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Le 30 septembre dernier alors que Bretagne Réunie, ou tout au moins une partie de sa direction, se refusait au dernier moment à défiler dans Nantes pour l’unité de la Bretagne, le collectif 44=Breizh et la Gauche Indépendantiste avaient eux décidés d’occuper les rues de la capitale historique de la Bretagne.

Prés de 400 personnes ont bravé les appels à la démobilisation. Le cortège s’est déroulé sans aucun incident et dans une atmosphère déterminée mais familiale. Beaucoup de drapeaux de nations sans état coloraient le cortège, tout comme les drapeaux féministes et antifascistes. Les banderoles de 44=Breizh et de la Gauche Indépendantiste rappelaient clairement que la ligne politique à mettre en avant dans le combat pour la réunification est celle du droit à décider en tant que peuple, celui du droit à l’autodétermination.

On pouvait rencontrer dans le cortège des vieux routiers du mouvement pour le retour du pays Nantais en Bretagne comme Yann Chouq, ou Patrick Mareschal, Jean-Do Robin, Per Vari Kerloc’h mais aussi beaucoup de militants de Bretagne Réunie de Pornic ou Saint-Nazaire par exemple, déboussolés par la désertion de leur dirigeants.

Beaucoup ont noté la moyenne d’age très peu élevée du reste des participants, et la banderole de la Gauche Indépendantiste était exclusivement portée par des femmes. Les militants des autres composantes du cortège anticapitaliste ont eux aussi contribué au succès relatif de ce cortège jeune, dynamique, clairement anti raciste, pour réclamer le retour de Nantes en Bretagne. Bref, l’ambiance inverse de celle qu’on a pu voir dans les manifestations passéistes et infiltrées par l’extrême droite ces dernières années. 

Les fascistes eux n’ont pas montré le bout de leur nez, et les responsables au sein de Bretagne Réunie qui semblent avoir prit en catimini les décisions d’annulation contre l’avis de leur base en évoquant des risques de troubles et de violences vont devoir s’expliquer sur les responsabilités réelles de leur fiasco, tant politiques que conjoncturelles, tout comme de leur étrange complaisance revenant à mettre sur le même plan l’extrême-droite et les antifascistes.

La Gauche Indépendantiste a lu la déclaration de solidarité internationale avec le peuple catalan à la veille du 1er octobre, en breton et en français, puis une militante a lu le message suivant :

Nous sommes bretons et de Brest à Clisson, de Fougères aux Glénans et nous pensons qu’il est légitime que nous puissions décider collectivement de notre destin en tant que peuple. Le premier de ces choix que seul le peuple à le droit de faire est celui de déterminer le périmètre institutionnel de notre pays, la Bretagne. Nous devons œuvrer ensemble pour réunir les conditions permettant au peuple breton de librement se déterminer pour un autre modèle, institutionnel, démocratique, social et environnemental sur l’ensemble de la Bretagne historique.

Pour ce faire nous avons besoin d’un nouveau cadre d’action collectif, trans-courant, apartisan, ouvert, accueillant sans discrimination d’origine, de confession, ou d’orientation sexuel tous ceux et celles attachés à cet objectif. Ce nouvel espace de conquête de droit démocratiques ne peut se construire en ayant la moindre complaisance ou ambiguïté avec les ennemis de la démocratie et ceux qui instrumentalisent les identités pour tenir un discours de haine xénophobe. Nous avons besoin d’un espace participatif, imaginatif traduisant notre vision inclusive de l’identité bretonne et notre désir commun de construire ici en Bretagne une démocratie de proximité aux bénéfices du plus grand nombre.

C’est ce que nous proposons de faire par un cycle de réunions ouvert à tous ceux qui partagent cet objectif et qui commencera le 9 décembre à Saint-Herblain.

C’est ce message qui doit être diffusé et cette date qui doit être dans tous les agendas. Pour qu’en plus de reprendre nos rues aux fascistes nous construisions ensemble des outils d’émancipation.

La Gauche Indépendantiste.

