : la même lutte

Mercredi 7 mars 19h salle du Champ de Mars RENNES

Avec des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Depuis quelques temps, une à une, les communautés de communes de Loire-Atlantique adoptent un nouveau mode de collecte des déchets : la poubelle à «puce» accompagnée de sa redevance individuelle dite « incitative » (ou REOM Redevance d’Enlèvement des Ordures Ménagères). Derval, Ancenis, Nozay, tout le monde semble condamné à y passer ! Mais dans la communauté de commune d’Erdre et Gesvres, ça résiste… On refuse d’y vendre sa terre à Vinci, ce n’est pas pour se faire pucer par Véolia !

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Le comité Breizhistance- Pays de la Mée, nous livre ici son analyse sur la REOM et la poubelle à puce :

C’est quoi cette mode ?!

En 2006, la communauté de commune de Derval, 10 000 habitants, est la première du département à signer un contrat avec Véolia pour passer à la redevance incitative avec puçage des poubelles. En 2010, la communauté de commune d’Ancenis passe un contrat avec Véolia pour liquider sa régie publique d’enlèvement de déchets, et mettre en place le système des poubelles à puce et de la redevance. Chemin que prend quelques temps après la communauté d’Erdre et Gesvres avec le même prestataire, la communauté de communes de Nozay privilégiant son prestataire privé habituel la COVED.

La redevance consistant en un prix forfaitaire à l’année, la puce placée dans les poubelles permettra de comptabiliser le nombre annuel de levées. Au-delà d’un certain nombre, celles-ci seront facturées en plus.

Sur Erdre et Gesvres : eeg

Sur le secteur de Nozay :

Les élus ayant fait ce choix se justifient en présentant ce nouveau dispositif comme une «obligation» due aux loi du Grenelle de l’Environnement. Mais, voilà ce que dit Grenelle 1 :

  • Réduire la production d’ordures ménagères et assimilées de 7 % par habitant pendant les cinq prochaines années
  • Diminuer de 15 % d’ici 2012, les quantités de déchets incinérées ou enfouies
  • Instituer une tarification incitative dans un délai de 5 ans
  • Généraliser les plans de prévention auprès des collectivités

ou Grenelle II :

  • Les collectivités territoriales responsables de la collecte ou du traitement des déchets ménagers et assimilés doivent définir, au plus tard au 1er janvier 2012, un programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés indiquant les objectifs de réduction et les mesures mises en place pour les atteindre.Grille Tarifaire A5 recto.indd

Ceci n’implique donc en rien le puçage des poubelles, et la «tarification incitative» ne précise pas que celle-ci doit se faire par le biais d’une redevance individuelle… Une publication annuelle du bilan des collectes en poids et en coût avec des objectifs collectifs de baisse peut tout à fait être considérée comme une tarification incitative.

Un impact environnemental pas si positif

rfid1Depuis la mise en place du système de tri volontaire dans les points de collecte on observe une baisse de plus de 10%s du poids des ordures ménagères par individu, sur l’ensemble des territoires concernés. Sur Erdre et Gesvres la production d’OM/hab est passée de 220kg en 2005 à 190kg, une baisse de 13,5%, sur le secteur de Nozay elle est passée de 216kg en 2006 à 189 kg en 2011, soit une baisse de 12,5%. Cette baisse exprime un réel changement des habitudes qui prend nécessairement du temps. On peu donc penser que la mise en place de politiques pédagogiques et la multiplication des points de tri a été efficace.

Le passage à la puce et à la redevance semble être plus provoqué par la nécessité de se conformer aux volontés du gouvernement central et de l’ADEME, que par une infructuosité des politiques menées localement jusqu’à présent. Certes le secteur de Derval, qui est passé dès 2006 à ce nouveau système, a vu les chiffres de sa production d’ordures ménagères par habitant baisser deux fois plus vite, mais l’on a dans le même temps constaté la multiplication des décharges sauvages, des brûlis et des dépôts dans les poubelles de communautés de communes alentour.

dépôt sauvage d'ordures
dépôt sauvage d’ordures

De même, il faut prendre en compte la suppression des bacs collectifs dans les villages par des bacs individuels. Ceci entraînera une augmentation du parcours de la collecte, et donc de production de CO2. Ceci pourra même se révéler dangereux lorsque le camion devra s’arrêter à plusieurs reprises au milieu de grandes routes départementales.

Il faut de plus compter l’utilisation de 72 grammes de produits chimiques (dont beaucoup sont toxiques) pour un cm2 de puce, de 32 litres d’eau potable et d’1,6 kg de carburant fossile, suivant une étude publiée le 10 décembre 2010 dans la revue Environmental Science and Technology. Sans oublier le coût pour la production de nouveaux bacs individuels.

Enfin, le prix écologique de la puce électronique n’est pas pris en compte. Un rapport de la WWF indique que la fabrication d’une puce électronique induit la production de 164 kg de déchets. Sur la communauté de commune de Nozay le poids des ordures ménagères est estimé à 189 kg/habitant/an. Une réduction de 7% sur 5 ans induit donc une baisse de près de 13,2 kg/habitant. Sachant qu’une puce RFID a une durée de vie d’une dizaine d’années et qu’elle n’est pas recyclable, étalé sur cette période de temps, le passage à la puce augmentera globalement la production de déchets par an de 16,4 kg par unité. Largement de quoi relativiser une baisse de 7% de la production d’ordures ménagères. Certes les déchets auront diminués sur la communauté de communes, mais globalement ils auront augmenté ailleurs.

