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Le 28 avril, une manif de plus contre la loi travail… elle s’annonce massive et c’est tant mieux. Depuis quelques semaines on entend parler de « grève reconductible » et de « grève générale » et même certains syndicats en ont parlé.
Le phénomène « Nuit debout » a permis de faire durer le mouvement de contestation tout au long du moi d’avril. Et on peut souligner qu’il a trouvé de l’écho hors des grands centres urbains comme en témoignent les assemblées de Questembert, Chateaulin, Saint-Aubin du Cormier, Guingamp, … Mais soyons sérieux, si nous voulons gagner il va falloir parler à un moment des modes d’actions.
Organiser la grève générale au sein d’un prolétariat dispersé dans des centres de productions éloignés les uns des autres, sans une grande présence syndicale (quand il y en a) ne se décrète pas. Les affrontements avec la police où la gendarmerie sont légitimes dans le sens où nous défendons notre droit de manifester où bon nous semble dans les grandes villes que les préfets veulent nous interdire. Mais c’est beaucoup d’énergie dépensée que nous pourrions utiliser pour bloquer les flux.

Une journée de grève c’est fait pour bloquer l’économie, pas pour compter les calicots et les banderoles.

Donc oui, il va falloir s’organiser pour faire des piquets volants pour obliger les centres commerciaux à fermer, les grandes enseignes, les entrepôts, les 4 voies, les voies ferrées… Ce n’est que comme ça que l’on pourra commencer à parler de victoire, de sa possibilité. Ceux qui prétendent lutter contre la loi travail mais ne veulent pas envisager ce type d’actions doivent nous expliquer pourquoi nous devrions avoir un niveau de combativité inférieure à celle des productivistes pro agro-business de la FNSEA…
Notre rapport à la violence peut être différent, mais la désobéissance collective permettra à chacun de participer à ces blocages suivant ses convictions, ses capacités.

Le président de la CCI de Nantes a osé demander aux syndicats d’annuler la manif du 28 parce que les banques sont taguées ou symboliquement détériorées et que les grandes enseignes se plaignent d’une baisse de fréquentation. C’est comme ça que l’on va gagner, pas autrement.

Refusons la division entre « bons manifestants » et « méchants casseurs » : beaucoup de syndicats ont apporté leurs soutien aux manifestants déférés devant la « justice », d’autres appellent à manifester casqué pour se protéger de la violence de la police, tout cela va dans le bon sens.

Un nouveau préfet, Christophe Mirmand, vient d’arriver en Bretagne : il n’est pas élu et il a plus de pouvoir que les élus de notre ridicule conseil régional. Le précédent  (Patrick Strzoda) qui a minoré les violences policières contre les opposants à la loi travail a été promu au ministère de l’intérieur. Rappelons donc à son successeur qu’il n’est pas le bienvenu ici et inaugurons donc sa mission par une turbulente grève générale dés le lendemain du premier mai !

Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm

Voici une liste non-exhaustive des mobilisations contre la loi Travail en Bretagne le 28 avril.

Loire-Atlantique/Liger-Atlantel

  • Nantes/Naoned : 10h30 — Esplanade des machines de l’île (départ de la Fac à 9h30)
  • Saint-Nazaire/Sant-Nazer : 10h30 — Place de l’Amérique Latine
  • Châteaubriant/Kastell-Brient : 10h30 — Place de la Mairie
  • Coueron/Koueron : 10h30 — Place de la Mairie
  • Ancenis/Ankiniz : 10h30 — Station Esso

Ille-Et-Vilaine/Il-ha-Gwilun

  • Rennes/Roazhon : 11h00 — Esplanade Charles de Gaulle
  • Redon : 11h00 — Sous-Préfecture
  • Saint-Malo/Sant-Malou : 11h00 — Devant la Médiathèque “La Grande Passerelle”
  • Fougères/Felger : 17h30 — Place Aristide Briant