 

 

Suite à la désertion d’une partie de la direction de Bretagne Réunie, qui a décidé contre l’avis de sa base d’annuler le rassemblement pro réunification du 30/09, nous tenons à apporter les précisions suivantes :

Les adhérents de Bretagne Réunie qui travaillaient au succès de la journée de mobilisation et qui se sentent floués doivent savoir que :

  • Par deux fois nous avons demandé une rencontre bilatérale entre Bretagne Réunie et la Gauche Indépendantiste pour faire part de nos réelles intentions et donner des garanties : nous nous sommes heurtés à un refus méprisant des coprésidents qui répondaient aux mails.
  • Nous avons proposé de faire intervenir à la tribune du rassemblement du 30/09 un représentant élu du parlement catalan à la veille du référendum. Là encore nous avons essuyé un refus. Nous pensons que tous ces faits comme l’annulation de la manif ont eu lieu dans le dos des adhérents de Bretagne Réunie.

La réalité est que cette même direction, ou fraction de la direction, a cédé devant quelques fascistes comme elle s’est vautré dans le déshonneur capitulard en cédant au chantage de la préfecture qui leur a imposé l’annulation faute de service d’ordre.

Nous avons besoin d’un vaste mouvement populaire multiforme apartisan qui mette la société bretonne en mouvement pour librement se déterminer pour un autre modèle institutionnel , social et environnemental au bénéfice du plus grand nombre et subvertir les institutions françaises et s’affranchir de ses politiciens tout comme de son calendrier électoral.  Nous souhaitons y contribuer en toute franchise et sans jamais rien cacher de notre identité politique indépendantiste et anti-capitaliste et féministe.

Rendez-vous à Nantes samedi !

En Bretagne comme en Catalogne,
c’est nous qui déciderons !

Démocratie, Autodétermination !

Ken disadorn e straedoù kerbenn hor bro !

Bevet Breizh dieub ha sokialour !

La Gauche Indépendantiste.

NB : le média droitier et confusionniste ABP (Agence Bretagne Presse), par la plume de son omnipotent animateur P. A., a souligné que cette manifestation de samedi serait “illégale”. C’est un appel à la répression, une invitation faite à la police et justice française à nous réprimer. Nous ne souhaitons pas sa présence samedi, pas plus que celle de la surnommée Mélize (L. D.), animatrice du site 7 seizh qui semble avoir de très lourdes responsabilités dans la rédaction du communiqué d’annulation de la manif de Bretagne Réunie contre l’avis du CA, et des adhérents.

L’an dernier, la traditionnelle manifestation de Bretagne Réunie avait été l’objet de fortes polémiques suite à la présence en son sein pour la première fois d’un fort groupe d’extrême-droite composé de membres d’Action Française, Adsav, Identitaires, Renouveau Français. Nous écrivions ceci :

La direction de Bretagne Réunie sous couvert d’apolitisme a fait fuir des mobilisations pro réunification de larges secteurs progressistes et démocrates. En réalité c’est cette direction partiellement vendue à la frange la plus extrême de la droite locale, tout en prétendant être non partisane, qui a permis encore une fois à des politiciens professionnels de venir vendre leur soupe électoraliste sans perspective pour faire progresser l’idée du droit à décider en Bretagne et qui a laissé rentrer, en connaissance de cause, des néo-fascistes dans une manifestation pour la démocratie.

Depuis, Bretagne Réunie s’est doté d’une nouvelle direction qui refuse clairement dans son appel à manifester le 30/09 prochain à Nantes la présence de l’extrême -droite. Nous nous en réjouissons.

Par ailleurs, à l’initiative de la Gauche Indépendantiste, deux réunions ont eu lieu en pays Nantais pour initier un regroupement anticapitaliste pour ce 30/09. C’est sur ces bases clairement antifascistes que 4 formations et collectifs appellent à y participer pour également refuser de laisser la rue bretonne au personnel politique parisien libéral qui n’a jamais œuvré pour l’exercice du droit à l’autodétermination, et pour rappeler le lien entre combat breton et luttes sociales et environnementales.

Voici ci-dessous le texte d’appel de cette initiative. D’autres collectifs sont en discussion pour la rejoindre.

La Gauche Indépendantiste.

30 septembre 2017 à Nantes :

Manifestons pour une Bretagne réunie et anticapitaliste !