Une mesure socialement injuste

 

publicité de la société UCAR en 2008

Plusieurs réunions publiques ont été organisées dans les différents territoires pour présenter les nouveaux dispositifs. Des réunions souvent présentées comme des événements de «démocratie participative» par les responsables des communautés de communes, à la «rencontre de la population». Une drôle de manière de concevoir la démocratie puisqu’à chaque fois ces réunions ont eu lieu une fois la décision prise. A aucun moment il n’y a eu de consultation préalable de la population sur les dispositifs à employer pour réduire les déchets. Lors de ces réunions il a souvent été exposé l’objectif de rendre les citoyens «éco-responsables», mais on se garde bien de les associer à des prises de décision collectives sur une question qui l’est éminemment.

En plus d’une multiplication des dépôts sauvages et des brûlis, ce dispositif induit une notion de méfiance entre voisins. Dans les endroits où ce dispositif a été mis en place, les habitants se sentent obligés de mettre des cadenas à leur bac de peur de voir leur voisin utiliser le leur pour ne pas payer de levées supplémentaires. Les élus insistent auprès des habitants pour qu’ils rentrent régulièrement leurs poubelles afin d’empêcher ces «incivilités», mais en oubliant que tout le monde ne dispose pas d’un espace de vie suffisant pour le permettre. Sept ans après la mise en place du dispositif, le Super U de Nozay se plaint toujours de recevoir des dépôts d’habitants de la zone de Derval dans ses bacs ! De même, la puce de poubelle est d’ores et déjà piratable .

Ce dispositif de redevance individuelle et de puce introduit encore une fois la question du contrôle social de la population par le pouvoir politique, mais aussi par des entreprises privées. On introduit aussi une individualisation des responsabilités et des consciences sur les questions environnementales, qui concernent pourtant l’ensemble de la collectivité. On présente encore une fois la nécessité écologique comme une punition pour des habitants qui subissent en même temps une précarisation économique croissante. Le geste «éco-citoyen» se résume alors une mécanique simpliste et culpabilisante « tu fais pas bien ton tri ? Et ben tu payes ! ». D’autant plus difficile à accepter quand on sait qu’aucune des grandes surfaces des territoires concernées (Super U, Intermarché, etc …) n’a appliqué la loi qui l’oblige depuis juillet 2011 à mettre en place un point de dépôt des emballages à la sortie des caisses.

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Le système de Taxe contrairement à la Redevance individuelle, préservait jusqu’alors un minimum de solidarité au sein de la population. La vieille dame grabataire qui ne peut se déplacer pour aller jusqu’au point de tri, la nourrice qui remplit ses poubelles de couches, payaient plus ou moins la même chose que le jeune couple qui faisait gentiment son tri et son compost. Personne ne se plaignait de payer un peu plus cher par rapport à ce qu’il jetait si ça permettait une répartition solidaire entre les habitants de la commune des coûts d’enlèvements de déchets.

De même, les communautés de communes ont toutes mis en place un dispositif permettant d’acheter un composteur à 12 euros. Elles insistent sur la part des déchets compostables qui représentent entre 25 et 30 % des déchets ménagers. Mais les personnes résidant dans les habitations sans jardins des bourgs et centre-ville, en l’absence de compostage collectif, sont dans l’incapacité matérielle de composter leurs déchets. Elles remplissent donc plus vite leur poubelle. Alors que ces personnes représentent souvent la part la plus précaire de la population, la redevance reviendra à une taxation des plus pauvres.

Lors d’une réunion publique organisée sur la commune de la Grigonnais, une petite dame s’est plainte du surcoût qu’induirait pour elle la redevance incitative. Dans l’impossibilité de conduire, ayant des difficultés à se déplacer, elle ne se voit par faire à pied les 2kms qui la sépare de la première benne de tri. De plus, incontinente et souffrant de problèmes de santé, elle remplit aisément son bac de 120 l une fois par semaine. Alors qu’avec l’ancien système, elle payait 93 euros de taxe par an, lui ramenant sa levée hebdomadaire à une moyenne d’1,85 euro, le nouveau dispositif avec un forfait à 141 euros et une levée complémentaire à 4,15 euro, lui fera payer sa levée hebdomadaire 6 euro ! Un prix trois fois supérieur pour le même service !

Bientôt la police des poubelles !
Bientôt la police des poubelles !

A qui profite le crime ?

Ces dernières années plusieurs communes de droite comme de gauche ont remunicipalisé leur service d’eau, après plusieurs années de délégation de ce service public à une entreprise privée, très souvent Véolia. En effet, beaucoup se sont aperçues qu’il coûtait plus cher à la collectivité comme aux usagés d’utiliser une entreprise privée avant tout là pour faire des profits, plutôt que pour participer à une redistribution et un partage de l’eau.

