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A l’appel du personnel de la maternité dont la fermeture reste toujours prévue pour le 1er janvier 2019 plus de 3000 Guingampais et Guingampaises ont occupé la rue ce 30 juin pour la troisième fois en quelques semaines.

Quelques heures avant ce rendez-vous de lutte , une petite fille naissait sur le rond-point face à l’hôpital… Ses parents venus de Gommenec’h (15 km) ont fait au plus vite… et la maman a été prise en charge dans ces conditions par le personnel. C’est une histoire touchante et émouvante, qui finit bien. Mais elle nous fait réfléchir sur ce qui aurait pu se passer si cette famille avait du aller à Saint-Brieuc comme le projette l’ARS… Et si cela c’était passé en hiver ? Comment cela se serait-il finit ? Sur le bord de la quatre voies ?

C’est une illustration parlante des décisions des bureaucrates de l’ARS qui  n’obéissent qu’à des logiques de rentabilité.

Première leçon malgré : l’annonce de la suspension du projet de fermeture par le président Macron la mobilisation ne faiblit pas, au contraire elle se renforce !

C’est un des slogans de cette splendide matinée qu’il faut retenir “Suspension, attention ! Ce qu’on veut c’est l’annulation !”… Signe que ce projet de fermeture est décidément impopulaire le député régionalo-macroniste Yannick Kerlogot qui défendait il y a peu le projet de fermeture est venue manifester ce samedi matin… Une présence, illustrant son complet opportunisme qui a en fait sourire plus d’un. Notamment le personnel de la maternité qui lui a poliment refusé le micro.

Publiée par Bretagne-Info.org sur Samedi 30 juin 2018

La deuxième leçon c’est que les salariéEs de la Maternité concernée ont réussi à mettre en place ce que nous appelions de nos vœuxconstruire le rapport de force multiforme et élargir le cadre de mobilisation en devenant un outil que peuvent s’approprier tout un chacun“… Car ce fut un rassemblement populaire, festif, familial, dansant, souriant mais déterminé dans lequel le riche monde associatif local a apporté son énergie transpartisane et ou les allusions à la capacité des Guingampais à remporter de matchs à domicile ont été nombreuses dans les slogans et chansons à forte teneur footballistique ! Comme en témoigne l’autre slogan “Guingamp en avant l’ARS marche sur tes enfants !“.

Une bonne partie de l’après-midi des centaines d’usagers solidaires sont venus danser, manger, boire et jouer en famille dans le jardin public au son de la musique bretonne.

Les 6 mois de suspension de projet sont autant de mois pour renforcer ces complicités et cette combativité.

Le collectif des salariés de maternité compte bien profiter de l’été pour se faire entendre et ne pas se laisser endormir au soleil ! Elles appellent le peuple à les rejoindre dés ce jeudi lors d’une réunion publique à Pabu à 18h à la salle des fêtes.

Pour les suivre sur Facebook c’est ici et sur Twitter là.

Voici leur prise de parole en intégrale (elle fut lue en breton évidement)

“A vous toutes et à vous tous venus si nombreux manifester à nos côtés contre le projet de la fermeture de la maternité de GUINGAMP

MERCI !

Merci d’être là et d’avoir compris la nécessité de nous faire entendre des pouvoirs publics par une mobilisation massive auprès de l’équipe de la maternité, vous usagers, familles, associations, élus, syndicats… Depuis une semaine, on nous annonce une « suspension »mais sans caractère officiel et NOUS, nous demandons une « annulation » de cette décision injuste et injustifiée de fermeture au 31 janvier 2019, nous réclamons le renouvellement de notre autorisation de fonctionnement,

Pourquoi ont-ils besoin de revoir le problème de la sécurité alors que la Haute Autorité de Santé nous a validé notre accréditation depuis 2017, que nous fonctionnons avec une équipe stable de 4 médecins gynéco-obstétriciens et des anesthésistes, et une liaison et présence pédiatrique depuis 20 ans avec Saint-Brieuc ?

Les projets de l’Etat sont de développer des hôpitaux communautaires avec un accès aux soins de proximité, M. E. Philippe notre 1er ministre annonce que la promotion de la santé et la prévention constituent le 1er axe de la Stratégie Nationale de santé 2018/2022 du Gouvernement et notre ministre de la santé Mme A. Buzyn parle d’ « inégalités inacceptables »… alors OUI Guingamp est un hôpital de proximité OUI accoucher à Guingamp est un droit de pleine santé.

