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Une soirée d’information et de débat sera organisée sur les bonnets rouges au bar La Charrue à Chateaubriant le 12 décembre.1461797_256905151128220_288509489_n

Depuis de longues semaines les plans de licenciements se sont succédés en Bretagne, dans l’agroalimentaire, l’industrie ou les télécoms, … Outre les mobilisations des salariés de ces différentes entreprises, s’est développé un mouvement atypique, traversé de contradictions, rassemblant des gens aux intérêts divergents, le mouvement des “bonnets rouges “. Un mouvement qui interpelle, selon certains il tenterait de lier lutte pour l’emploi et revendication d’un pouvoir politique breton de “Brest à Clisson”, pour d’autres il ne serait qu’un rassemblement de patrons et d’agriculteurs pollueurs.

Quelques jours après la grande manifestation de Carhaix le 30 novembre, Bretagne-Info et des représentants du pôle ouvrier du collectif “Vivre, Décider et Travailler en Bretagne” vous invite à débattre de la nature de ce mouvement, de ses contradictions, de ses limites,  le Jeudi 12 décembre à partir de 20h30 au bar La Charrue.

Nantes, aujourd'hui
Nantes, aujourd’hui

Alors que les combats étaient en cours aujourd’hui à Notre-Dame, que plus de 10 000 manifestants assiégeaient la préfecture à Nantes,  le gouvernement lache du lest devant l’importance prise par la mobilisation en faveur de la lutte contre l’aéroport.

Dans un communiqué commun samedi matin, les ministre de l’Agriculture, de l’Ecologie (Delphine Batho) et des Transports (Frédéric Cuvillier) ont annoncés “le renforcement des procédures en faveur du respect de la biodiversité et de la préservation des terres agricoles“.Ces nouvelles procédures, notamment “l’examen par un comité scientifique“, signifient qu’il n’y aura pas de défrichement à Notre-Dame-Des-Landes avant 6 mois.

Forêt de Rohanne, Notre-Dame-des-Landes, aujourd’hui

La forêt de Rohanne ne sera donc pas détruite cette hiver ! Ces manœuvres du gouvernement ne trompe personne, il ne s’agit évidemment pas de problème de “préservation de la biodiversité des terres agricoles”, mais bien de “gagner du temps”. Nous ne devons pas laisser endormir la lutte, partout en Bretagne et ailleurs allons demander des comptes aux élus du PS qui soutiennent l’occupation et la répression à Notre-Dame et votent les subventions à Vinci.

Solidarité avec les inculpés et les bléssés d’aujourd’hui, comme à Plogoff et au Carnet, nous gagnerons à Notre-Dame !

Vendredi 23 novembre, 38e jour depuis le début des grandes opérations d’expulsion, aura été une nouvelle journée de destruction et de violence menée par les forces militaires et policières qui tentent d’occuper une partie des communes de Notre-Dame-des-Landes et Vigneux-de-Bretagne.

6 jours après la manifestation de réoccupation qui aura réunie près de 40 000 personnes, le gouvernement n’a pas hésité à reprendre les opérations. Lui qui a affirmé agir par «force à la loi» dans le dossier de l’aéroport n’a pas hésité à envoyé les gaz lacrymogènes à 6h du matin à l’intérieur des cabanes collectives construites lors de la grande manifestation de samedi dernier. Le matériel, les outils, les groupes électrogènes ont été volés ou saccagés par les forces de l’ordre, les vitres des bâtiments cassées. Pourtant ces maisons étaient construites sur un terrain couvert par l’accord signé avec le PS après les grèves de la faim du printemps dernier. Un arrêté préfectoral a ordonné l’opération sur le terrain privé sans que celui-ci ne soit averti.

Pas de médiateur !

La journée du vendredi 23 novembre nous montre encore une fois l’entêtement aveugle et dangereux du gouvernement. Jean-Marc Ayrault ne peut plus espérer «sortir par le haut» de cette affaire et il ne renoncera pas sans être acculé. Le mal a été fait à Notre-Dame et les «médiateur» et «médiations» réclamés encore aujourd’hui par Europe Ecologie et le Parti Gauche ne les effaceront. De même cette stratégie peut aujourd’hui apparaître comme celle qui pourrait d’une certaine manière endormir la lutte.