Le budget des ordures ménagères sur une communauté de commune comme Redon représente 63 euro par habitant. Sur celle de Nozay on arrive à un chiffre global de 73,69 euro par habitant pour la collecte. Avec des forfaits commençant pour une personne à 164 euro sur la communauté d’Erdre et Gesvres et à 141 euro sur celle de Nozay, sans compter les levées supplémentaires, on observe une différence de prix impliquant nécessairement un profit net pour l’entreprise privée. Et pour dire la vérité, c’est encore plus vrai pour celles qui ont signé un contrat avec Véolia.

Marche indifféremment avec le PS ou l'UMP
Marche indifféremment avec le PS ou l’UMP

On nous dit qu’au fur et à mesure, la tournée hebdomadaire de collecte descendra à une collecte toutes les deux semaines, faisant ainsi baisser le prix forfaitaire. A Derval, après cinq ans d’utilisation du système, le prix du forfait au premier grade (bac de 120 L) est passé de 148 euro à 134 euro, et il est resté fixé à 419 euro pour le dernier grade (320 L). Pour un camion-benne qui roule deux fois moins qu’avant, on observe une baisse de seulement 0% à 10% ! sans parler de diviser le prix par deux on aurait pu s’attendre une baisse plus significative.

On vend déjà sur le territoire d’Erdre et Gesvres des terrains à Vinci pour construire un aéroport privé, dont le coût sera porté par les collectivités, les nuisances par les habitants et les profits pour la société privée. De la même façon, on nous oblige à acheter plus cher la collecte de nos déchets pour des profits qui iront à Véolia. L’aéroport à Notre-Dame-des-Landes sera de «Haute Qualité Environnementale», la puce de Véolia sera «éco-responsable».

Tout est fait pour inciter à vendre les missions de service public aux entreprises privées. Les collectivités qui seront passées à la REOM et qui auront privatisés leur système de collecte, toucheront une subvention publique de plusieurs dizaines milliers d’euro de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise d’Energie). De l’argent public donné pour privatiser ! De même, les entreprises privées se dispensent de toute information au public, les communautés de communes se chargent de leur payer la communication et l’information aux habitants. Des dizaines de milliers de dépliants informatifs sont distribués par les communautés de communes pour faciliter la mise en place du système qui profitera ensuite à la société privée. En fait la population payent de tous les côtés pour financer de nouveaux marchés à Véolia et au groupe Séché (dont la COVED fait partie).

Il n’est plus étonnant de voir des élus, même de gauche, sacrifier l’intérêt commun au profit des logiques néolibérales, mais dans la communauté de commune d’Erdre et Gesvres, la pilule ne passe plus.

Résister et proposer

à Héric

Si la considération financière est la première à mobiliser les habitants, il est intéressant de noter que la revendication d’un service réellement public s’est imposé rapidement au sein l’ADICEG (Association citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs des habitants de la Comcom Erdre et Gesvres). Après avoir refusé de se faire pucer leur bac, avoir rapporté leurs détritus lors des réunions publiques ou devant les mairies, réuni plus d’un millier de signatures en pétition, ces habitants en colère appellent à une manifestation Mercredi 29 février à 18h30, rue Marie Curie à Grandchamp des Fontaines, devant et pendant le conseil communautaire. Cette manifestation a pour but «d’annuler les augmentations exorbitantes de la collecte des ordures» et de «mettre en œuvre un service public se traduisant, à service équivalent pour les citoyens qui s’engagent dans une démarche de recyclage et de diminution de leurs déchets, par une réduction des tarifs qui étaient appliqués précédemment».

De même, on peut penser qu’une multiplication des points de tri, plus près des habitations, ou la mise en place d’un tri plus collectif pourrait participer aisément à diminuer les ordures ménagères sans induire de puçage et de hausse élevée et individualisée des tarifs. Plusieurs collectivités en Europe ont imposé un ramassage collectif des déchets ménagers et recyclables (tel jour est déposé la poubelle avec les cartons, tel jour le compost, tel jour les ordures, etc … avec un roulement et un passage hebdomadaire). Le fait que les systèmes de collecte soient si semblables d’une intercommunalité à l’autre montre que les conseillers communautaires ont privilégié la facilité plutôt que la réflexion collective. Ils se sont laissés guidés par les propositions gouvernementales, facilitées par l’ADEME, dont on sait à quel point elles peuvent croiser les intérêts particuliers de quelques grands patrons… la nomination «secrète» de Boorlo à la tête de Véolia n’en étant qu’un exemple récent.1169209036

Le problème est que ceux qui ont refusé de se faire pucer restent sans collecte de leurs ordures, et sans moyen de les faire accepter à la déchetterie. Selon les élus, il n’y aurait pas moyen de s’opposer à cette décision autoritaire de puçage à la chaîne. Lors d’une réunion publique à la Grigonnais il a été demandé aux responsables politiques d’autoriser la mise en place d’une coopérative de collecte des déchets. Un peu sur le fonctionnement des AMAP, une cinquantaine de foyer pourrait se réunir, louer un camion une fois par mois, participer au maximum un après-midi dans l’année à la collecte, parier sur la responsabilité collective pour faire le tri, et amener soit même les déchets au centre d’enfouissement (l’Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux des Brieulles à Treffieux). Tout ça revenant évidemment à une participation financière d’au maximum une vingtaine d’euro par an. Alors que le centre de traitement des déchets, sous régie public, est sous administration des conseillers communautaires, ceux-ci ont de suite refusé d’envisager concrètement la question.