Finistère/Penn-ar-Bed

  • Brest : 10h30 — Place de la république
  • Quimper/Kemper : 10h30 — Place de la Résistance
  • Carhaix/Karaez : 10h30 — Rassemblement devant les locaux de la CGT
  • Morlaix/Montroulez : 10h30 — Place de la Mairie
  • Quimperlé/Kemperle : 10h30 — Place Saint-Michel

Morbihan/Mor-Bihan

  • Lorient/An Oriant : 14h00 — 84 Boulevard Cosmao Dumanoir
  • Vannes/Gwened : 14h00 — La Rabine
  • Pontivy/Pondi : 14h00 — La Plaine
  • Lanester/Lannarstêr : 13h00 — Pont des Indes
  • Belle-île-en-Mer/Enez ar Gerveur : 14h00 — Le Port du Palais

Côtes d’Armor/Aodoù an Arvor

  • Saint-Brieuc/Sant-Brieg : 10h30 — Place de la Liberté
  • Guingamp/Gwengamp : 11h00 — Parvis de la Mairie
  • Dinan : 12h00 — Esplanade de la Résistance
  • Lannion/Lannuon : 11h00 — Place de Caerphily
  • Rostrenen/Rostrenn : 10h30 — Place du Champs de Foire

Voici une liste non-exhaustive des mobilisations contre la loi Travail en Bretagne le 9 avril.

Loire-Atlantique/Liger-Atlantel

  • Nantes/Naoned : 14h00 — Esplanade des machines de l’île
  • Saint-Nazaire/Sant-Nazer : 14h00 — Devant la Gare SNCF

Ille-Et-Vilaine/Il-ha-Gwilun

  • Rennes/Roazhon : 11h00 — Esplanade Charles de Gaulle
  • Redon : 11h00 — Sous-Préfecture
  • Saint-Malo/Sant-Malou : 11h30 — Devant la Médiathèque “La Grande Passerelle”
  • Vitré/Gwitreg : rassemblement prévu (12h00 ?)
  • Fougères/Felger : rassemblement prévu

Finistère/Penn-ar-Bed

  • Brest : 14h00 — Place de la liberté
  • Quimper/Kemper : 14h00 — Place de la Résistance
  • Carhaix/Karaez : 10h30 — Place du Champ de Foire
  • Morlaix/Montroulez : 10h00 — Place Puyo (Face à l’IUT)
  • Quimperlé/Kemperle : 10h30 — Place Saint-Michel

Morbihan/Mor-Bihan

  • Lorient/An Oriant : 10h30 — 84 Boulevard Cosmao Dumanoir
  • Vannes/Gwened : 10h30 — La Rabine
  • Pontivy/Pondi : 10h30 — La Plaine
  • Belle-île-en-Mer/Enez ar Gerveur : 10h30 — Le Port du Palais

Côtes d’Armor/Aodoù an Arvor

  • Saint-Brieuc/Sant-Brieg : 11h00 — Esplanade des Champs
  • Guingamp/Gwengamp : 10h00 — RDV à Kernilien pour se rendre en caravane automobile à Lannion, arrêt à Bégard à 10h20 sur le parking de la MJC.
  • Lannion/Lannuon : 11h00 — Devant La Poste.

Depuis le 31 mars, journée pendant laquelle prés de 80 000 personnes manifestèrent en Bretagne contre le projet de loi travail, le mouvement de contestation semble continuer malgré les vacances scolaires des lycéens.
Les premières tentatives d’occupation de places publiques ont eu lieu à Rennes, Nantes, Guingamp, Lorient… elles ont connues des fortunes et succès divers. Il faut souligner combien — au prétexte de quelques bris de vitrines et quelques « vols » — l’espace public est contrôlé par les préfets avec la complicité des notables élus du PS.
Cela trahit la fébrilité du gouvernement central et du PS qui ne veut pas que la contestation s’enracine et table sur l’essoufflement du mouvement notamment à l’approche des vacances universitaires.
Un autre signe de l’inquiétude du gouvernement est la violence des forces de police qui sont en nombre et pour faire peur et dissuader. Les plaintes et témoignages en raison des violences policières se multiplient.
A titre de comparaison, on peut se rappeler la totale absence ou l’extrême retenue des forces dites de l’ordre pendant les manifs d’agriculteurs productivistes d’il y a quelques mois.
Cette volonté de briser ce mouvement naissant se traduit aussi par des consignes de fermeté dans les tribunaux. Les peines prononcées sont extrêmement lourdes, six mois fermes pour notre camarade Gael à Nantes pour des prétendues violences, deux mois à un jeune ouvrier en comparaison immédiate après le 31 mars dans cette même ville, un mois ferme à un manifestant qui a montré son cul aux flics… Des arrestations en pagaille à Rennes également où déjà en février dernier des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes avaient écopé de peines allant jusqu’à 7 mois fermes !