La résistance s’amplifie

Malgré la diabolisation et les intimidations, la résistance s’amplifie avec les expulsions sur le terrain. Des centaines de personnes arrivent sur la ZAD ce week end pour reconstruire encore. Aujourd’hui, des centaines de rassemblements ou actions de soutien ont eu lieu dans tout l’Hexagone pour dénoncer les opérations militaires sur la ZAD. Celles-ci ont été particulièrement importantes en Bretagne. Les ponts de Saint-Nazaire et de Cheviré ont été bloqués par des manifestations spontanées dans la journée ainsi que les bacs d’Indre et de Couëron. Dès le matin à Lorient une centaine de personnes ont perturbées la conférence de presse de Manuel Valls et J.-Y. Le Drian (ancien maire de la ville). A Rennes la préfecture a été encerclée par 250 personnes qui ont jetés de la terre sur les gardes mobiles et sur le bâtiment où devait remettre le ministre des armées une médaille à un industriel. Les gardes mobiles ont sortis les lacrymos et le jet d’eau. A Brest, 200 personnes ont occupées la mairie !

François Cuillandre maire PS de Brest entouré de manifestants

Mettre la pression sur le parti socialiste

Les ministres bretons du gouvernement sont contestés dans leur propre ville comme il n’est pas coutume. Des militants de la fédération PS d’Ille et Vilaine demandent l’ouverture d’un débat en interne sur la réalité de ce projet d’aéroport. Le 5 novembre dernier des dizaines d’opposants avaient investis la permanence du député Yves Daniel à Derval pour lui demander des comptes. Les comités de soutien de Bretagne et des départements limitrophes seraient sans doute inspirés d’eux aussi pour aller demander des comptes à ces élus. FAISONS SENTIR DE PRES LA COLÈRE DU PEUPLE !

Abandonner le projet,

Comme lors de la lutte du Carnet, la seule issue possible pour le gouvernement face à cette résistance sans-égal a l’heure actuelle est bien une décision politique d’arrêt du projet. La lutte s’amplifie et ne s’affaiblira pas malgré la répression et les violences, le tout est de savoir à quel moment le gouvernement se rendra compte qu’il organise lui même un «kyste» de révolte social qui ne demande qu’à prendre l’ampleur des révoltes des peuples d’Athènes ou de Barcelone. Nous devons réclamer l’abrogation de la DUP et l’annulation des arrêtés préfectoraux, l’arrêt des poursuites et la restitution des terres !

BREIZHISTANCE-IS

Le 5 novembre dernier, une délégation de quelques dizaines d’opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes étaient venus interpeller à sa permanence de Derval, le nouveau député de la circonscription, Yves Daniel. Résidents des environs de Notre-Dame-des-Landes, la délégation était venue dans le but de réclamer le retrait du dispositif militaire sur-dimensionné mis en place dans la commune. « Le député de la circonscription n’a pas encore constaté la situation sur le terrain, avec 1 200 policiers en permanence, c’est inadmissible. Nous sommes là pour faire cesser ces violences, imposer le retrait des forces de l’ordre et amorcer un dialogue de fond qui n’a jamais eu lieu entre les opposants et les porteurs du projet » avait alors déclaré Michel Tarin.

Le 5 novembre à Derval

Parfois décrit comme « Peu de chose, multipliant les lapsus et les malentendus, s’exprimant peu, maladroit dans l’usage de la langue bois » concernant le dossier de l’aéroport, le député s’était quand même engagé à faire remonter la demande de ses concitoyens en interpellant le groupe socialiste pour une intervention à l’assemblée nationale , il se positionnait alors « pour un retour à la vie normale » et déclarait « On n’a pas besoin d’une « armée » pour sécuriser le site. »

Aujourd’hui, bien calée avec les déclarations péremptoires du premier ministre dans la presse «l’aéroport se fera», Yves Daniel est intervenu à l’assemblée.

Voir la vidéo

Pour Yves Daniel comme pour la préfecture il y avait «13 500 manifestants» le 17 novembre dernier à Notre-Dame, alors que tous les médias soulignent la réussite d’une manifestation qui a réunie entre 30 à 40 000 personnes. Après le jeu classique d’opposition entre acteurs de la lutte, où les uns «combattent le système» et les autres «souhaitent remettre en cause tout modèle de développement au non de la démocratie»; celui-ci déclare : «nous avons toujours dialogué». Il avait pourtant refusé tout débat citoyen sur le sujet durant la campagne législative et il n’a consenti à rencontrer des membres de l’ACIPA seulement à deux reprises, après la grève de la faim du printemps dernier et le 5 novembre 2012 contraint par le nombre.