 

Nous le voyons les alternatives existent. Un peu plus de démocratie dans la conduite des projets aurait pu permettre d’éviter cette situation de frustration et de colère d’une part de la population, et surtout la mise en place d’un système de collecte juste et équitable. Devant le refus des conseillers communautaires de revenir sur l’attribution des marchés publics à la COVED et à Véolia, il ne reste que la résistance et la mobilisation à la population pour se faire entendre.

Jonathan Guillaume, pour Breizhistance – Pays de la Mée

Lundi 13 février, le procès prévu pour juger des  militants qui avaient participé à l’occupation de locaux appartenant à la société Vinci a été reporté au 16 mai. Le mercredi suivant, une cinquantaine de personnes se rassemblaient devant le même tribunal pour soutenir les premiers propriétaires à passer au tribunal pour avoir refusé de vendre leur terrain à Vinci – AGO … La série des procès contre les habitants et militants qui s’opposent au destructeur projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes continuent la semaine prochaine …

Lors de la manifestation accompagnant le départ de la tracto-vélo Notre-Dame-des-Landes /Paris, le 6 novembre 2011, un groupe d’opposant-e-s à l’aéroport de Notre Dame Des Landes a “escorté” un membre des renseignements généraux hors du cortège. A la suite de ces faits, deux camarades sont convoqués au tribunal de Saint-Nazaire pour “outrage à agent” le mardi 21 février à 14h. Un rassemblement est prévu devant le tribunal de Saint-Nazaire le mardi 21 février à partir de 13 heures en soutien aux deux camarades convoqués. Face à la criminalisation de la lutte populaire contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, soyons solidaires.

Mercredi 22 février, un rassemblement sera organisé à partir de 9h30, pour soutenir la “deuxième série” de propriétaires ayant refusé de vendre leur terre à la société privé, soutenue elle par les pouvoirs publics, Vinci.

Breizhistance-IS appelle au rassemblement de soutien qui aura lieu lundi 13 février devant le tribunal de Nantes à l’occasion du procès de 7 personnes de Chauvé et de Couëron qui avaient participé à l’occupation des locaux de Vinci le 20 octobre dernier. De même un rassemblement aura lieu le Mercredi suivant, 15 février à partir de 9h au TGI, pour soutenir les premier propriétaires à être convoqué devant le juge d’expropriation. Nous rappelons que les propriétaires sont régulièrement harcelés par les promoteurs qui font pression sur eux pour vendre les terres et faire avancer le projet. Soyons solidaires ! Kengred !

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Ci suit le texte du collectif de soutien aux inculpés du 20 octobre:

Le 20 octobre en Loire-Atlantique, une cinquantaine d’opposant.e.s à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes manifestaient devant les locaux de Vinci à Couëron.
Après avoir distribué des tracts et tenté de discuter avec les employé.e.s, du fumier a été déversé sur le perron et des œufs  remplis de peinture lancés contre la façade. Ceux-ci voulaient dénoncer la destruction des terres agricoles, au détriment de l’intérêt collectif, et interpeller Vinci, principal bénéficiaire de ce projet insensé.
A la suite d’une plainte de Vinci, 7 personnes ont été arrêtées à Couëron et Chauvé (Loire-Atlantique).
Alors qu’une simple convocation aurait suffi pour les interroger, ce sont plus de 15 véhicules de gendarmerie et de police qui débarquent sur les lieux, prêts à défoncer portes et fenêtres.
Au cours des interrogatoires, 2 jeunes femmes ont dû se déshabiller pour être photographiées en sous-vêtements sous prétexte d’identification de tatouages. Sur les terres occupées par les opposant-e-s à l’aéroport de Notre-dame-des-Landes, 27 véhicules et un hélicoptère sont venus en force pour rechercher d’autres participant-e-s à l’action.
En fin de journée, 5 paysan-ne-s sont inculpé-e-s de « dégradations commises en réunion » et de « refus de prélèvements d’ADN ». La date du procès est fixée au 13 février 2012.
On constate qu’il y a une volonté de saper la mobilisation paysanne et d’intimider les militant-e-s qui se sont engagé-e-s dans cette lutte.
Cette rafle du 1er décembre n’est que la poursuite d’un acharnement policier contre les opposant-e-s à l’aéroport .  D’autres procès sont à venir : pour l’occupation du square Mercoeur à Nantes, le départ de la tracto-vélo et l’action contre la caravane du PS, etc.
La lutte contre l’aéroport n’est qu’un exemple, la répression frappe partout dans l’hexagone : les défenseurs de l’hopital à Carhaix, les Conti à Clairoix, les anti-nucléaires à Valognes, les sans-papiers à Calais et à Paris, les faucheurs d’OGM à Colmar.
Alors que les multinationales ne cessent d’accumuler les profits, avec l’aide des politicien-ne-s qui imposent l’austérité et leur désastreuse politique d’aménagement du territoire, la police et la justice intimident et cherchent à casser toute tentative de protestation, de refus ou de résistance.
Soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport !
Soyons présent-e-s au procès du 13 février !
Le procès pouvant être reporté, tenez-vous au courant sur le blog : http://soutieninculpeesnddl.wordpress.com/

De la prison ferme pour avoir défendu le service public de santé ?