Le territoire de Guingamp est en zone rouge sur la carte de l’Agence Régionale de Santé, alerte au désert médical, comment concevoir alors une fermeture d’un service de soins primordial qui risque bien évidemment de fragiliser tout l’hôpital, toute l’offre de soins ? Défendons notre service public de santé ! Et comment cela se passera-t-il dans les hôpitaux de niveau 3 comme Saint-Brieuc pour accueillir les patientes, les urgences… ? Nous sommes réellement inquiets de cet avenir dont nous ne voulons pas.

La maternité de Guingamp c’est plus de 500 bébés chaque année,le service est tout neuf nouvellement aménagé il y a moins de 15 jours,comment tolérer ce gaspillage d’argent public ? Depuis quelques jours, le service est plein, l ‘équipe continue à privilégier l’accueil des futurs parents et de leur famille tout en assurant les soins de qualité,

Nous sommes réunis aujourd’hui pour vous transmettre nos convictions ,nous organisons chaque jeudi à 18h des réunions ouvertes à tous pour prévoir les actions de mobilisation, c’était à Graces, à Ploumagoar, jeudi prochain c’est à Pabu et nous remercions les différentes municipalités pour leur investissement. Un calendrier d’actions lors de manifestations se remplit : la course de l’ours, la goulapadenn, la St-Loup, les Vieilles Charrues, à Paimpol, le Tour de France, en projet la préparation d’un mur de photos de bébés nés à Guingamp, un clip vidéo…

Nous avons besoin de témoignages d’hommes ou de femmes, parents, futurs parents,usagers se sentant lésés par la décision de l’ARS et souhaitant témoigner de la qualité des soins dispensés, vous trouverez tout à l’heure une table avec 2 personnes qui s’en occupent au jardin public,

Nous continuerons la mobilisation jusqu’à la signature officielle de l’annulation de la fermeture de notre service.

« Quand on se bat, on peut perdre ou gagner quand on baisse les bras, on a la certitude de perdre ! » Un GRAND MERCI à vous tous d’être venus nous soutenir car TOUS ensemble nous pouvons GAGNER !

Merci à tous et toutes !

Publiée par Bretagne-Info.org sur Samedi 30 juin 2018

Evit an trede gwezh dindan nebeud amzer ez eo milliadou a dud o doa dibunet d’ar sadorn 30 a viz Even e Gwengamp evit nac’hañ e vije serret servij gwiliouderezh an ospital.

Un nebeud euriou a-raok na grogfe ar vanif un tad hag ur vamm deus Gouanac’h o doa graet war an daoulamm ar 15 km zo etre o c ‘humun hag ospital Gwengamp…Ha ganet o merc’h war ar rond-saoz e-tal an ospital….Un istor gwir ha frommus gant un dibenn eurus. Met petra a vije c’hoarvezet m’o dije ranket ober an hent betek Sant-Brieg e-pad an noz er goañv evel ma c’hello degouezhout ma teu da wir raktres Aotrounien Ajañs Rannvro ar Yec’hed ?

Ar vanif se zo bet kaset a-benn gant labourerezed ar servij o unan. Liesseurt ha poblek tre eo bet aergelc’h an engroez deuet da daliñ ouzh dibab Ajañs Rannvro ar Yec’hed. Kalz labourerien deus an ospital, mammou , tadou ha bugale bet ganet e Gwengamp, peizanted gant o zraktourien, dilennidi, sindikalourien , stourmerien ha stourmezed a bep orin a oa deuet niverusoc’h evit ar wezh dremenet.

Kalz kevredigezhiou o doa galvet da gemer perzh. An holl a oa ali gant merc’hed ar gwiliouderezh evit lâret ne c’hello ket tud bro Gwengamp en em gontantiñ eus an astal a 6 miz bet embannet gant ar prezidant Macron pa oa deuet da Vreizh ur sizhun zo.

Fellout a ra d’an holl e vije lakaet un termen d’ar raktres se a laka en arvar ur vro he dez poan dija war gement tachenn zo.

Aozerezed ar vanif o doa degemeret ur mor a dud el liorzh publik e kreiz-kêr evit ur Fest-Deiz, embannet o doa ne vije tamm troc’h ebet er stourmadeg evit difenn ospital Gwengamp e-pad an hañv, meur a emgav zo bet roet.

Ur plas ledan tre zo bet roet d’ar brezhoneg  er prezegennou, war ar skritellou, ar pegsuniou…Setu ma embannomp  en he fezh an destenn bet lennet a-raok mont da zibuniñ e kêr .

Trugarez deoc’h holl da vezañ deuet ken niverus da vanifestiñ en hon c’hichen.