Face à cet acharnement du pouvoir il faut tenir bon et continuer à essayer d’occuper l’espace public sur des bases anticapitalistes et rupturistes, et les occupations de places vont dans ce sens. Mais cela ne saurait suffire. Si la lutte contre le CPE a été partiellement victorieuse il y a dix ans c’est parce que le blocage économique s’est imposé comme mode d’action. Il nous faudra bloquer les quatre voies, les chemin de fer, faire fermer les grandes enseignes les jours de grève en constituant des piquets volants si nous voulons gagner. Il faut frapper le patronat en bloquant les flux ! L’audace des manifestants de Rennes et Nantes le 4 avril a permis de bloquer les voies ferrées en présence d’étudiants mais aussi de salariés, syndiqués ou non.

Pour mettre tout cela en place, pas besoins d’ordre venant de Paris, il faut le faire ici entre AGs de lutte, facs ou IUT occupées pour ré-étendre la lutte en allant motiver les troupes dans les établissements scolaires qui n’ont pas encore été fermés, aller à la rencontre des ouvriers de la COOPERL ou des employés de LIDL en grève récemment, de la paysannerie défendant un projet non productiviste. Nous n’avons pas besoin d’une fantoche « coordination nationale étudiante » constituée à plus de 50 % d’établissements universitaires parisiens !Il faut nous organiser ici en Bretagne, là où nous vivons, travaillons et étudions !Il faut aussi faire connaître l’appel de plus de 1000 syndicalistes qui ont signé un appel à intitulé « On bloque tout ! » (http://onbloquetout.org/) et constituer des caisses de solidarité avec les grévistes et les prisonniers.

La capacité du mouvement à perdurer permettra de continuer à réduire au silence pour le moment les forces néo-fascistes et racistes du FN qui empêtrés dans les scandales financiers type « Panama Papers » n’osent pas s’exprimer sur la contestation sociale en cours car en vérité ils soutiennent comme toujours les plus riches.

Il faut continuer à  désobéir collectivement pour résister à ce projet de loi, à l’état d’urgence, à la violence des flics et des juges contre notre classe !

Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm

Voici le premier bulletin de « Bretagne en luttes / Breizh o stourm ». Nous publierons occasionnellement ce nouvel outil au service de l’indépendance et du socialisme. Une version papier sera également diffusée dans les manifs et lieux que nous fréquentons.

Voici la version PDF de ce bulletin :

La campagne pour la libération de la prisonnière politique basque Lorentxa Guimon incarcérée à Rennes malgré son état de santé s’élargit. Au Pays Basque elle sera au coeur des manifestations de Bilbo et Baiona (Bayonne) qui auront lieu le 09 janvier pour les droits de l’ensemble des centaines de prisonniers politiques Basques. Jean-Jacques Lassere sénateur et président ( Modem) du conseil départemental des Pyrénées Atlantiques s’est adressé à Manuel Valls pour exiger lui aussi sa remise en liberté.

Parallèlement en Bretagne de très nombreux élus , notamment de la ville de Rennes qui préside au conseil de surveillance du CHU auquel Lorentxa ne peut accéder se sont associés à  une initiative soutenue par des forces politiques diverses , dont la Gauche Indépendantiste, pour réclamer sa remise en liberté. D’autres élus du conseil régional ou du département du Finistère ou de Loire-Atlantique aussi.