Le 30 septembre prochain aura lieu une manifestation à Nantes pour la réunification administrative de la Bretagne. Au fil des années, ces rassemblements légitimes ont été marqués par une dépolitisation croissante des mots d’ordre. L’association organisatrice préférant l’agitation de thèmes tournés vers la justification historique et identitaire, plutôt que d’axer le combat sur son caractère démocratique et notre droit à l’autodétermination.

En refusant de condamner préalablement la participation de l’extrême droite, comme cela était traditionnellement le cas, l’association Bretagne Réunie a prêté le flanc à des débordements inacceptables. Militants d’Adsav agressant des passager-e-s du tram avec des saluts nazis, présence au sein de la manifestation d’un cortège fasciste sous l’étiquette « Yaouankiz Breizh », ont amené l’année dernière une partie des participant-e-s habituel-le-s a quitter le défilé.

Alors que les militant-e-s d’extrême droite multiplient ces derniers temps les agressions violentes contre de multiples composantes de la société bretonne, nous réaffirmons avec force que le peuple et les travailleurs-ses de Bretagne n’ont rien à attendre de ces derniers qui véhiculent des conceptions excluantes de l’identité bretonne.

Nous n’avons rien à attendre non plus des politicien-ne-s qui se succèdent chaque année à la tribune de Bretagne Réunie. Elles et ils agitent des symboles qui témoignent plus de leur art à récupérer et trahir nos luttes au profit de leur carrière plutôt que leur volonté et capacité à provoquer un véritable changement institutionnel en Bretagne.

Comme le montrent les luttes bretonnes contre les projets miniers ou l’aéroport, ou les luttes internationales au Kurdistan, au Chiapas, en Catalogne, au Pays Basque, dans les colonies françaises… C’est notre auto-organisation et la pratique de l’auto-détermination qui permettront de mettre en place les alternatives à l’ordre capitaliste et antisocial actuel, qui amèneront à renverser les rapports de domination et la logique sécuritaire et répressive, à protéger notre environnement et nos cadres de vie, à nous défaire du centralisme français et de son caractère uniformisant.

Nous n’avons pas besoin de chef-fe-s pour permettre l’émancipation des personnes vivant en Bretagne. Il nous revient de nous organiser et d’agir nous-même pour une rupture institutionnelle en faveur de l’unité bretonne, engageant la mise en place des alternatives politiques, sociales, économiques et environnementales nécessaires, en Bretagne et partout ailleurs.

Nous vous appelons donc à rejoindre le cortège anticapitaliste unitaire le samedi 30 septembre prochain à Nantes pour ne laisser aucun espace à l’extrême-droite et affirmer la complémentarité de nos luttes.

Premiers signataires : Action Antifasciste Nantes, NPA, Action Antifasciste Saint-Nazaire, Nantes en Résistances, Gauche Indépendantiste Bretonne, Bro Duig enepfaskour/Pays de l’Aven Duig antifasciste.

Les Alternatifs, le NPA 44 et la Gauche Indépendantiste (Breizhistance) défileront côte à côte samedi 28/06 dans les rues de Nantes à l’appel du collectif 44 = BZH.

Nous invitons nos adhérents et sympathisants à venir en nombre pour s’opposer à la réforme territoriale du gouvernement de Manuel Valls qui méprise visiblement l’avis des populations concernées.

Au mépris démocratique s’ajoute le mépris social d’une réforme qui va précariser davantage les travailleurs des collectivités territoriales et accélérer la casse des services publics.

Nous réaffirmerons que le peuple et les travailleurs de Bretagne ont le droit de librement choisir leur cadre institutionnel et droit à l’unité  territoriale pour construire un autre modèle social, économique et environnemental. C’est pourquoi nous soutenons pleinement les revendications des organisateurs en matière de référendum.

Nous constituerons un cortège anticapitaliste affirmant le droit à l’autodétermination et à la démocratie autour d’une banderole unitaire  “De Brest à Clisson c’est nous qui décidons ! Démocratie Autodétermination !”.