Trugarez deoc’h da vezañ amañ ha da vezañ komprenet ar red da lakaat ar galloudoù publik da gompren dre un emsavadeg veur skoaz ouzh skipailh an ti-gwilioudiñ, c’hwi ar pratikoù, kevredigezhioù, sindikadoù, dilennidi hag all… abaoe ur sizhun e klever “gortozenn” nannofisiel pa fell deomp ur freuz evit an diviz serriñ ken direizh ha diabeget a-benn an 31 a viz Genver 2019. Azgoulenn a reomp-ni e vefe roet en-dro deomp hon aotre da vont en-dro.

Blam da bara ‘neunt ezhomm gwiriekaat ar surentez c’hoazh pa vez kadarnet hon kred gant an HAS (Haute autorité de santé) abaoe 2017, pa labouromp gant ur skipailh difiñv ha solud a bevar medisin gineco-obstetrik mui ahunourien koulz hag ul liamm hag ur bezañs medisinerezh-ar-vugale abaoe ouzhpenn 20 vloaz gant Sant Brieg.

Raktresoù ar stad a zo diorenn an ospitalioù kumuniezhel lec’hel hervezi. An Aotoù Philippe, kentañ ministr anezhañ, a embann hag ar yec’hed mui an diarbenn a zo pennahel strategiezh vroadel ar yec’hed evit ar c’houlzad 2018/2022 evit ar gouarnamant, hag an Itron Buzet, ministrez ar yec’hed anezhi, a gaoz deus “digevatalded diasantus”. Evit-se e lâromp-ni YA, un ospital lec’hel an hini eo ez eo ospital Gwengamp ha YA, gwilioudiñ ‘ba Gwengamp a zo ur gwir evit yec’hed an holl vammoù.

E ruz emañ tiriadenn Gwengamp war gartenn an ARS. E ruz emañ e-keñver an dezerzhoù medisinerezh. Penaos e c’haller kompren neuze e vije serret ur servij yec’hed ken a-bouez a lakfe tout an ospital en arvar a-dra-sur, tout ar yec’hed e Bro Gwengamp koulz lâret ! Difennomp groñs hon servij yec’hed publik neuze. Ha penaos e vo digemeret ar mammoù e Sant Brieg ma serr hini Gwengamp ? Nec’het-bras omp evit-se ivez. ‘Meump ket c’hoant deus an dazont se.

Ouzhpenn 500 poupig vez ‘ba Gwengamp bep bloaz. Nevez flamm flimin eo hon servij, kinklet 15 deiz’zo. Koll arc’hant publik an hini eo. Abaoe un nebeud deizioù vez leun kouch ar servij, plas ebet ken, met kenderc’hel a ra ar skipailh da lakaat ar pouez war an degemer evit an danvez tadoù ha mammoù hag o familhoù en ur asuriñ ul labour a galite bepred.

Amañ emaomp hirie evit kas hon soñjoù deoc’h. Bep yaou noz da 6 eur e aozomp emvodoù digor d’an holl a-benn prientiñ hon stourm. Ba Gras e oa bet da gentañ, ba Plouvagor da c’houde. ‘Benn diriaou da dont e vo ‘ba Pabu ha trugarekaat a reomp an tiez-kêr evit o engouestl. E-kerzh gouelioù an hañv e vimp war ar stern , la course de l’ours, ar galoupadenn, ar Sant Loup, an Erer Kozh, ‘ba Pempoull, an Dro Bro-C’hall hag all. En soñj emaomp ivez krouiñ ur voger poltredoù poupigoù bet ganet ‘ba Gwengamp, ur c’hlip video ha bern traoù all.

Ezhomm ‘meump ivez testenioù paotred pe verc’hed, kerent, danvez kerent, pratikoù hag en em sant trubardet gant diviz falakr an ARS hag o defe c’hoant da lâr penaos int bet degemeret, kalite ar servij… Kavout a refed un daol  gant daou den e karg b’al liorzh publik.

Betek an trec’h e kendalc’himp hon stourm, betek ma vo nullet ez-ofisiel an diviz serriñ an ti gwilioudiñ.

Pa stourmomp e c’hallomp koll pe gounit. Pa ne stourmomp ket ‘vemp sur da goll!

Trugarez vras deoc’h holl da vezañ deuet kar tout asambles e c’hallomp bezañ trec’h! “

Après les lycéen·ne·s de Diwan qui ont passé le 22 juin l’épreuve de mathématiques en breton au baccalauréat, voilà qu’on apprends qu’un groupe important de collégien·ne·s de plusieurs collèges Diwan ont passé aujourd’hui une épreuve de sciences en langue bretonne, malgré l’interdiction !