Le 5 janvier dernier deux habitants de Carhaix Yann Manac’h et Bertrand Grimault étaient rejugés à Rennes pour leurs participation à l’une des très nombreuses manifestations de  défense de l’hôpital de Carhaix en 2008. Au cours de l’une d’entre elles des pneus avaient été brulés devant la sous-préfecture de Châteaulin occasionnant quelques centaines d’euros de dégâts.

Alors qu’ils n’avaient écopés que de 150 euros d’amende en première instance devant le tribunal de Quimper le parquet a fait appel. Et le procureur de la cour d’appel de Rennes  a requis six mois de prison avec sursis contre l’un et quatre mois fermes contre l’autre !

Le 28 janvier dernier des centaines de personnes défilaient dans Carhaix contre ces réquisitions délirantes à l’appel de nombreuses organisations et de la municipalité.  Un compte rendu vidéo bilingue et sous-titré est visible ici.

Nous vous proposons de faire savoir dans vos réseaux que le mardi 14 février à 20 h nous organisons une diffusion du film « Bombardes et Lacrymo » au bar « Le Papier Timbré » (4 rue de Dinan métro Saint Anne) en présence du camarade qui risque 4 mois fermes.

Bombarde

Ce film réalisé par Eric Lelan du collectif Brestois « Canal Ti-Zef » donne la parole aux acteurs de la lutte populaire, unitaire et  victorieuse des habitants du centre-Bretagne en faveur du maintien du service de maternité et de chirurgie à l’hôpital de Carhaix. Des extraits du film sont visibles ici.

Cela sera un moyen de soutenir  Yann et Bertrand face à l’injustice et réaffirmer la justesse de la lutte dans laquelle s’inscrit leur prétendu délit : celle du droit à l’accès à la santé pour tous partout en Bretagne.

Nous vous invitons à y venir, nous souhaitons que ce moment d’échange  serve a construire la mobilisation nécessaire  pour le verdict qui sera rendu  le 16  février en début d’après-midi.

Un rassemblement aura lieu devant la cour d’appel  (place du parlement de Bretagne) à l’initiative des soutiens Carhaisiens à midi. Nous appelons également à y participer.

Breizhistance Indépendance et Socialisme.

Vendredi dernier, c’est encore une trentaine de personne qui se sont rassemblés à l’appel de 44 = Breizh pour «la démocratie en Bretagne» lancé le 15 décembre dernier auquel avait répondu Breizhistance, l’UDB jeunes , les jeunes écologistes 35 et 44, le PB et auquel s’est adjoint NPA 35 vendredi dernier. De nouveaux rassemblements sont prévus, le 19 mars devant le CG à Nantes et le 28 mars devant le CR, en réclamant auprès des collectivités de Bretagne :

> Un acte fort permettant d’engager clairement notre territoire sur la voie de l’unité territoriale.
> La réactivation de la commission mixte Loire-Atlantique/Région Bretagne et sa transformation en commission pour la réunification.
La réunification n’est pas une question identitaire ou historique, c’est une question de démocratie. Nombre de déclarations de l’exécutif régional sur la gestion de l’eau, les OGM, le logement et le foncier, les compétences linguistiques, la politique énergétique, la politique de la mer, etc … sont en réalité sans effets en raison d’un manque de compétences démocratiques locales . Nous demandons de la cohérence et de véritables engagements dans cette direction, en réclamant :
> Un débat permettant d’engager, comme en Alsace, la fusion des départements bretons (dont la Loire-Atlantique) et de la région dans une collectivité unique.
> Une collectivité unique dotée de compétences législatives, comme il existe partout en Europe, qui s’engage sur la voie d’un vrai parlement régional.

Vendredi 3 février, lors du rassemblement en compagnie de la conseillère régionale UDB Naig le Gars.
Vendredi 3 février, lors du rassemblement en compagnie de la conseillère régionale UDB Naig le Gars.

La mobilisation de vendredi dernier est modeste certes, mais c’est le deuxième rendez vous et cette campagne est faite dans l’esprit de ses initiateurs pour s’inscrire dans la durée.

De plus elle a eu lieu quelques jours après le passage de François Hollande à Brest où il a réaffirmé le néant du projet du PS français pour la Bretagne. Lors du meeting de Brest , et devant la presse, il a évoqué «les territoires» comme un atout pour «La France» . Tout en parlant d «une nouvelle étape dans la décentralisation», qui accorderait de nouveaux pouvoirs aux collectivités territoriales et aux régions, notamment en matière budgétaire il a exclu de faire «une décentralisation spécifique pour la Bretagne». C’est on ne peut plus clair, et n’oublions que lors de cette visite à Brest celui-ci s’est rendu à la base de sous-marins nucléaire de l’Ile Longue. En compagnie de Jean-Yves Le Drian, actuel président du conseil régional et son conseiller spéciale pour la défense, ministrable dans ce domaine en cas de victoire du PS lors de la présidentielle française, tant ses liens avec le lobby militaro-industriel sont forts.

