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Le propos stigmatisant du ministre de l’économie Macron à l’endroit des ouvrières de GAD prétendument analphabètes ont le mérite d’illustrer parfaitement la façon dont les ministres de Paris regardent les bretons et plus particulièrement la classe ouvrière et les femmes, quand bien même ils osent encore se prétendre « socialistes ».

Osons le dire, ses propos renforceront le sentiment chez beaucoup de Bretons que nous pouvons et devons nous passer de Paris et de son mépris patriarcal et bourgeois.

Au moment où d’autres peuples d’Europe dont nous sommes solidaires notamment en Écosse et en Catalogne cherchent à s’émanciper de l’Espagne et du Royaume Uni qui n’ont plus rien à leur apporter en terme de progrès social, nous ne pouvons qu’affirmer que ces paroles insultantes renforcent notre volonté de populariser la seule alternative que représente une république bretonne indépendante, réunifiée, socialiste, féministe à travers laquelle les travailleurs, les ouvriers et les paysans imposeront leurs intérêts.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance IS) le 19 septembre 2014. 

Dessin publié avec l’autorisation de Fañch Ar Ruz (Merci !)

http://blog.fanch-bd.com/

Sarkozy était invité au congrès des maires du Morbihan, hier à Josselin. L’occasion pour lui de s’exprimer sur quelques sujets. Sur le cas de l’unité territoriale, celui-ci a invité les bretons à «prendre leur destin en main», indiquant que la loi du 16 décembre 2010 liée à la réforme territoriale le permettait. Dans le même temps, Jean-Yves Le Drian et Patrick Mareschal renvoient la balle dans le camp de l’Etat. Au mois de février dernier encore, Patrick Mareschal déclarait sur le sujet dans le magazine Bremañ : «Er c’huzul-departamant hon eus lavaret e oamp a-du gant-se. Votet eo bet e 2001 a-unvouezh kazi. Goude-se, ur wech embannet ganeomp ar pezh hon eus c’hoant, n’eo ket deomp-ni da zivizout, d’ar Stad ne lavaran ket. Da c’hortoz e teufe un deiz bennak an diviz-se ganti, e reomp traoù
(«on a voté un voeux en 2001, maintenant c’est à l’Etat de prendre une décision pour que nous fassions quelque chose»)

En fait, cette nouvelle loi ne modifie pas le droit de veto du conseil régional des Pays de la Loire, existant déjà auparavant pour ce type de question. Si le représentant de l’Etat français appelle les bretons à «prendre leur destin en main», rien dans la loi ne permet aux bretons de réellement pouvoir le faire. Suggérer que le cadre constitutionnel et législatif français permettrait aux bretons de s’autodéterminer, de choisir de créer leur propre entité administrative régionale, est clairement mensonger.

Néanmoins, lorsque le président de la République française invite à «prendre son destin en main» et qu’il dit savoir de la «détermination» derrière la revendication d’unité territoriale de la Bretagne, on ne peut que constater que les représentants du conseil général de Loire-Atlantique et du conseil régional de Bretagne, officiellement favorables à la Réunification, ne se saisissent pas de l’occasion pour enclencher d’eux mêmes un processus démocratique novateur et légitime. Qui empêcherait le département de Loire-Atlantique et la région Bretagne d’impulser une consultation populaire en Bretagne ?

Dans la situation actuelle, l’ensemble des citoyens œuvrant pour l’unité administrative de notre pays doivent donc comprendre que seule l’intensité des mobilisations et des actions en faveur de la Réunification nous permettra d’aller au bout de notre revendication. Dans ce contexte, la présence et le soutien au procès du 16 mars à Rennes et à la manifestation du 18 juin à Nantes sont essentielles.

Procès du 16 mars :

http://44breizh.com/2011/03/08/rennes-proces-en-appel-de-jonathan-et-josselin-mercredi-16-mars/