Tout comme la semaine dernière avec les lycéennes et lycéens du Lycée Diwan à Carhaix, nous avons reçu une invitation à une conférence de presse pour nous informer qu’un groupe de collégien·ne·s venait de passer une épreuve du brevet en langue bretonne, malgré l’interdiction ! La désobéissance des lycéen·ne·s et le soutien populaire rapide et important qu’ils ont reçu ont donc fait de l’effet et renforcent la motivation de la jeunesse pour que l’on respecte leurs droits.

L’exemple du bac pour les élèves des collèges Diwan

Les collégiens et collégiennes de Diwan ont pu prendre exemple sur les élèves du Lycée Diwan à Carhaix. La campagne menée par les lycéennes et les lycéens a pu les rassurer dans leur démarche : ils trouveront du soutien auprès de la société en ce qui concerne leurs revendications.

Car aujourd’hui le brevet ne peut pas se passer entièrement en breton. Seules les épreuves de mathématiques et d’histoire-géographie peuvent se passer en langue bretonne. Pour les sciences… il faut passer l’épreuve en français malgré des cours par immersion en breton depuis l’école.

Pire encore, les collègien·ne·s de Saint-Herblain en Loire-Atlantique ne peuvent passer aucune matière en breton…

L’année dernière et cette année au Pays Basque le même problème a eu lieu et l’association Seaska a également fait campagne pour obtenir le droit de passer toutes les épreuves en basque. Notons que Mediabask indique dans son édition du jour que la fédération Seaska (l’équivalent des écoles Diwan au nord du Pays Basque) réclame que “les 167 élèves de 3ème scolarisés dans les collèges Larzabal, Xalbador et Manex Erdozaintzi Etxart, ainsi que les douze élèves de 3ème professionnelle du lycée Bernat Etxepare puissent présenter les épreuves de sciences en langue basque“.

Les lycéen·ne·s à la sortie de la conférence de presse à Carhaix

Une pétition signée par plus de 6000 personnes pour le bac

La campagne de désobéissance initiée le 22 juin par des élèves du Lycée Diwan fonctionne très bien et donne de l’espoir pour le brevet également : la pétition lancée pour que les copies du baccalauréat soient corrigées par des bretonnant·e·s a déjà recueillie plus de 6000 signatures en 3 jours et quelques, et ce n’est pas fini ! Plusieurs élu·e·s ont également signalés leurs soutiens sans que cela n’ait pour l’instant un effet concret, puisqu’il n’y a eu aucune annonce rassurante de la part du rectorat, bien au contraire…

Les lycéens brittophones et leur soutiens ont donc décidés d’interpeller le défenseur des droits.

Rappelons qu’au Pays Basque les lycéen·ne·s peuvent déjà passer l’épreuve de mathématiques en basque. Pourquoi cela n’est-il pas possible en Bretagne ? L’égalité des territoires tant prônée par l’État français est donc belle et bien une farce…

“Toutes les réponses en breton ne seront pas prises en compte”

Depuis une semaine, c’était l’incertitude pour la correction des copies de l’épreuve de mathématiques. Le rectorat a indiqué jeudi 28 juin que les copies allaient être corrigées mais n’a pas précisé qu’elles allaient l’être par des bretonnant·e·s ! Autant dire que les élèves du Lycée Diwan risquent clairement d’avoir la note “zéro” et d’échouer au baccalauréat !

La campagne pour faire pression sur le rectorat continue donc et un numéro du cabinet du rectorat a même été diffusé sur les réseaux sociaux pour leur demander des comptes. Bretagne-Info a appelé le numéro, mais aucune information supplémentaire ne filtre : l’accueil téléphonique du rectorat indique aussitôt qu’il faut envoyer un mail… mais l’embarras suscité par l’affaire “Bak e brezhoneg” est bien perceptible ! Y aura t’il une nouvelle affaire “Breved e brezhoneg” ?

Le numéro du cabinet du rectorat affiché sur les réseaux sociaux pour demander des renseignements concernant la correction des copies en breton.

Un vrai statut pour la langue bretonne

En moins de dix jours, on aura vu la jeunesse se mobiliser par deux fois pour obtenir des droits qui semblent pourtant logiques en 2018 ! Comment peut-on demander à des élèves qui ont fait toutes leurs études en breton de passer les épreuves du bac ou du brevet dans une autre langue ? Tout cela n’est pas sérieux…

La vraie question soulevée par ces deux mobilisations c’est de savoir quand est-ce que nous pourrons décider en Bretagne du statut que doit avoir la langue bretonne ? Car si ces jeunes élèves doivent désobéir et prendre le risque de rater une partie de leurs études pour que leurs droits soient respectés, c’est bien qu’il y a un problème… Si les lois ne correspondent pas à la réalité de la Bretagne il faudra les changer pour avoir un statut d’officialité en Bretagne, de Brest à Clisson.