Avant la venue de Hollande à Brest, le BREIS (Bureau Régionale d’Etudes et Initaitives Socialistes) devait se réunir pour affiner l’argumentaire pour sa «république des régions» et la «nouvelle étape de la décentralisation», qui enthousiasme tant LeDrian. Argumentaire qui figurera, parait-il, dans le projet du candidat à la présidentielle.
“Les militants et élus locaux des quatre fédérations du Parti Socialiste se retrouveront ce dimanche pour élaborer avec les élus régionaux une nouvelle avancée en termes de décentralisation, de régionalisation.”
C’est ainsi que commence l’invitation faite le dimanche 05 février aux militants du parti socialiste pour participer à la journée du BREIS, sorte d’Union Régionale PS en Bretagne. Nous ne pouvons que constater que rien n’interdisait aux membres du PS de Bretagne administrative d’inviter leurs camarades de Loire-Atlantique. Cela en dit long sur le manque de cohérence du PS au sujet de l’unité territoriale de la Bretagne. Nous avons pu constater également que la conférence de presse du BREIS a été annulée par Jean-Yves le Drian. Bernard Poignant, maire de Quimper, et chargé avec Marylise LeBranchu de donner un peu de crédit à l’aspect régional du programme, n’ayant pu assisté pour cause de maladie à cette réunion. La journée du BREIS ne sera donc restée qu’une journée de briefing confidentielle pour les candidats investis par le PS venus majoritairement des départements 29, 22 et 56… les militants de la fédération 35 étant visiblement peu préoccupés du projet «breton» du PS pour se déplacer en nombre.

Ce flop tranche avec les propos de plusieurs membres du Parti Socialiste en Bretagne, qui se sont prononcés pour des compétences larges et renforcées en Bretagne.

M. Le Drian, président PS du Conseil Régional disait en juin 2011« Le Pays de Galles nous fait rêver par sa capacité d’actions régionales ». Le 21 décembre, M. Urvoas et Mme Lebranchu ont défendu l’amendement donnant au peuple breton la possibilité de s’exprimer sur son intégrité territoriale.

A la lecture attentive de Ouest-France du 29 janvier on apprenait que Bernard Poignant, que l’on sait proche du staff de Hollande, avait, lors des vœux à la mairie de Kemper, prôné une collectivité bretonne unique (un fusion de la région et des 4 départements de la région administrative), cela lui semblant «plus facile à mettre en place qu’une modification des frontières de la région». Ce point de vue d’un homme influent au sein du PS éclaire une fois encore l’absence de cohérence sur le dossier de l’unité de la Bretagne.

Les précisions que nous sommes en droit d’attendre de la part des élus PS bretons, aurait pu intervenir lors cette sessions régionale du 3 février. Notamment au moment où le groupe Nouveau Centre-Alliance Centriste du conseil régional des pays de la Loire, propose, le vendredi 27 janvier, un vœu revendiquant pour les Pays de la Loire le «pouvoir de s’autodéterminer». Vœu soutenu par le conseiller en communication de Sarkozy, Franck Louvier, et dont rien ne peut faire douter qu’il a été formulé en réponse aux partisans de l’unité de la Bretagne. Ces précisions auraient aussi pu être réclamé au nom des groupes UDB et EELV du conseil régional, pourtant clairement engagés en faveur de l’unité territoriale et d’une autonomie régionale.

Les élus du PS en Bretagne souhaitent-ils répondre aux quatre points évoqués plus haut ? Désirent-ils réellement s’engager dans des «capacités d’actions égales à celles du Pays de Galles» ? Depuis 2006 l’assemblée nationale galloise peut voter ses propres lois dans ses domaines de compétence sans passer par le Parlement britannique de Westminster, exiger le transfert de compétence de nouveaux secteurs, et organiser, à terme, un référendum pour mettre en place un pouvoir législatif global.

En clair sont-ils prêts à s’engager en faveur du droit à l’autodétermination du peuple Breton sur l’ensemble de son territoire ? Si oui qu’ils présentent un vœu revendiquant pour la BRETAGNE le pouvoir de s’autodéterminer. Ils pourraient le faire au conseil général de Loire-Atlantique et dans l’enceinte de la région «Bretagne» .

Ainsi ils ne laisseraient pas le terme «autodétermination» issu de la grande tradition du mouvement ouvrier et des luttes de libération nationale être galvaudés par la droite. Sans doute est ce trop leur demander, mais cela contribuerait à apporter dans la transparence des votes à apporter, les précisions que nous attendons.

Pour notre part, alors que les têtes pensantes des socialistes de la Bretagne à quatre départements semblent se diriger vers l’idée d’une réforme des collectivités version PS, maintenant le statu quo de la partition, et que les autres, opposants à la réunification dans le giron de Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes, prônent la construction d’une eurorégion Ouest, ils nous semblent important de maintenir notre participation à cette campagne. Ceci pour gagner les outils institutionnels qui permettront aux bretonnes et aux bretons de construire ensemble et en toute liberté leur destin et leur avenir, basés sur la justice sociale et une répartition équitable des services sur notre territoire de Brest à Clisson sans que ces choix se voient contredits par les politiques du gouvernement de Paris.