Le 14 janvier prochain un tribunal parisien statuera sur le sort de Lorentxa Guimon, peut-être mettra-t-il sa décision en délibéré. Dans ce cas tenez vous prêts, comme en cas de refus, à participer aux nouvelles initiatives de solidarité qui émergeront notamment en Bretagne.

Le prochain rendez vous aura lieu samedi 9 à Rennes , Gare Sud, devant la prison des femmes, à 11H pour rendre public le manifeste suivant:

Si votre orga/collectif/syndicat veut s’y associer il est encore temps.

Liberté pour LORENTXA GUIMON !

La prisonnière politique basque Lorentxa Guimon incarcérée à Rennes est gravement malade et libérable.
Arrêtée en 2003, elle a été condamnée à 20 ans de prison et peut bénéficier de la liberté conditionnelle depuis 2014. Le 24 novembre 2015, les juges lui ont accordé la liberté conditionnelle en faisant état notamment de son état de santé et elle aurait pu être libérée le 17 décembre suivant. Mais le parquet a immédiatement fait appel de cette décision comme il le fait systématiquement dans le cadre de procédures « antiterroristes ». Une nouvelle audience aura lieu à la cour d’appel de Paris, le 14 janvier prochain.
La détenue basque est atteinte de la maladie de Crohn depuis 1991 et sa maladie a atteint un stade très avancé.
Cette maladie inflammatoire chronique du système digestif nécessite un suivi médical rigoureux incompatible avec sa situation de détenue. L’état de la jeune femme s’aggrave significativement depuis septembre 2014. Au vu de son état de santé « catastrophique », son avocate et sa famille ont demandé une expertise médicale.
Les conclusions sont sans appel : l’aggravation de son état et les difficultés quant à son suivi médical sont liés à sa détention. Le 24 novembre dernier, L. Guimon a été hospitalisée d’urgence, fait rare pour un détenu. A cette occasion, des rendez-vous médicaux ont été programmés. La plupart ont dû être annulés car « tout déplacement de la patiente implique l’intervention du GIGN ou du RAID, ce qui entraîne des annulations de dernière minute dans le cas où ces groupes policiers ne sont pas disponibles ». Ces retards et ce manque de suivi médical n’arrangent en rien son état déjà grave. Lorentxa Guimon et sans doute d’autres détenues voient donc leur santé mise en danger en raison de l’état d’urgence.

Depuis, elle a réintégré sa cellule à Rennes dans les mêmes scandaleuses conditions.

Les organisations syndicales et politiques et élues rennaises et d’autres communes en Bretagne exigent , comme de nombreuses personnes et organisations au Pays Basque , la remise en liberté immediate de Lorentxa Guimon.
Elles vous convient à une conference de presse samedi 09 janvier à 11h devant la prison des femmes à Rennes ( Gare Sud ) .

Premiers signataires :
Partis : NPA 35, Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance ), les Jeunes Ecologistes, Parti de Gauche 35, Alternative Libertaire,
Elues et personalités : Valérie Faucheux ( élue Ensemble-FdG à la Ville de Rennes), Jean Paul TUAL, Conseiller Municipal de Rennes, PG 35, Yannick Le Gargasson, Conseiller Municipal et conseiller métropolitain de Rennes PG35, Anna Sohier (élue UDB à la Ville de Rennes), Jean-Marie Goater adjoint élu EELV à la Ville de Rennes ) ,Laurent Hamon (élu EELV Conseiller municipal et Conseiller métropolitain de Rennes),Matthieu Theurier et Gaëlle Rougier, co-présidents du groupe des élus écologistes à la Ville de Rennes (EELV), Lena Louarn ( Vice présidente au Conseil Régional de Bretagne en charge la politique linguisitique ), Matthieu Guillemot (conseiller municipal NPA de la ville de Carhaix et conseiller communautaire de Poher communauté ) , Christian Troadec ( maire MBP de Carhaix et conseiller départemental du Finistère ), Primael Petit ( conseiller municipal anticapitaliste et indépendantiste ville de Saint Herblain ), Charlie Grall et Fabrice Cadou ( president et membres du conseil d’adminstration de Skoazell Vreizh/Secours Breton ) , Gael Briand (rédacteur en chef du Peuple Breton), Nil Caouissin porte-parole de l’UDB, Gael Roblin ( ex détenu politique breton )….
Syndicats et collectifs : Sud Education Rennes, Sud Rail Rennes, Solidaires EtudiantEs, Gast ( Collectif feministe), Euskal Herriaren Lagunak Breizh.( Comité Breton de Solidarité avec le Pays Basque ), SLB…