En attendant pour notre part nous sommes complètement sidérés du silence total observé par les syndicats enseignants en Bretagne sur ces revendications…

Félicitons donc la jeunesse qui nous montre la voie de la désobéissance pour gagner nos droits ! Et apprêtons nous à descendre dans la rue à ses cotés pour affirmer notre droit à décider dans quelle langue nous voulons pouvoir faire nos études de la maternelle à l’université en Bretagne !

Ha dont a ray Gwengamp da vezañ kêrbenn ar manifestadegou er sizhunvezhioù da zont ? Ouzhpenn d’an emgaviou roet gant implidi/impliajadezed an ti-gwilioudiñ e ro ar  skolioù Diwan bodet dindan anv “emglev Plijidi” emgav deoc’h d’ar Merc’her 4 a viz Gouere.

Daoust d’ar pezh a glever amañ hag a-hont,  komzoù toull, koulzadoù jestraouiñ dilennidi zo e parlamant Pariz na cheñchont netra war an dachenn evit ar skolioù dre soubidigezh lakaet diaes gant cheñchamant dezverkoù ar c’hevratoù sikouret.

N’ouzer ket evit poent ha manifoù all a vo e Breizh d’an devezh se met arru eo poazh an dregeriz gant an diouer a youl da stourm zo gant tud zo, na vo a-raokadenn ebet ma chomomp da ruzañ didrabas dindan heol tomm an hañvezh o kregiñ !

Poent eo da dud zo kompren ez eus da vat deus skoliou en arvar da chom hep digeriñ hep diskoulm pleustrek ebet er sizhunvezhioù da zont evit ar postoù na dennont ket deus ar c’helenn da skouer.

Ar c’hoant meump da vezañ trec’h ha da gas hor bugale e skolioù az a en-dro evel ar re all e distro-skol miz Gwengolo ha faot a ra deomp  gwelet rouedad ar skolioù Diwan o vont war astenn er vro a-bezh. Evel meump c’hoant e c’hellfe al liseidi tremen kement arnodenn a fell dezhe en o yezh skol.

N’eo ket en ur chom hep kemer hent ar stourm en dro e teufomp a-benn d’en ober.

Pa vez ar vretoned oc’h vont war-raok asambles ez a war souz ar gouarnamant gall ! War a seblant n’eus nemet difennerien ar brezhoneg n’o deus ket komprenet se !

Tennomp kentel deus kiladennou ar stad diwar-benn an tennañ treizh, ar mengleuzioù, an aerborzh ha nevez zo diwar-benn gwiliouderezh Gwengamp ! Ar stourmou se n’int ket bet gounezet en ur gas lizhiri pe en ur stlejal evel naered dirak kannaded Pariz…

M’emaoc’h a-du ganeomp deuit d’ar Merc’her 4 a viz Gouere e Gwengamp. Hent-all dalc’hit da lipat treid lous ar re o deus gwerzhet o ene da bariz hag a glask reizhabegiñ o c’hadorig dic’halloud en ur gas lizhiri diefed da brezidant republik ar Frañs.

Pep hini zo lib’ !

Kredomp stourm, kredomp bezañ trec’h !

Kerent skoliou Diwan bro-dreger deus an tu-kleiz dizalc’hour.

Sed aze galv emglev Plijidi :

N’eus bet araokadenn splann ebet abaoe m’eo bet kroget stourm Diwan e miz Gwengolo 2017. Emañ fin ar bloavezh-skol o tostaat. Poent eo deomp aozañ an distro-skol a zeu.

Skolaerien, ASEM, skolidi, tud ar vugale, mignoned Diwan, deuit niverus dirak isprefeti Gwengamp d’ar Merc’her 04 a viz Gouere da 10e30 evit diskouez e chomomp war ziwall betek kaout un dazont padus evit rouedad Diwan. Betek an trec’h !

Pemzek lisead kalonek o deus kredet tremen o arnodenn matematikou e brezhoneg da zevezh ar bacho evit an dañvez-se.

Goulenn a reont ma vo doujet ouzh o gwir d’ober gant hor yezh evit al lodenn se deus ar bachelouriezh evel ma vez graet e akademiezh Bourdel gant o c’henseurted deus hanternoz Bro-Euskal.

Graet o deus o soñj goude bezañ prederiet mat. Kemeret  o deus risklou gant brokusted hag entan ar yaouankiz.