Daoust d’amzer fresk e oa deuet ouzhpenn 300 den da harpañ Bertrand Grimault ha Yann Manac’h disadorn e Karaez.

An daou garaezad a oaro d’ar 16 a viz C’hwevrer ha kondaonet e vint da 4 miz toull evit an hini kentañ ha da 6 miz gant goursez evit an eil a zo dilennet en ti-kêr.

Yann ha Bertrand dirak an ti-kêr
Yann ha Bertrand dirak an ti-kêr

Barnet e oant bet evit an eil gwezh d’ar 5 a viz Genver e Roazhon evit bezañ kemeret perzh e Kastellin e 2008 e unan eus ar manifestadegoù niverus a oa bet evit difenn ospital Karaez, e-lec’h ma oa bet plantet tan e dorojoù an is-prefeti.

Evel ma oa bet adlâret disadorn e oa bet 1500 den d’an devezh-se, n’eus den a gompren abalamour da betra ez eo an daou se zo barnet hepken evit bezañ difennet ar gwir da vezañ pareet ha da wilioudiñ e kerbenn ar poc’her.

A-bep seurt tud a oa deuet : kozh pe yaouank, sindikalourien (CFDT, Solidaires, CGT) an Aotroù Maer ha dilennidi ar gumun a-gevred gant paotred ha merc’hed UDB, NPA, Front de Gauche ha Breizhistance…Gellet o doa klevet an daou gomper oc’h adembann pegen faro int da vezañ difennet o bro ha servij publik ar yec’hed ha bezañ bet trec’h daoust da youl an dud o doa c’hoant da ziskar obererezhioù an ospital.

Evit diskouez o youl da chom skoaz-ouzh-skoaz gant o c’hamaladed o doa dibunet sioul ar vanifesterien betek dor an archerdi a oa bet klozet gwallvuan gant paotred Mari Robin.

tud a bep seurt
tud a bep seurt

N’eo ket echu ar stourm evit Bertrand ha Yann.

Emgav zo roet deoc’h d’ar meurzh 14 a viz C’hwevrer da 8e noz evit sellet ouzh ur film «Bombarde et lacrymo» en un davarn anvet «le papier timbré» straed Dinan e Roazhon. Kontañ a ra ar film stourm tud bro garaez evit o ospital. Graet e oa bet gant ar gevredigezh “Canal Ti Zef” . Lodennoù a c’hellit gwelet dre aze.

Bertrand a vo ganeomp d’an nozvezh se.

war an ti-kêr
war an ti-kêr

D’ar yaou 16 a viz C’hwevrer e vo un tolpadeg da 12e diwar galv komite difennourien an ospital dirak breujoù Breizh e Roazhon da c’hortoz disoc’h ar prosez a vo roet da 2e GM.

 

La marque «Produit en Bretagne» vient de nouveau de perdre en crédibilité en s’offrant une campagne de pub remerciant pêle-mêle, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Jean-Luc Melenchon, François Bayrou, l’anecdotique mais très droitier Nicolas Dupont-Aignan … et la candidate de l’extrême droite française Marine Le Pen. Une vraie campagne de soutien en pleine période électorale ! C’est d’ailleurs et notamment pour dénoncer l’absence de leur candidate parmi les préférés des patrons bretons que l’UDB et Europe Ecologie sont montés au créneau.

 

pub-telegramme

 

Au nom de quoi un lobby économique s’est permis ce week-end d’imposer dans les médias breton une campagne de pub, s’apparentant clairement à des consignes de vote ? Ce serait selon eux pour promouvoir la «relocalisation», que produit en Bretagne serait seul à défendre depuis vingt ans : «Chacun aura compris que nous nous réjouissons, avec un certain sourire, de voir la Relocalisation ENFIN entrer au cœur du débat public, de façon très large, quand nous y consacrons tous nos efforts depuis presque vingt ans.» écrivent-ils dans un communiqué de presse.

Pour ceux qui voudraient voir en «Produit en Bretagne», les inventeurs de la «relocalisation» nous les informons qu’un des premiers à avoir analysé ce processus économique en opposition aux délocalisations est l’économiste E. M. Mouhoud à la fin des anées 80 … donc bien avant la création de «Produit en Bretagne». Il définit d’ailleurs la relocalisation comme : «le retour ou le maintien dans leur pays d’origine d’unités productives, d’assemblage ou de montage antérieurement délocalisées sous diverses formes dans les pays à faibles coûts salariaux».

«C’est bien l’Emploi et l’Economie que nous défendons en Bretagne» dit «Produit en Bretagne». En 2008, l’émission Capital de M6 avait épinglé «Produit en Bretagne» pour vendre des produits non produits en Bretagne (!). C’est notamment le cas des Poêlées Celtiques dont l’ensemble des légumes viennent de Chine, et qui plus est, avec de vrais bouts d’OGM ! L’année dernière on a aussi vu l’entreprise Armor Lux, membre influent de Produit en Bretagne s’inquiéter de l’impact de la transition révolutionnaire en Tunisie … en effet la Tunisie représente près de 50% de la production d’Armor Lux, avec des ouvrières payées 250 euro pour 48h de travail hebdomadaire, on sentait alors que la marque bretonne avait peur d’y perdre quelque chose…

Faire de la pub, et donc mentir pour vendre ses produits, jouer sur des valeurs «d’éthique et de solidarité», sans les respecter, tout ça n’est pas très étonnant pour le lobby patronal qu’est «Produit en Bretagne». La participation de «Produit en Bretagne» à la banalisation de l’extrême droite, aura sans doute été la provocation de trop. Mais la marque se défend, comment ignorer près de «20% de part de marché»* (sic), écrivait-elle sur son compte facebook. Pas sûr non plus que toutes les entreprises adhérentes s’y retrouvent. Voire des associations ou entreprises comme, au hasard, les trans-musicales, coop breizh, le festival interceltique ou oceanopolis, tous membres de “Produit en Bretagne”, remercier Marine Le Pen pour son discours sur la “relocalisation”, pas sûr que ça produise le meilleur effet !