Yves Daniel, entouré de deux promoteur de l’aéroport Jean-Marc Ayrault et Jacques Auxiette.

Au final une intervention où les vagues questions sur les compensations et la préservation de terre agricoles ne se soucient guère de trouver une réponse du ministre des transports. Rien d’étonnant en fait dans ces mensonges et contradictions, car l’important n’était-il pas de conforter la position du premier ministre et du gouvernement ?

Yves Daniel est loin d’être Bernard Lambert*, et PS d’être socialiste. Les déclarations de fermeté stéréotypées du gouvernement fonçant tête baissée ne font que renforcer la détermination du mouvement historique de résistance qui se répand partout en Bretagne et au-delà face au grand projet inutile d’Aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

* l’équipe de campagne de Y. Daniel avait comparé son élection à celle de Bernard Lambert célèbre syndicaliste paysan du pays nantais. (cf “Les Paysans dans la lutte des classes”)

Jonathan Guillaume et Nathalie Roynard, candidats de Breizhistance s’associent à Eloise Cordier et Jef Monnier, candidats de Breizhistance et de l’UDB, pour lancer un appel à participer à une «chaîne humaine pour la réunification» sur le pont St-Nicolas entre Redon et St-Nicolas de Redon, le Mardi 8 Mai à partir de 11h.

“Nous faisons le constat que la problématique «régionale» a été complètement oubliée du débat présidentielle, ceci alors même qu’elle est un échelon essentiel en terme de démocratie. Il nous parait fondamental de faire émerger cette question lors des élections législatives, alors que beaucoup d’autres voudraient la nier.

Le pays de Redon est pour nous emblématique de la question territoriale bretonne. A l’heure de l’Europe, alors que de plus en plus de personnes ont l’impression que les décisions sont prises sans eux, il nous paraît primordiale de parler de nouveaux pouvoirs politiques et démocratiques pour la Bretagne. Et cela passe d’abord par la Réunification de la Bretagne, réclamée depuis de nombreuses années par la population.

Nous appelons toutes les personnes attachées à l’unité de la Bretagne, dont les autres candidats et candidates aux élections législatives, à venir participer à cette action symbolique et débattre avec nous.”

11h rendez-vous devant le pont St-Nicolas,
12h Débat + pique nique militant
boissons, nourritures et animations musicales sur place

Jonathan Guillaume et Nathalie Roynard, candidats à l’élection législative dans la 6e circonscription de Loire-Atlantique, annoncent leur soutien aux salarié-e-s de la poste qui se sont mis en grève samedi dernier, dans les centres de Châteaubriant, Riaillé et Moisdon-la-Rivière.

Devant le centre de Châteubriant (Journal La Mée Socialiste)
Devant le centre de Châteubriant (Journal La Mée Socialiste)

Ils et elles dénonçaient les restructurations qui vont toucher ces trois sites aux mois de mai et juin, et entraîner la perte d’une tournée et de deux positions de travail. La sécabilité mise en place par la direction, un redécoupement des taches, entraîne un alourdissement des charges de travail et des dépassements horaires sans contreparties. De même les salariée-e-s dénoncent le manque de remplaçants.

Jeudi, ils étaient déjà une centaine de postières et de postiers à s’être réunie à Nantes pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et les suppressions de poste. Ces dernières semaines, ce sont trois employés qui se sont suicidés à Montparnasse, Tregunc et Rennes, excédés par les nouvelles politiques manageriales. On presse les salariées jusqu’à la dernièe goutte !

Le même phénomène observé il y a quelques temps à France Télécom, se reproduit à la Poste. Les politiques néo libérales de privatisation entraînent un vrai mal-être au travail et une chute du nombre de salariés. De même, les nouvelles politiques tarifaires sont orientées vers une rentabilité financière, et non vers l’intérêt général.

photoAlors que les nouvelles organisations détruisent peu à peu les solidarités entre employé-e-s, en individualisant les problèmes et en imposant une mobilité frénétique dans les directions locales, il est important de soutenir celles et ceux qui luttent tant pour préserver leurs acquis sociaux que pour défendre les intérêts des usagers.