Hiziv c’hoazh n’ouzomp ket hag asantet e vo gant ar rektorelezh  e vefe difaziet o c’hopiennou, dav eo kenderc’hel d’ober trouz ha dreist-holl rediañ sindikalourien an deskadurezh da embann o soñj a-zivout an azgoulenn reizh-se.

Da c’hortoz e weler mat o deus roet al liseidi disuj ur gentelig da zifennourien Breizh en ur implij doareou kehentiñ a vremañ evel Facebook live ha Twitter evel m’o deus degaset d’hor soñj eo arabat ankouaat ar ger-stur : “Ne ‘teuimp ket a-benn d’en em zieubiñ hep disentiñ“.

Dañvez-preder zo aze evit hon dilennidi a vez atav ken sentus dirak o mistri e Pariz, da c’hortoz ma vo paotred ha merc’hed yaouank all o rentañ o c’hopiennou prederouriezh e yezh ar vro !

Evit klozañ e embannomp skrid al liseidi en e-bezh :

O c’houzout mat ar pezh a reomp ha goude bezañ bet klasket gant kement amoug a zo da lakaat hor gwirioù hag hor goulenn da dalvezout,

En anv ar remziadoù da zont,

Ne c’hallomp ket chom hep ober un dra bennak.

Ni : Luca Rault, Tangi Ar Rouzo, Ismael Morvan hag izili all ar c’henstroll « Bak e brezhoneg », a zibab tremen arnodenn matematikoù ar vachelouriezh en brezhoneg ar bloaz-mañ.

Digarezioù pleustrek ha poellek a zo evit displegañ dibab an danvez : an niver a reizherien brezhoneger barrek war ar matematikoù a zo bras a-walc’h evit kaout ur reizhadenn just.

Emskiant deus pouez an dibab-se, hon eus dibabet, e fin hor c’hursus dre soubidigezh, ober ar pezh a sonjemp ha lakaat hor ober da vont gant hor mennozhioù. Abalamour da se hon eus dibabet tremen an arnodenn matematikoù gant ar yezh a implijomp en danvez-se abaoe 15 vloaz. Ar c’helenn-se a zo disoc’h strivoù kelennerien ha liseidi. An traoù evel m’emaint hiziv an deiz, da lâret eo, tremen an arnodenn en galleg, daoust deomp bezañ bet desket en brezhoneg, a zo, evidomp, diboell da vat.

Reishoc’h c’hoazh eo hor stourm pa c’houvezer o deus al liseidi euskarat heuliet ur c’hursus dre soubidigezh gante, ar gwir, abaoe 2012, da dremen an arnodenn matematikoù en o yezh, ouzhpenn d’an arnodenn istor-geografiezh. An diforc’h splann-se a zo direizh kenañ. Keodedourien deus ar memes bro omp, goulenn a reomp kaout ar memes gwirioù, pe vefer euskarad pe breizhad.

Hor yezh, hag a zo bet anavezet e 2011 gant an UNESCO evel en « dañjer bras », a zo gwarezet gant ur garta european peurwiriekaet gant 25 stad. Anavezet ha gwarezet eo hor yezh er vonreizh c’hall evel ul lodenn eus glad Bro-C’hall. Estreget bezañ kelennet pe komzet e rank ur yezh bezañ evit chom bev. Ret eo dezhi kaout he flas er gevredigezh, dre dremen arnodennoù ofisiel en brezhoneg da skouer.

Ar bloaz-mañ a zo evidomp an tremen d’an oad gour. Ar gevredigezh a c’hortoz diouzhimp e vevfemp evel keodedourien kiriek hag a-du gant o zalvoudoù. Se eo ar pezh a reomp.

Setu perak, dre dever keodedad e skrivfomp hor arnodenn matematikoù en brezhoneg. Gant ar gouarnamant an hini eo omp bet rediet d’ober an dra enep lezenn-se, met reizh penn da benn. Spi hon eus e vo broudet evel-se ar stad c’hall da vont e-touesk ar stadoù european all hag e lakao e pleustr an diarbennoù a zo ret evit difenn an talvoudoù a ra deus Bro-C’hall, hervez ar pezh a vez lavaret, bro an Ingalded, ar Vreudeuriezh ha dreist-holl, bro ar Frankiz.

Setu ma pedomp pep hini ac’hanoc’h da souten ac’hanomp !

Aujourd’hui, une quinzaine d’élèves du Lycée Diwan de Carhaix ont passé une épreuve du baccalauréat en breton, malgré l’interdiction. Après avoir fait tout leur cursus scolaire en langue bretonne, ils réclament dans un premier temps le droit de pouvoir passer l’épreuve de mathématiques du baccalauréat dans leur langue. Comme c’est le cas au Pays Basque.