La Gauche indépendantiste bretonne appelle à participer massivement à la mobilisation contre l’expulsion des habitants de la ZAD de Notre Dame des Landes qui aura lieu sur le prériph’ nantais le samedi 9 Janvier.
Cette mobilisation unitaire (à l’appel de la Coordination des opposants, de l’ACIPA, des naturalistes en lutte, de zadistes et des comités locaux) répond à la trahison des accords obtenus par la lutte selon lesquels ni les travaux de l’aéroport ni les expulsions ne commenceraient avant l’épuisement des recours juridiques.
En effet, les habitants et paysans dits « historiques », qui étaient propriétaires ou locataires avant la déclaration d’utilité publique (DUP), ont été assignés en référé expulsion le 10 décembre. AGO-Vinci demandait l’expulsion immédiate des habitants, avec pour contrainte une astreinte financière de 200 à 1000€ par jour. Et mise sous séquestre des biens et cheptels.
Le moment était sans doute malvenu sur le plan politique : COP21 et élections régionales. Les deux avocats ont accepté la mise en suspens de la procédure, celui d’AGO-Vinci affirmant sa volonté de la relancer en janvier.
Après que les tentatives de vider la ZAD par les forces policières ont échoué en 2012, l’État essaie maintenant de le faire sous la pression financière sans même avoir à se risquer à venir sur le terrain.
Il n’est pas question de laisser l’État expulser une partie des habitants, ni même de laisser peser une telle menace sur l’ensemble des occupants de la zone.
Le 30 décembre, AGO-Vinci a relancé la procédure pour une audience contradictoire le mercredi 13 janvier. Une AG le soir même a décidé d’avancer la mobilisation prévue initialement le samedi 16 janvier au 9 janvier. Nous appelons donc à une forte mobilisation le 9 janvier sur le périphérique de Nantes
Une multitude de convois de tracteurs et de vélos partirons des bourgs et villes alentours tôt le matin pour converger vers Nantes. Les différents rdv fixés sur le périph nantais sont :

à vélo:
Bourg de Notre-Dame-des-Landes 8h30
Le Cardo 11h30
Zénith Atlantis 11h30
Cinéville de Saint Sébastien 11h30
Centre Commercial Océane Porte de Rezé 11h30

à pied :
La Neustrie 11h30

Le site de l’ACIPA

Le site de la ZAD

Le sous-préfet du Morbihan vient d’annoncer qu’il engagera des poursuites judiciaires suite à la manifestation contre le racisme et le fascisme du samedi 19 décembre à Pontivy. Soulignons que le laquais de la république française Mikaël Doré n’a pas attendu pour appliquer la répression réclamée par le site ultra racialiste et antisémite ” Breiz Atao”  qui exigeait de l’état français qu’il réprime les antifascistes. Vous pourrez lire ici un compte rendu de la manif de Pontivy. Nous invitons chacun à se tenir informer pour se solidariser avec les camarades qui seront poursuivis et pour monter d’autres mobilisations contre le fascisme et  l’état d’urgence à Pontivy et ailleurs.

Bretagne info.