Jonathan Guillaume et Nathalie Roynard, pour Breizhistance-IS

Hier matin, Jonathan Guillaume et Nathalie Roynard ont annoncé leur candidature à l’élection législative dans la sixième circonscription de Loire-Atlantique. Ils ont tenu à faire cette annonce à Notre-Dame-des-Landes, au local la Vache Rit, lieu symbolique de la lutte contre le projet d’aéroport.

crédit photo A. Rouet-Réby, L'Eclaireur
crédit photo A. Rouet-Réby, L’Eclaireur

Jonathan Guillaume, 29 ans, habite Nozay depuis un an, il est maître auxiliaire. Nathalie Roynard, 49 ans, est assistante de vie et habite le Petit-Auverné.

Ils ont présenté les trois axes principaux de leur programme, et appelé à la manifestation du 24 mars contre le projet d’aéroport à Nantes. Alors que notre département est déjà le plus touché de l’hexagone en terme de perte de terres agricoles, les deux militants de Breizhistance en ont profité pour interpeller les deux candidats du PS et de l’UMP, Yves Daniel et Michel Hunault, sur le projet d’aéroport. A Yves Daniel, il demande si “en tant qu’agriculteur bio, défendra-t-il encore l’artificialisation de plus de 2000 ha de terres à Notre-Dame-des-Landes ? “Qu’aurait il fait si le projet s’était monté dans sa commune ?”, quant à M. Hunault les candidats se demandent ironiquement si “son soutien au projet ,n’est pas en lien avec son ’emploi’ de tour operator pour ministres”

Pour Jonathan et Nathalie, la question de l’aéroport est une question essentielle en terme économique et sociale, d’aménagement et d’équilibre territorial. Le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes nous concerne tous. Sacrifier l’argent public au nom des profits des multinationales, renoncer à l’équilibre et à la solidarité entre les territoires en encourageant les phénomènes de métropolisation, croire à la croissance de la consommation en énergie et parier sur la stabilité du cours du pétrole, ce sont des choix que font les partisans du projet et contre lesquels Jonathan et Nathalie appellent à manifester Samedi 24 mars à Nantes.

Le comité Breizhistance du Pays de la Mée dénonce l’attitude contradictoire de Michel Hunault (député de Châteaubriant) sur de nombreux sujets, et notamment sur celui de la Réunification de la Bretagne.

Le 21 décembre 2011, M. Hunault (3e en partant de la droite) en compagnie de l'ensemble des députés bretons qui ont votés l'amendement
Le 21 décembre 2011, M. Hunault (3e en partant de la droite) en compagnie de l'ensemble des députés bretons qui ont votés l'amendement

En effet il vient de déposer aujourd’hui au conseil régional des Pays de la Loire un vœu contre la Réunification de la Bretagne. Avec son groupe de sept élus, il déclare «on en a assez de ce débat nanto-nantais sur la rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne». D’où leur décision de soumettre un vœu au vote qui rejettera «l’idée d’une partition territoriale sans que les autres départements de la région (PdL) soit consultés», et lancera «le débat de la création par référendum d’une région Loire-Bretagne».

Alors que les élus de la région Pays de la Loire n’ont jamais voulu reconnaître l’existence du débat sur les limites régionales, ils défendent aujourd’hui une position en contradiction avec l’expression populaire et l’intérêt des populations des territoires concernés. Ceci dans le seul but de préserver des intérêts particuliers. Pire, l’un deux, M. Hunault, a voté à l’assemblée nationale le 21 décembre dernier, l’amendement qu’il semble aujourd’hui dénoncer. Il n’était pourtant pas peu fier de poser ce jour là pour défendre un amendement qui pour la première fois donnerait la possibilité à la population de s’exprimer sur la réunification de la Bretagne, sans que la région Pays de Loire n’y oppose un droit de veto. Voyant l’échéance arrivée, certains voudraient contourner le problème en proposant un référendum contradictoire niant la question principale posée depuis quarante ans par la population, celle d’une Bretagne unie.

Il semble aujourd’hui que certains élus comme M. Hunault préfèrent les effets d’annonce et la communication à la cohérence politique.