Depuis ce matin, en plus du stress du baccalauréat, une quinzaine d’élèves sont aussi dans l’inconnu concernant la correction de leurs copies… Ils viennent en effet de passer l’épreuve de mathématiques en breton, malgré l’interdiction ! La désobéissance était en effet la dernière option pour ces lycéennes et lycéens du Lycée Diwan à Carhaix…

Le bac en breton réclamé depuis plusieurs années

Le comité “Bak e brezhoneg” a été créé il y a deux ans pour amplifier le mouvement qui se profilait depuis plusieurs années à l’approche du baccalauréat. Des élèves ont ainsi régulièrement tenté de dialoguer avec l’Académie et l’État Français, mais la revendication du bac en breton leur a toujours été refusée.

Seule l’épreuve d’histoire-géographie peut aujourd’hui se passer en breton. Alors même que le système de Diwan est l’apprentissage par immersion, c’est-à-dire tout en breton, des matières comme les mathématiques ou la philosophie ne peuvent être passées qu’en français au baccalauréat ! Les élèves de Diwan ont pourtant été formés dans ces matières essentiellement en langue bretonne…

En 2017, le comité “Bak e brezhoneg” lançait une pétition qui recueillait plus de 3500 signatures. Un rassemblement avait également lieu dans les rues de Carhaix au mois de mai 2018. Mais le rectorat s’oppose toujours catégoriquement au bac en langue bretonne !

Possible au Pays basque et pas en Bretagne ?

Les élèves du Lycée Diwan de Carhaix ne comprennent pas qu’on leur interdise de passer certaines épreuves en langue bretonne alors que leurs camarades basques peuvent le faire dans leur langue. Cette différence de traitement est complètement incohérente…

C’est depuis 2012 que les élèves du cursus immersif basque (semblable à Diwan) peuvent en effet passer l’épreuve de mathématique en basque ! Qu’est ce qui empêche de faire la même chose en Bretagne ?

Prendre des risques pour gagner

Les membres du comité “Bak e brezhoneg” ont bien réfléchi avant de décider de passer l’épreuve des mathématiques en breton. S’ils ont choisit cette matière, c’est justement parce qu’ils savent qu’il existe suffisamment de correcteurs pour s’occuper de leurs copies. Techniquement, il n’y a donc aucun frein au bac en breton.

Plutôt que de rester dans l’inaction et d’attendre un dialogue qui ne vient pas ou qui ne réponds pas à leurs justes demandes, ils ont pris le risque de désobéir pour gagner ce droit. Mais ce risque passe aussi par une éventuelle note “zéro” alors qu’ils ont des coefficients de 5 ou même de 8 pour certain·e·s…

Un soutien total nécessaire pour obtenir le bac en breton

On ne change pas la société sans prendre de risques et sans désobéir à des lois injustes. Les élèves du Lycée Diwan l’ont bien compris. Nous avons maintenant toutes et tous la responsabilité de les soutenir dans leur démarche : nous devons exiger immédiatement du rectorat que les copies des élèves du Lycée Diwan soient corrigées. Nous devons également exiger des syndicats d’enseignants et des élu·e·s locaux de s’engager concrètement pour les soutenir et pour régler la question du bac en breton pour l’année prochaine.

Facebook Live de la conférence de presse du comité “Bak e brezhoneg” :

An emvod o kregiñ ! La réunion commence

Publiée par Bak e Brezhoneg sur Vendredi 22 juin 2018

Communiqué de presse
La Gauche Indépendantiste prend  note de l’annonce présidentielle de suspension de fermeture de la maternité de Guingamp.
Cette première reculade est due à la mobilisation, il ne faut pas baisser la garde. Il faut enterrer le projet de fermeture pour de bon par une manifestation massive le 30/06 à Guingamp.
Quand le peuple breton se mobilise le gouvernement français recule comme le montre notre histoire riche en luttes, inscrivons la maternité dans la liste de ces luttes que tels des matchs nous savons si bien remporter à domicile !
Pour la Gauche Indépendantiste (Breizhistance)
Gael Roblin

Ce sont les personnels de la maternité qui ont pris l’initiative de lancer une troisième manifestation en quelques semaines à Guingamp pour s’opposer à la fermeture de ce service en février 2019. La dernière a atteint le chiffre de 2000 personnes : chacun est conscient qu’il faut faire mieux ce coup-ci. Pour le personnel mobilisé, il s’agit de montrer que “la mobilisation contre la fermeture de la maternité de Guingamp ne faiblit pas“, et d’ajouter  : “ne laissons pas croire que le temps suffira à nous faire accepter cette décision INJUSTE !!”.