 

breizhistance_NPA_Les_Alternatifs_Bretagne_Info-01

Depuis quelques semaines plusieurs organisations, conscientes des manques démocratiques et structurels à la prochaine réforme sur la décentralisation, se sont réunies pour proposer quatre points primordiaux au débat sur la décentralisation en Bretagne.
Le 4 avril dernier, la Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance-IS) a en effet paraphé aux côtés de 8 autres organisations politiques et associations (Ai’ta, Bretagne Réunie, EELV Bretagne, Kevre Breizh, MBP – Mouvement Bretagne et Progrès, Parti Breton, UDB -Union Démocratique Bretonne, 44= Breizh) le manifeste  de la plateforme “Libérons les énergies en Bretagne”.
La plateforme “Libérons les énergies en Bretagne” organisera  le Forum citoyen de Bretagne le samedi 15 juin  à Nantes à partir de 15h à la Maison des Syndicats, 5 place de la Gare de l’Etat.
A l’occasion de ce débat démocratique et citoyen, les organisations signataires invitent la population à venir échanger sur nos 4 revendications majeures : La création d’une assemblée bretonne, la ratification de la Charte des langues minoritaires et la co-officialité des langues de Bretagne, la réunification dans le cadre d’une collectivité unique regroupant la Région Bretagne et le département de Loire-Atlantique,  la création d’un pôle multimédia public en langue bretonne.
Soucieux d’interroger les processus qui donnent sens à la démocratie, le forum proposera également au public d’échanger avec plusieurs intervenants sur divers exemples européens de « votation citoyenne », ou « référendum d’initiative populaire », ayant eu lieu ces dernières années.
Programme de la journée :
– 12h: pique-nique militant organisé par Bretagne Réunie et 44=Breizh, quai Mitterand, face à l’Ecole d’Architecture, sur les bords de Loire, face à l’endroit où se déroulera la “synthèse des ateliers du futur Pays de Loire 2040”. Sur place, grillades, boisson, jeux, tombola, musique.
15h : présentation de la plateforme
-15h30:  conférence de représentants internationaux
sur les votations citoyennes 
        – Délégation du Pays Basque de la plateforme Batera* ( votation citoyenne sur la collectivité territoriale)
        – Délégation de Catalogne (votation citoyenne sur l’indépendance).
– Suivi d’un débat.
Pour tous renseignements sur la plateforme « libérons les énergies en Bretagne » galvpondi.net
Correspondant pour le forum citoyen de Nantes, Jonathan Guillaume 06 12 30 67 15

Mercredi matin a été voté un amendement à l’article L. 4122-1-1 facilitant le processus de réunification de la Bretagne. Il serait désormais possible au département de Loire-Atlantique de «demander, sur proposition d’un cinquième des membres de son assemblée délibérante, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales dans ce département, de rejoindre une région administrative limitrophe», autrement dit la région Bretagne.

Le 15 décembre dernier à Rennes davant le Conseil Régional, les militants de BREIZHISTANCE, jeunes UDB , jeunes Ecologistes et 44=BREIZH réclamant un Parlement pour une Bretagne unie.
Le 15 décembre dernier à Rennes davant le Conseil Régional, les militants de BREIZHISTANCE, jeunes UDB , jeunes Ecologistes et 44=BREIZH réclamant un Parlement pour une Bretagne unie.

Contrairement à ce que disent messieurs Auxiette et Ayrault, respectivement président de la région Pays de la Loire et député-maire de Nantes, cet amendement va plutôt dans le sens de la démocratie, puisqu’il permettrait enfin au peuple breton et aux collectivités sensées le réprésenter de se déterminer sur la question de l’unité territoriale bretonne sans que la région Pays de la Loire ne puisse s’y opposer. A l’inverse de ce qu’ils se sont toujours refusés à faire, même en prenant en compte les popualtions des autres départements des Pays de la Loire.

Cet amendement va donc plutôt dans le bon sens, et nous remarquons qu’il correspond à ce que demande les militants de la réunification depuis quelques années, défaire le “droit de veto” de la région Pays de la Loire. Le sens de cet amendement est bien celui du travail des militants de le Réunification auquel ont participés les militantes et militants de la gauche indépendantiste.

Néanmoins, nous souhaitons rappeler que cet amendement est passé en première lecture avec moins de 30 députés présents dans l’hémicycle. Il doit maintenant passer en deuxième lecture, devant le Sénat, puis devant le conseil constitutionnel…. Enfin nous rappelons, contrairement à l’erreur qu’on pu faire certaines associations en disant «qu’il revenait maintenant aux seuls électeurs de Bretagne administrative et de Loire-Atlantique de décider de la réunification», que ce choix sera toujours soumis à la volonté du gouvernement français. Et, malgré les décalrations du chef de l’Etat sur «Nantes en Bretagne», nous observons que les membres et représentants du gouvernement présents ont voté contre cet amendement.