Céline Etrillard, 30 ans et mère de deux enfants, était candidate pour Breizhistance-IS aux dernières élections cantonales à Rougé. Elle nous livre ici son avis suite à un dossier paru dans le journal local, sur la construction d’un équipement important en Loire-Atlantique, le tram-train Nantes-Châteaubriant. Considérée comme la réouverture d’une ligne fermée en 1980, celle-ci offre de mauvaise surprise au fur et à mesure de sa construction. Le journal l’Eclaireur dans son édition du 30 septembre révèle le prix peu attractif pour les habitants du pays de Châteaubriant et l’absence de liaison pour les communes du nord de la ville.

Le tram-train déraille …

Comme l’avait déjà fait remarquer notre mouvement, si l’on peut se réjouir d’une réouverture de ligne entre Nantes et Châteaubriant, le projet de tram-train ne correspond aux attentes de la population.

Comme le remarque le journaliste de l’Eclaireur dans le dossier publié le 30 septembre sur le tram-train, il semble bien que ce projet soit «un mode de communication révolutionnaire» avant d’être un mode de déplacement ou de transport, ce que nous aurions tous préféré.

_ La multiplication des liaisons lila avec les gares d’Abbaretz et Nort/Erdre entrainera des coûts et une injustice territoriale. Les communes de notre canton n’auront pas de desserte lila vers Chateaubriant alors que des communes plus éloignées de la ligne en auront une vers Abbaretz ou Nort/Erdre (comme Moisdon ou Puceul).

_ Le choix d’un tram train va entrainer des frais plus importants pour les collectivités et les usagers, jusqu’à 14 ou 15 euro pour les habitants de notre canton désireux de se rendre sur Nantes alors que le prix est de deux euro avec le réseau lila.

_ La multiplication des arrêts dans la périphérie nantaise, en plus d’accentuer la pression foncière et l’étalement urbain, allonge de 25 à 30 minutes le temps de transport entre Châteubriant et Nantes, pour le porter à 65-70 minutes, c’est à dire plus que la voiture personnelle et la ligne lila n° 42 pour rejoindre Le Cardo à Nantes !

les flèches en bleu représentent les nouvelles liaisons de car lila avec le tram-train
les flèches en bleu représentent les nouvelles liaisons de car lila avec le tram-train

Si ça met plus de temps et que ça coûte plus cher, pourquoi nos concitoyens privilégieraient ce mode de transport plutôt que la voiture ?

Encore une fois nos responsables politiques locaux ont privilégiés les gadgets et la communication plutôt que l’efficacité et la raison. Une ligne de train classique plus directe, desservant deux autres gares entre Nantes et Châteaubriant, aurait permis :

_ d’envisager un fret impossible avec le tram-train. Un fret qui aurait pourtant contribué à aider le secteur économique de Châteaubriant, et donc l’emploi.

_ d’épargner les populations fragilisées du nord de Nantes subissant déjà une importante pression foncière.

_ d’amoindrir les coûts (près de 200 millions d’euro) et donc permettre un accès moins honéreux à ce mode de transport et d’envisager progressivement sa gratuité, afin de permettre une véritable alternative au tout voiture.

Alain Hunault (maire) parle de «développement» de Châteaubriant grâce au tram-train, mais les arguments avancés pour justifier par exemple de l’absence de liaison à tel ou tel endroit sont bien le potentiel d’activité sur Nantes. Par exemple, Jacques Roulet (chargé d’étude) déclare dans l’Eclaireur qu’il n’y aura pas de liaisons lila sur notre canton car «à cheval sur deux départements, avec peu d’habitants, qui ont peu d’activités à Nantes». Pour commencer, notre canton est bien intégralement en Loire-Atlantique, et on se demande bien ce que les habitants de Louisfert font de plus que nous sur Nantes … Mais surtout on évoque jamais la possibilité pour les nantais de venir dans le pays de Châteaubriant ! Il n’y aura pas de liaison lila avec le tram-train le week-end, pourtant cette liaison aurait pû servir à développer un tourisme doux (loisirs d’extérieur, randonnées, activités naturels, …) et envisager ce tram-train comme un échange entre Nantes et Châteaubriant plutôt qu’une sujétion.

Bref, la manière de conduire ce projet va à l’encontre d’une vision harmonieuse de l’aménagement du territoire et semble convenir autant à l’UMP qu’au PS et à Europe Ecologie. Il sert pourtant et avant tout la densification de la métropole nantaise en oubliant la solidarité territoriale et les intérêts de la population du nord-est du département. Ce n’est donc pas un hasard si encore une fois le canton de Rougé est oublié de leurs choix.