Nous étions 350 samedi 19 décembre à défiler contre l’extrême-droite dans les rues de Pontivy. Une réussite antifasciste d’autant plus remarquable que tout avait été fait pour perturber l’organisation de cette manifestation, interdite par la préfecture une semaine avant la date prévue pour des raisons peu convaincantes (le samedi après-midi, jour de marché de Noël). Cette interdiction, visant à ne pas perturber l’ordre municipal, nous a interpellé-e-s par le message politique qu’on pouvait y voir : alors que les fascistes d’Adsav peuvent défiler en toute impunité à Pontivy et appeler à tuer les migrant-e-s, les antifascistes se voient censuré-e-s !. Notre réponse devait pourtant être à la hauteur de la gravité des évènements de Pontivy du 14 novembre dernier. Malgré l’interdiction de manifester, nous avons pris la rue et scandé nos slogans contre l’extrême-droite et pour une Bretagne ouverte, internationaliste et solidaire ! On notera une présence massive des militant-e-s anticapitalistes venu-e-s de toute la Bretagne, et des candidat-e-s de Bretagne en Luttes pour les élections régionales ! C’était en effet l’occasion de montrer que notre programme se réalise avant tout dans la rue, dans les luttes, pour combattre frontalement les idées nauséabondes de l’extrême-droite.
L’ambiance était pacifiste et festive, avec une batukada, de la convivialité,  et malgré une présence provocante de gendarmes mobiles nous interdisant l’accès au centre ville, nous nous sommes quand même imposé-e-s dans la rue. Au milieu de la manifestation, des camarades du collectif antifasciste ont pris la parole pour dénoncer les agissements d’Adsav et appeler à la révolte contre toutes les idées racistes et réactionnaires. La forte présence militante, le déroulé de la manifestation et le rappel même de notre droit à manifester, état d’urgence ou pas, ont permis d’apporter aux exactions des fascistes une réponse massive, soudée et sans compromis. Antifascistes, tant qu’il le faudra !

Photo NPA 35.

Le communiqué de l’assemblée antifasciste de Pontivy  sur Rennes Infos.

Notre liste reconnaît avoir récolté moins de suffrages que ce que nous espérions au regard d’une campagne dynamique, originale et au service des luttes.
Nous avons surestimé la volonté des électeurs de se servir de leur droit de vote pour protester contre la politique du conseil régional sortant et du gouvernement. Beaucoup ont préféré s’abstenir. L’application de l’état d’urgence suite aux attentats de Paris et le discours ultra-tricolore et chauvin du PS comme son refus de faire campagne ont profité au FN en Bretagne également.
Toutefois, notre score est en progression par rapport aux européennes de 2014 comparé à celui de la liste NPA/Breizhistance sur les quatre départements de la Bretagne administrative (6461 voix contre 7465 cette année). Ceci ouvre des perspectives intéressantes pour restructurer une organisation indépendantiste, anticapitaliste, et féministe sur l’ensemble de la Bretagne historique.
Nous refusons de prendre position entre ce qui s’avère être trois listes de droite au second tour en Bretagne administrative. Seule la lutte de masse, radicale, dans la rue, fera reculer les promoteurs des projets inutiles et imposés, permettra de construire une démocratie de proximité en Bretagne et de lutter contre le capitalisme. Nous invitons donc les abstentionnistes et nos électeurs à continuer la lutte dès cette semaine en se joignant le plus largement possible aux mobilisations contre le fascisme, l’état d’urgence et les projets spéculatifs.

Bretagne en Luttes/Breizh O Stourm

Comme d’autres, nous nous associons à cette mobilisation urgente.
Merci de diffuser !
(La Gauche Indépendantiste)

CONTRE L’ÉTAT D’URGENCE, SOUTENONS LES ASSIGNÉS À RÉSIDENCE RENNAIS !
MERCREDI 9 DÉCEMBRE, 18H30, PLACE DE BRETAGNE

Le jeudi 26 novembre au matin, 5 militants rennais ont vu une quinzaine d’agents de police en tenue d’intervention, munis de fusils à pompe, débarquer à leurs domiciles respectifs. Ils sont menottés et maintenus au sol pendant que les agents fouillent les bibliothèques, les penderies et copient les disque durs : « On cherche des armes ou des explosifs » déclarera en souriant l’un d’entre eux. Certains devront attendre plus d’une demie-heure avant qu’on accepte de leur expliquer ce qui est en train de se passer : leur domicile est perquisitionné, et ils se voient remettre une assignation à résidence pour toute la durée de la COP 21 (qui se tient du 29 novembre au 12 décembre à Paris). Ils devront pointer 3 fois par jour (à 9h, 14h, et 19h) au commissariat central de Rennes et rester chez eux de 20h à 6h du matin.