La vraie question reste donc celle du droit à l’autodétermination du peuple breton, celle du droit de décider de ses propres choix politiques sans la barrière que représente le gouvernement central. Si les représentants de la région Bretagne, mais aussi ceux de la Loire-Atlantique et des autres collectivités bretonnes, veulent l’unité de la Bretagne, s’ils veulent pouvoir mettre en place une politique économique, sociale, énergétique, etc … à l’opposé de la politique de l’Elysée, ils doivent se faire entendre et revendiquer un parlement pour toutes les habitantes et tous les habitants de la Bretagne. C’est ce que Breizhistance a fait avec les Jeunes ecologistes 35 et 44, 44=BREIZH et les jeunes UDB, le 15 décembre dernier devant le Conseil Régional de Bretagne, en réclamant un parlement pour une Bretagne réunifiée.

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Censure politique et « omerta » à l’institut d’études politiques ( IEP ) de Rennes.

Ou le retour de Morvan Françoise

« Y a-t-il deux cultures bretonnes ? »

Tel est le thème du débat organisé à l’occasion de la sortie du supplément spécial Rennes des Inrockuptibles, le jeudi 1er décembre à 18h à l’Institut d’Études Politiques de Rennes.

Voici la liste des intervenants  d’après les organisateurs…..

  • Jean Marc Huitorel

Commissaire d’exposition, critique d’art à Art Press et membre du comité de suivi de La Criée, centre d’art contemporain à Rennes.

  • Françoise Morvan et André Markowicz

Écrivains et traducteurs. Françoise Morvan a dénoncé le nationalisme breton et ses dérives identitaires dans son ouvrage “le Monde comme si” (chez Actes Sud) qui a suscité de vives réactions.

  • Alain Dreyfus

Journaliste au “Inrockuptibles“, rédacteur en chef du supplément Rennes.
 

Ne cherchez pas les contradicteurs, il n’y en aura pas.

Est-il besoin de présenter Françoise Morvan et André Markowicz ? En quelques mots, ces personnes se plaignent de l’emprise des « nationalistes bretons » sur la culture en Bretagne. Des “nationalistes bretons” qui pour le couple sont tous des  collabos. C’est leur sujet de prédilection et ils noircissent beaucoup de papier à ce sujet depuis quelques années.

 

Leur ‘brillante’ démonstration est simplissime  :

Des nationalistes bretons ont collaborés pendant la deuxième guerre mondiale DONC tous ceux et celles qui défendent la langue bretonne comme langue d’une communauté ayant le droit de prendre son destin en main, en clair tous les gens œuvrant de près ou de loin à l’évolution institutionnelle de la Bretagne, sont des héritiers de collabos manipulés par le grand patronat breton.

A force de le répéter ça a fini par lasser. Et peu de médias locaux se font encore l’écho des élucubrations insultantes et des raccourcis de Morvan et de son Groupe Information Bretagne. Le “péril ethniciste breton” aurait donc fait son temps. Elle peut encore toutefois compter sur le soutien de Mélenchon, du Parti des Travailleurs, d’une partie de Force Ouvrière donc, et de leur annexe la libre-pensée, ainsi que d’une partie de la Fédération Anarchiste.

D’après elle Madame Morvan serait victime d’une « OMERTA », car ses « thèses » dérangeraient. Après que madame Morvan ait été conviée à participer au débat sur la culture bretonne à l’IEP, certains se sont dit que ça aurait pu valoir le coup d’inviter un ou deux contradicteurs compétant en la matière.

Le directeur de l’IEP, Patrick le Floc’h, n’a visiblement pas vraiment œuvré pour en trouver un. Il n’a pas pensé à contacter, par exemple, à inviter le vice-président chargé de la politique culturelle au conseil régional Jean-Michel Le Boulanger , ou encore ses homologues à la ville de Rennes. Ni, par exemple,  Tudi Kernaleguen , ex étudiant de L’IEP de Rennes et auteur entres autres, de nombreux ouvrages remontant à la source de la rencontre entre idées de gauche et identité bretonne.