Les élus présents en nombre lors de la dernière mobilisation — à l’exception notable de Yannick Kerlogot député régionaliste LREM qui défend avec zèle la casse de l’hôpital public — ne semblent rien proposer à part des recours juridiques ou des envois de messages subliminaux au pouvoir central par l’entremise de Noel Legraet. L’ex-maire de Guingamp, membre du PS, patron de l’agro-alimentaire et surtout patron de la Fédération Française de Foot a laissé entendre qu’il porterait le message du mécontentement local en haut lieu. Les personnels ont raison de ne pas se bercer d’illusion sur les recours juridiques et les postures de notables, seule la lutte paie !

Le comité de défense de la santé initié par la CGT locale a porté les premières mobilisation et depuis la majorité sociale s’est rallié à son objectif. Mais pour réussir à construire le rapport de force multiforme il faudra bien élargir le cadre de mobilisation en devenant un outil que peuvent s’approprier tout un chacun.

Et surtout si le temps est encore à massifier la mobilisation il faudra bien parler des modes d’actions. Qui peut croire que seuls des défilés suffiront ?

Si chacun se plait a évoquer la lutte qui il y a 10 ans a permis aux Carhaisiens de maintenir la maternité dans cette ville, peu osent rappeler que cette lutte a souvent bousculé la légalité et rompu avec les tranquilles promenades et peu osent rappeler que ce fut l’exact contraire à Paimpol, commune voisine mobilisée il y a quelques années pour les mêmes causes en restant dans un cadre légal, soumis et défensif et qui a perdu son service de maternité.

Les militants de la Gauche Indépendantiste ont comme les autres pris des initiatives visibles de soutien à la lutte de la maternité de Guingamp en faisant entendre que c’est bien une lutte anticapitaliste pour vivre et décider en Bretagne qui se contruit là. La diffusion massive d’affiches et d’autocollants bilingues conçus par nos soins a connu un véritable succès.

Aprés la manif Diwan à Rennes un passage par l’ARS

L’occupation symbolique de l’Agence Régionale de Santé à Rennes par les parents d’élèves Diwan du pays de Guingamp le 26 mai dernier à l’issue d’une manif du réseau des écoles immersives a été une traduction concrète du potentiel de convergences de luttes locales.

Rendez-vous le 30 juin à 11H place de la mairie.

Des militants de la Gauche Indépendantiste du pays de Guingamp.

Le collectif Douar Didoull organise pour la troisième année consécutive le « Festival des luttes / Gouel ar stourmoù ».

Pendant 2 jours, les 28 et 29 juillet 2018, des collectifs / associations opposés aux projets miniers et à d’autres projets inutiles imposés se retrouveront sur le site du Dibar à Plougonver (22) pour un riche programme alliant conférences, débats, concerts, fest-noz.

Le programme complet sera dévoilé ici bientôt mais la liste des groupes est déjà disponible et on notera entres autres la présence de The Decline, de La Plume et le retour de Melmor le vendredi et une programmation riche avec des grands noms de la scène Fest-Noz le samedi !

Restauration et camping durant les 2 jours.

 

Communiqué de presse

Les adhérents de la Gauche Indépendantiste Bretonne du Trégor, du Goelo et de Haute-Cornouaille tiennent à exprimer leur solidarité avec le personnel de la maternité de Guingamp dont la fermeture a été annoncée.

Nous sommes disponibles pour construire un vaste mouvement d’opposition à cette décision qui s’inscrit dans le droit fil de la politique du gouvernement de Paris qui appauvrit nos territoires déjà durement marqués par la crise sociale en dégradant encore nos conditions de vie en touchant au service de santé, ceci dans le droit fil de ses attaques contre l’éducation en milieu rural, la fermeture de services publics, la remise en cause des contrats aidés qui fragilise les associations notamment celle qui assurent un service d’enseignement immersif en langue bretonne (Diwan).

Une fois de plus ce sont les femmes déjà très précarisées qui subissent les premières les effets de la vision capitaliste de la société que défend En Marche.

C’est aux bretons et bretonnes de décider du maintien des services de santé de proximité à Guingamp comme ailleurs. Seule la lutte radicale et multiforme comme le prouve l’expérience victorieuse de Karaez/Carhaix nous permettra de prendre cette décision en toute souveraineté.

Mobilisons-nous pour obliger l’ARS a revoir sa copie et faire reculer le gouvernement ultralibéral de Macron soutenu par le député Kerlogot qui veulent faire crever le Trégor !

Pour la Gauche Indépendantiste Bretonne : Maiwen Salomon.