Après avoir appelé les consommateurs de Bretagne à devenir les «présidents de la relocalisation des achats», nous attendons que «Produit en Bretagne» devienne «le président» de la relocalisation des productions et des emplois en Bretagne.

* Nous rappelons à «Produit en Bretagne», que la Bretagne n’est pas la France, et que le FN n’y a jamais atteint de tel score; peut être car nous y avons un «esprit d’éthique et de solidarité» différent de celui de cette marque.

La liste des adhérents de Produit en Bretagne

Le collectif « Du breton dans ma télé ! » appelle à un rassemblement le Dimanche matin 29 Janvier 2012 à 10h40 au Café de la Marine, à Saint-Nazaire (face au port, proche de l’entrée sud et du pont-levis).

Cette rencontre est organisée pour réclamer un retour rapide des émissions en langue bretonne sur les écrans de télévision de Loire-Atlantique, à l’occasion de la diffusion sur France 3 des « Prizioù », la seule émission en breton de l’année encore diffusée dans le département.

Les participants au rassemblement verront ensemble l’émission même si, en réalité, France 3 ne diffusera l’émission en Loire-Atlantique que le vendredi 3 février à 8h50. Ce choix d’un horaire insolite à la place de la diffusion du dimanche comme en Région Bretagne témoigne du mépris de la chaîne publique pour les téléspectateurs attachés aux programmes en langue bretonne.

Warlene e oa bet gwelet P. Grosvalet a zo prezidant Kuzul Meur 44 hiziv an deiz e Café de la Marine. Daoust hag eñ vo gwelet disul ? ....
Warlene e oa bet gwelet P. Grosvalet a zo prezidant Kuzul Meur 44 hiziv an deiz e Café de la Marine. Daoust hag eñ vo gwelet disul ? ….

Disul e Sant-Nazer evit distro ar brezhoneg en tele ‘ba Liger-Atlantel

Pedet o’ch da sellet ouzh “prizioù ar brezhoneg” e Sant-Nazer d’an 29 a viz Genver e Café de la Marine da 10h30. Evit gwir n’eus ket brezhoneg ken gant Frañs 3 e Liger-Atlantel abaoe un nebeut bloavezhioù ‘zo. Ar strollad “brezhoneg ‘barzh an tele” a ginnig an oberenn-se bep bloaz o sevel klemm evit ma vo ar gwir da selaou brezhoneg en tele e Liger-Atlantel. Da heul ar bedadenn savet gantañ :

Le comité Breizhistance du Pays de la Mée dénonce l’attitude contradictoire de Michel Hunault (député de Châteaubriant) sur de nombreux sujets, et notamment sur celui de la Réunification de la Bretagne.

Le 21 décembre 2011, M. Hunault (3e en partant de la droite) en compagnie de l'ensemble des députés bretons qui ont votés l'amendement
Le 21 décembre 2011, M. Hunault (3e en partant de la droite) en compagnie de l'ensemble des députés bretons qui ont votés l'amendement

En effet il vient de déposer aujourd’hui au conseil régional des Pays de la Loire un vœu contre la Réunification de la Bretagne. Avec son groupe de sept élus, il déclare «on en a assez de ce débat nanto-nantais sur la rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne». D’où leur décision de soumettre un vœu au vote qui rejettera «l’idée d’une partition territoriale sans que les autres départements de la région (PdL) soit consultés», et lancera «le débat de la création par référendum d’une région Loire-Bretagne».

Alors que les élus de la région Pays de la Loire n’ont jamais voulu reconnaître l’existence du débat sur les limites régionales, ils défendent aujourd’hui une position en contradiction avec l’expression populaire et l’intérêt des populations des territoires concernés. Ceci dans le seul but de préserver des intérêts particuliers. Pire, l’un deux, M. Hunault, a voté à l’assemblée nationale le 21 décembre dernier, l’amendement qu’il semble aujourd’hui dénoncer. Il n’était pourtant pas peu fier de poser ce jour là pour défendre un amendement qui pour la première fois donnerait la possibilité à la population de s’exprimer sur la réunification de la Bretagne, sans que la région Pays de Loire n’y oppose un droit de veto. Voyant l’échéance arrivée, certains voudraient contourner le problème en proposant un référendum contradictoire niant la question principale posée depuis quarante ans par la population, celle d’une Bretagne unie.

Il semble aujourd’hui que certains élus comme M. Hunault préfèrent les effets d’annonce et la communication à la cohérence politique.