Alain Dreyfus des « inrockuptibles » a donc contacté,  Gael Roblin,  rennais, militant de la gauche indépendantiste, ancien élu au Conseil d’Administration de Rennes 2 et membre du Conseil Culturel de Bretagne, troisième chambre du conseil régional.

Notre camarade, contrairement à d’autres, a volontiers accepté le débat.

Alain Dreyfus témoigne : « J’ai eu une longue conversation téléphonique avec lui. Il a témoigné d’un grand respect pour la personne de Françoise Morvan, et d’un profond désaccord pour les thèses qu’elle défend sur la langue bretonne et son enseignement. Cette conversation m’a donné l’impression que l’on pouvait, dans ces conditions, organiser un débat de bonne qualité, sans anathèmes ni invectives »

Il aurait sans doute été délicat pour Françoise Morvan de tenter de le présenter comme un nostalgique du troisième Reich ou pour un laquais du patronat, fût-il « breton ».  Les nombreuses menaces dont il fait l’objet de de la part de divers groupes d’extrême-droite (y compris locale) en sont la preuve.

Nous ne savons pas si Françoise Morvan fait pression sur l’IEP. Mais Patrick le Floch, le directeur de l’IEP, s’est formellement opposé à la présence de Gael Roblin à la tribune de ce « débat ». Arguant des raisons de sécurité rendant sa venue impossible car« il avait trop de problèmes avec l’extrême-gauche à Rennes… »

Paradoxalement voilà bien une preuve supplémentaire que certains raccourcis énoncés comme des vérités par le procureur Morvan Françoise sont bien ridicules. Patrick le Floch le directeur de l’IEP a donc  interdit la tribune à la gauche indépendantiste bretonne. Démontrant ainsi une conception particulière de sa mission, un parti-pris évident et une nostalgie certaine pour la censure politique.

Certains parlent de « république des idées »….Toutes les idées ? Ou seulement celles visant à caricaturer, ostraciser le combat pour une vraie démocratie en Bretagne ?

Qu’en pensent les étudiants et les enseignants de l’IEP ? Nous nous restons ouverts au débat.

Ce matin une centaine d’opposants au projet d’aéroport, s’est rassemblée devant la mairie de Notre-Dame-des-Landes où la commissaire à l’enquête publique et ses adjoints ont repris place, après s’être vu refuser l’entrée par les militants et habitants le 8 novembre dernier.

C’est environ une centaine de militaires et gardes mobiles qui occupent aujourd’hui le bourg de Notre-Dame-des-Landes. Une disposition de type militaire, de plus en plus en imposante qui fait peser un climat d’oppression de plus en plus lourd dans les environs. Il n’est pas étonnant de rencontrer des riverains témoignant s’être fait arrêter au milieu de sentiers de ballade, par des militaires en position un peu partout dans la campagne.

Disposés, ce matin autour de la mairie et des rues adjacentes, ils filtrent les entrées, sous l’œil du sous-préfet. Ce matin les forces d’occupation ont fait usage de lacrymogène et provoqué des heurts. Non pas pour s’opposer à un passage en force des manifestants, comme relater par certains medias, mais parce que les gendarmes voulaient faire passer des propriétaires de terrain spéculateurs en priorité, devant les dizaines d’opposants qui attendaient en file depuis 8h du matin afin d’aller un par un, témoigner par écrit dans le cahier de registre leurs réprobations face au projet. Après quelques explications, et s’être rendu compte de l’illégalité que représentait le fait d’empêcher des personnes de se rendre à une enquête «publique», les gendarmes ont laissé rentrer de nouveau un par un et sous escorte les opposants voulant consulter le dossier.

Cet état de siège, comme la manière de choisir les citoyens pouvant accéder au dossier d’enquête du fait qu’ils soient favorables ou non au projet, montrent clairement l’état d’esprit dans lequel est imposé l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Nous appelons le plus grand nombre à venir participer à la résistance à Notre-Dame-des-Landes, notamment lors de la présence des enquêteurs les lundi 22 et samedi 27 novembre, ainsi que les vendredi 3 et 10 décembre, dès l’aube, pour dire non à l’occupation des terres nourricières par l’armée et les multinationales, « N’HOR BO KET AN AERBORZH !»