Le motif invoqué sur ces assignations est que ces personnes représenteraient un danger pour l’ordre public, dans le contexte de la COP21. Les faits qui permettraient d’établir cette dangerosité : de simples participations présumées à des manifestations, aucunement étayés et pour lesquels personne n’a été condamné. De fait, il n’est pas nécessaire aux forces de l’ordre de prouver quoique ce soit, puisque ces perquisitions et ces assignations sont administratives, c’est-à-dire qu’elles ne passent pas par le contrôle d’un juge, mais sont le fruit des caprices du ministre de l’intérieur, du préfet et des forces de police.

Parmi ces personnes, certaines travaillent, d’autre suivent des études, et 2 d’entre elles sont parents d’une petite fille de 4 ans. C’est en mettant ces situations en avant qu’elles ont décidés de saisir le tribunal administratif de Rennes en référé-liberté le lundi 30 novembre. Conclusion du juge : C’est aux personnes d’aménager leur emploi du temps avec leur employeur, de laisser leur fille à la garderie le temps du pointage, et de sécher les cours, qui ne sont pas obligatoires à l’université.

Depuis le 13 novembre, plus de 2500 perquisitions administratives ont été menés sous couvert d’antiterrorisme contre des personnes n’ayant le plus de bavures (personnes perquisitionnées sur dénonciation de leur voisin, des dizaines de mauvaises adresses, de nombreux cas de violences et d’humiliations de la part des forces de l’ordre, etc). Jamais depuis la guerre d’Algérie la police n’a disposé d’une telle carte blanche.

Mais que l’état décide de prétexter de l’état d’urgence pour neutraliser des militants contestataires, cela ouvre la porte a une logique particulièrement inquiétante. A quoi ressembleront les conflits sociaux de demain, si toute personne peut se voir enfermer chez elle pour avoir trop pris la parole publiquement, ou pour avoir été « vue » dans diverses manifestations ? La puissance d’une telle arme se mesure aussi au nombre de personne qui n’oseront pas dire ou faire ce qui leur semble juste de peur de recevoir ce traitement.

Cela fera bientôt un mois que nous vivons sous l’état d’urgence. Le nombre des perquisitions et des assignations arbitraires continue de croître chaque jour. Comme s’il fallait pour le gouvernement tenir un rythme, pour se justifier de faire quelque chose : mieux vaut une réponse forte et à côté que pas de réponse du tout. Cette fuite en avant, alimentée par le faux débat populiste qui s’installe avec l’opposition de droite, amène à la multiplication des déclarations et des mesures fascisantes : fermeture des frontières, allongement de la durée de l’état d’urgence, interdictions de manifester, etc.

Il est important aujourd’hui de ne pas céder à la rhétorique simpliste qui voudrait que les dimensions du drame du 13 novembre impliquent et justifient la mise entre parenthèse (et pour combien de temps ?) de nos libertés. Ce n’est pas soutenir le terrorisme que de ne pas accepter d’être réveillé à 6 heures du matin le canon d’une arme pointé vers soi, ce n’est pas soutenir le terrorisme que de ne pas accepter de voir sa journée rythmée par les passages au commissariat et les humiliations qu’ils entraînent.

Nous appelons toutes les personnes désirant manifester leur soutien aux assignés rennais à un rassemblement mercredi 9 décembre à 18h30, place de Bretagne, pour les accompagner jusqu’au commissariat central et ne pas les laisser isolés face à cette mesure absurde.

Comité de soutien aux assignés Rennais.